ParaMag - n°336 - Mai 2015 - 5

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PARA INFOS

Vivant !

Films

En salle depuis début avril 2015,
ce film a été tourné à Lyon-Corbas durant 6
jours, en juin 2013. C'est un documentaire
de Vincent Boujon, produit par Marie-Odile
Gazin, d'une durée de 1h20 mn.
Synopsis : Cinq garçons vont tenter un
saut en parachute. Ils ont quelques jours
pour se préparer. À terre, ils sont des
hommes, séropositifs, que la mort a
effleurés. Ils sont unis entre la nuit
et le jour, entre ciel et terre, entre éclats
de rires et confidences, entre les mots
et ce qui ne peut se dire, le courage
et la frayeur. L'un après l'autre, ils tenteront
de se jeter dans les airs : ils sont vivants,
ensemble.

"4000 - A Skydive Story"

Après avoir réalisé "En Haut - Confessions
d'un Base Jumper", Vincent Heidelberg
s'attaque à un nouveau projet de film intitulé "4000 - A Skydive Story" et prévu pour
durer une cinquantaine de minutes.
En 2014, ce jeune réalisateur lyonnais
de documentaires et vidéos de sports
extrêmes aériens a réalisé le court métrage
"En Haut - Confessions d'un Base
Jumper", que nous avons présenté dans
notre article "Ouverture paralpiniste de la
pointe Trifide, aux Écrins" paru dans le
ParaMag n°324 de mai 2014.
Il a ensuite réalisé plusieurs vidéos
de parachutisme, de base jump et de vol.
Il a 25 ans. Pendant deux ans, il a suivi la
vie de l'École de Parachutisme de Lyon
Corbas. L'ambition du film est de raconter
le parcours incroyable des parachutistes
au travers de leur formation,
leurs disciplines, et leurs parcours de vie.
Quelles sont leurs motivations ?
Quelles sensations cela procure ?

"J'ai voulu décrire l'ambiance,
la vie du club, les esprits des paras,
dans leurs aspects les plus authentiques
et vrais possible. Il était important pour moi
de garder un œil de spectateur, impartial,
et de faire ressentir l'atmosphère qui règne
au sein de cette communauté."
explique Vincent.

Le projet est à découvrir ici :
www.4000lefilm.fr

Extrait d'un entretien
avec Vincent Boujon

Comment t'est venue l'idée d'associer la
vie avec le VIH et saut en parachute ?
J'ai rapidement réalisé que les personnes
vivant avec le VIH avaient besoin et envie
de s'extirper du regard extérieur souvent
empreint de compassion bienveillante.
Ça m'a donné l'idée d'un film dont elles
seraient les héros, les aventuriers d'une
guerre intérieure, mais aussi sociale.
Je voulais que les spectateurs puissent
s'identifier, en sortant des représentations
d'un quotidien déjà vu, à travers un saut
en parachute, ce qui représente quelque
chose d'extraordinaire à faire et à vivre.
Il fallait aussi que le danger soit complètement maîtrisé à travers cette prise de
risque, pour être en accord avec les
besoins des personnes qui vivent avec le
VIH de retomber sur leurs pieds et de
prendre soin d'eux. Finalement, c'est un
peu au spectateur de trouver le lien entre
les deux.
As-tu déjà sauté en parachute ?
Je n'imaginais pas proposer cette aventure
sans avoir sauté moi-même. J'ai expérimenté le saut très tôt dans ma période
d'écriture. La première fois où j'ai rencontré le groupe de garçons, je leur ai raconté
mon expérience comme une des pires de
ma vie. Et étonnamment, ça a produit chez
eux l'envie de se confronter à la peur,
un peu comme le vertige qu'ils ont eu
quand on leur a annoncé leur séropositivité. Personnellement j'ai compris des
choses quand j'étais dans l'avion,
juste avant de sauter, des choses que je
n'arrive pas à verbaliser aujourd'hui.
Une histoire de regard, je voyais de la peur
dans les regards, la peur qui permet de se

lancer dans le vide. C'est cette mise en
danger qu'on a envie de vivre,
c'est elle qui rend Vivant !
Combien de temps a duré le tournage ?
Le tournage a duré six jours, début juin
2013, ce qui est excessivement court et
plus particulièrement encore pour un
documentaire. C'est presque un record du
monde pour un long métrage !
Cette unité de lieu s'apparentait davantage
à un tournage de fiction. Les journées
étaient très intensives et très longues avec
l'instruction qui débutait vers huit heures,
puis on alternait temps de paroles
et détente. Nous avons bivouaqué
sur place, l'équipe technique incluse.
J'avais envie d'une expérience de groupe,
de vie ensemble du matin au soir.
La météo des premiers jours a failli remettre le bivouac en cause tellement il faisait
froid, heureusement que ça s'est arrangé
par la suite. Il y a eu comme une éclaircie
lumineuse sur le tournage.
En quelques mots, peux-tu décrire
l'ambiance pendant le tournage ?
Les moments forts de troubles,
les bonnes surprises...
Nous avons beaucoup ri et on s'est amusés.
Le tournage a marqué tout le monde, les
protagonistes, les salariés de l'aérodrome
et l'équipe technique du film.
On a vécu tous ensemble le témoignage
de choses appartenant à l'intime,
très touchantes ; c'était très intense.
Sept minutes à l'écran sont le fruit
de plusieurs heures de conversation.

05
Mai15:336
paramag.fr

Le projet a besoin de soutiens pour aider
à la fin de production du film.
"On s'est vu refuser les aides des
collectivités locales, du coup on n'a pas
d'autres choix que d'en appeler au public,
on a donc lancé une campagne
de crowdfunding et de la vente
en ligne de produits dérivés."

Le site du film : www.vivant-film.com
La bande annonce : vimeo.com/88787691
Retrouvez les dates et les salles
de projections sur www.allocine.fr

http://www.vivant-film.com http://showPopup("https://www.nxtbook.com/fx/media/video/index.php?vimeoCode=88787691&w=900&h=600", 920, 620) http://www.allocine.fr http://www.4000lefilm.fr

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