ParaMag - n°312 - Mai 2013 - 45

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RECORD
À l’issue du dernier saut, BJ Worth salue la flotte d’avions. À ce moment précis,
c’est pour BJ la fin de ce dernier rendez-vous du World Team. À moins que le visionnaire
ne pense déjà à réunir une toute dernière fois la gigantesque équipe pour réussir ce
challenge auquel il ne manquait que deux grips.
Photo Bruno Brokken

Retour à 6 000. Concentration absolue
dans les 10 avions volant en formation.
222 personnes doivent à nouveau être
sur la même longueur d’ondes, non pas
pour une figure seulement,
mais pour une séquence complète.
Le 222 se construit à une vitesse qui
aurait fait rêver les participants de toutes
les formations de ce type, tentées dans
le passé. La figure est tellement plate
qu’il semble facile de discerner ce qui
s’y passe de l’autre côté. Tout le monde
a les yeux rivés vers le centre pour bien
voir la clé qui sera répercutée de part et
d’autre de la formation. Ceux qui doivent
lâcher ont les pieds dans les «starting
blocks» pour passer au second point
tous ensemble.

Deux personnes, deux personnes
seulement n’ont pas eu leur grip dans
le 2ème point de ce saut qui deviendra
historique pour le World Team. Certains
grands challenges inachevés sont aussi
mémorables que d’autres succès.
Le World Team est passé à deux prises
d’une incroyable performance.
Il aurait certainement fallu un ou deux
sauts supplémentaires. Mais le vent du
désert avait emporté ces tentatives-là
au cours de la semaine. Et, en cette fin
d’événement, elles manquaient
cruellement au World Team.

Le soleil décline derrière l’horizon.
Dans le hangar, BJ rassemble ses
capitaines, son staff et tous les
sautants pour un dernier grand
moment d’émotion.
C’était la dernière…
Néanmoins, on lit beaucoup de joie
et de satisfaction dans le cœur
du World Team. Pour 140 personnes
ici présentes, le 222 complet à deux
reprises est leur plus grande formation.
Ce 222 est également la plus
grande formation réalisée
depuis le 400 en 2006.
Et c’est aussi la deuxième plus grande
formation faite aux États-Unis, après le
record du monde à 300 réalisé en 2002.
Dans la lumière orangée d’un sunset
en Arizona, l’image du créateur du
World Team reste incrustée.
BJ Worth a les yeux qui brillent en
regardant la formation serrée venir
de loin. Il salue les pilotes en levant
le bras, casque à la main.
Mais, ce rendez-vous World Team
était-il vraiment le dernier ?... ■

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Mai13:312
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Ceux qui resteront dans la figure (la base
et les «diamond spines» dans toute leur
longueur) restent bien toniques pour
garder l’ossature plate et symétrique
durant la transition. C’est vrai que l’instant
est magique. Durant 10 secondes,
222 personnes en chute ont tissé
un réseau de concentration et de
contact visuel pour réaliser un challenge
nouveau et encore jamais tenté
à ce niveau de difficulté.

Rob Laidlaw, capitaine de la base,
lève amplement la tête pour envoyer la
clé, et il est accompagné par tous ceux
du centre ainsi que par les têtes et les
queues de chaque «diamond spines».
Les lâchers sont simultanés.
Difficile de voir partout, mais tout le
monde semble maintenant être dans le
deuxième point. L’ossature de la figure
est restée plate et, durant la transition,
personne ne s’est montré en difficulté,
ni en dessous, ni en marge de son
secteur. Le deuxième point vole deux
ou trois secondes. Break…

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