ParaMag - n°336 - Mai 2015 - 31

Photo ci-contre en haut
Sous leur tente, Mario et Xavier se délectent encore
du moment vécu.
Photo Raphaël Gues - Les pôles de l'espoir

AVENTURE

sans téléphone ni GPS. La glace est en perpétuel mouvement. Les repères changent.
Des fissures peuvent se créer.
Nous sommes toujours restés à proximité
du camp. Plus loin ou ici, c'était tout aussi
impressionnant. Puis nous rentrions sous
la tente avant d'être entièrement givrés."

Récupération
retardée

Le jour où la récupération était planifiée,
le mauvais temps s'installa avec de la
brume épaisse et la tempête avec
des bourrasques à 120 km/h.
L'Antonov 74 prévu pour récupérer l'équipe
devait également amener les tout premiers
éléments pour le montage de la base
de Barnéo. Il devait venir de Longyearbyen
en Norvège, soit 2h30 de vol jusqu'au pôle.
Cette ville, qui est le départ de nombreuses
expéditions polaires, se trouve plus exactement sur le Svalbard, un archipel norvégien
situé à la limite de l'océan Arctique.
À cause des conditions météo impraticables, l'équipe de Mario Gervasi dut rester
six jours sur la banquise, seule au monde
et, n'ayant comme seul lien avec la survie
que quelques litres de pétrole, des rations
et un rudimentaire camp de base planté
à quelques mètres du point géographique
du pôle Nord.
L'équipe avait de quoi tenir un certain
temps, mais pas si longtemps.
Les uns et les autres n'étaient toutefois pas
stressés d'inquiétude. Il y avait une bonne
entente dans ce petit quatuor français,
et également avec l'équipe russe qui
partageait une autre tente. "Ces quelques
jours de promiscuité dans des conditions
extrêmes, nous ont permis de mieux
connaître Xavier, explique Sylvain.
C'est un personnage très intéressant avec
un gros mental, solide physiquement,
solide dans la tête. On sent qu'il a un sacré
vécu, et nous avons appris pas mal de
choses à travers lui."

On rentre !

Au 7ème jour, l'Antonov 74 en provenance
de Longyearbyen pouvait enfin se poser
au pôle malgré un vent toujours fort
et des filets de brume menaçant.
Sylvain : "En moins d'une heure,
les Russes déchargèrent les premiers
éléments destinés à établir la base
de Barnéo. Les Russes restaient donc là.
Nous embarquions dans l'Antonov.
Pour nous, il était temps de partir,
avec d'inoubliables images de cette
aventure qui allaient nous bercer durant
notre voyage retour vers Paris.

Charles Castellini, artiste peintre sculpteur, partenaire de l'armée française et président
de l'association "les pôles de l'espoir", met à contribution ses œuvres via un
jeu-concours au profit des soldats français blessés de guerre, veuves,
orphelins, hôpitaux etc...
Une toile et/ou une sculpture sont à gagner pour l'achat d'un ticket (de 10 euros).
Il est possible d'obtenir un reçu de défiscalisation pour les particuliers.
Les entreprises peuvent déduire l'intégralité sur facturation et obtenir une publicité
au niveau national, européen et mondiale.
Soutenez le projet en hommage et honneur aux soldats blessés de guerres :
www.lespolesdelespoir.com

+ BONUS
NUMÉRIQUE
Le tour du monde en 20 secondes
Regardez comment Mario Gervasi et Xavier le
Draoullec font le tour du monde en quelques
secondes et à pied (et même sur une jambe
pour Xavier, qui ne manque pas d'humour
malgré son handicap !)... Le pôle Nord se situant à
l'intersection de tous les fuseaux horaires,
en tournant à pied autour du point géolocalisé
avec précision, ils traversent toutes les lignes de
changement d'heure en quelques enjambées.

31
Mai15:336
paramag.fr

Merci, merci mille fois Mario pour cette
expédition que je n'oublierai jamais !
Rendez-vous d'ici quelques mois pour
l'Everest et pour le pôle Sud." ■

Les pôles de l'espoir

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