ParaMag - n°312 - Mai 2013 - 49

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HISTORIQUE
Grâce à sa notoriété et du fait de sa présence sur
énormément de compétitions officielles, militaires,
régionales, nationales et internationales,
Frédy s'est vu remettre cette année une voile de PA
de type Zero (PD) par Mr Pedrono Yannick,
délégué AGPM à Montauban, pour représenter
l'AGPM sur ces compétitions.
Photo Phoummavongsa Sengsouvanh

Récupération d'un "siki papier"
sur la zone de Tallard.

le mot "Siki" ; la fonction d'un indicateur
de dérive étant somme toute assez
semblables ! Maintenant où est la vérité ?
Peut-être loin de tout cela...”
Pour Jean-Philippe Puissegur,
compétiteur PA/voltige,
ancien du 1er R.C.P de Pamiers :
“Ce mot vient d'Afrique du Nord lors des
premiers sauts automatiques effectués
par les forces spéciale algériennes.
À l'époque, personne ne voulait passer
le premier pour connaître les conditions
météo du moment et il y avait toujours
un refus de saut du second du stick qui
cessait momentanément le largage.
Ce faisant les sautants, avant de monter
dans l'avion, disait: "Siki qui saute
li proumier ?" se battant ainsi pour ne
pas être à la porte. Le mot "Siki" est
ainsi resté dans le jargon para militaire
puis sportif.”
Pour Thibault Adnet, conservateur du
musée des paras à l'ETAP :
"Siki viendrait de "to seek" (rechercher)
utilisé dans les écoles de formation
britanniques ou américaines où furent

À propos de l'auteur

Frédy Goguet occupe le poste de technicien électronique et audiovisuel à la FFP.
Technicien vidéo lors des compétitions, il est aussi en charge de la gestion
du camion fédéral, du matériel de jugement et de la mise à jour des résultats
des compétitions. C'est aussi un compétiteur de PA/voltige et ancien membre
et leader de l'équipe Armée de l'air. Lorsque son emploi du temps le permet,
il ne manque jamais une occasion de sauter en tant qu'ouvreur ("siki"),
sur les compétitions de précision d'atterrissage.

formés nos paras durant la seconde
guerre. L'objet cherchant ou évaluant
la dérive est le "seeky", traduit et
orthographié par les Gaulois en siki.
Et enfin pour André Garandet,
qui la tient du neveu de Churchill :
“D'après plusieurs S.A.S., le mot "Siki"
viendrait d'un gars d'origine indienne
de la secte Sikh qui ressemblait étrangement à un ancien boxeur noir dénommé
Siki. Cet indien voulait être toujours
1er de stick et était réputé très combatif,
il aurait fait l'entraînement avec les S.A.S
et aurait été 1er à la porte le 6 juin 44
sur Sainte-Mère-Église, lors du largage
il serait tombé dans le merdaiou

(petite rivière) vers la plaine du largage.
Je ne sais pas si cela est vrai mais cela
m'a été confirmé par le neveu
de Churchill que j'ai interrogé lors de la
fête du débarquement en présence de
Bonnel-Teva-Bonnet, il y a 2 ans.”
Comme on peut le constater,
ce mot si simple à prononcer "Siki",
favorise l’imagination et contribue au
charme de la tradition orale.
Pour ma part, si cet article n’a pas pu
faire toute la lumière sur cette légende,
j’espère qu’il contribuera à provoquer
votre curiosité et, en attendant,
je continuerai à essayer de faire mon job
de «sacrifié» le mieux possible… ! ■

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Mai13:312
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