ParaMag - n°312 - Mai 2013 - 42

RECORD

les avions s’alignent vers la piste
et décollent en se suivant de près.
Puis la patrouille se forme en V,
juste après le décollage, et reste ainsi
jusqu’à la prise d’axe. Par les hublots,
on voit les machines voler à une dizaine
de mètres les unes des autres.
Même s'il a fallu se lever très tôt,
ce spectacle aérien sur fond de désert
en Arizona est déjà une belle récompense.
Tentative après tentative, il faut être
patient et constater positivement que la
mayonnaise monte. Dans ce genre de
big way, le niveau technique est disparate
avec trois types de relativeurs. Il y d’abord
les basemans qui pour la plupart sont
des gens lourds et pas forcément très
«souples» en matière de vol relatif.
Pour ce 222, la base a plutôt fait du bon
travail en considérant qu’une étoile à 12
était en son centre, et qu’un rond de
cette taille est plutôt fragile, surtout
quand ça pousse derrière.

Rencontre de deux générations parachutistes très espacées dans le temps. Aux côté de BJ Worth,
Blaise Knabe fut le plus jeune participant de ce rendez-vous World Team. Blaise est le fils des deux
parachutistes suisses très connus Anne et Andreas. C’est juste après son 18ème anniversaire,
et avec seulement 350 sauts à son actif, (et quelques heures de soufflerie),
que Blaise a participé avec succès à ces sauts à 222… en partant dans les derniers piqueurs !

Certes, une base qui doit chuter vite
serait mieux lotie si elle était constituée
de relativeurs de haut niveau qui savent
cambrer et lever la tête, mais il n’y a pas
de relativeurs de cette envergure prêts à
payer des centaines de dollars pour faire
la même base durant toute une semaine.
Alors, dans les big ways, on a appris à
respecter la base à partir du moment
où elle parvient à présenter assez rapidement ce dont les secteurs extérieurs ont
besoin, et ce fut toujours le cas pour tous
les rendez-vous du World Team.
Il y a ensuite les relativeurs qui volent
correctement, mais qui font peu de
séquence, associés à des gens qui ont
une bonne culture en VR4 ou 8 et par
conséquent une position plus tonique
ainsi qu’un vol plus agressif.
Le rôle des capitaines d’équipe est
d’utiliser les différents talents,
les différentes expériences et technicités
pour que le secteur tout entier soit fier
de lui lorsque les images vidéos sont
visionnées, après chaque saut.

Au sein du secteur 3

Mai13:312
paramag.fr

Les francophones du secteur 3 ont déjà
bien donné dans les manips en grande
formation. La plupart d’entre eux avait
participé au 400 ou était présents aux
dernières grandes manips organisées
par BJ Worth. Fidèles au World Team,
ce dernier rendez-vous était donc quasiincontournable. Avec deux jours de vent
qui cloua le World Team au sol, et en
réalisant que chaque saut prévu serait
nécessaire pour réussir un tel challenge,
on se dit que le résultat sera difficile
à atteindre. Mais, avec tout ce qu’il y

Deux monstres sacrés du vol relatif : à gauche le Français Didier Boignon
dont la réputation n’est plus à faire depuis bien longtemps, et à droite l’Américain Jerry Bird
qui fut l’un des grands pionniers du vol relatif durant les années 60 et 70.

a à faire en Arizona entre les différentes
visites, l’ambiance western dans certains
lieux reculés et les achats dans les
centres commerciaux achalandés,
ces deux jours de stand-by ne furent
pas difficiles à digérer.
Au sein du groupe francophone,
l’ambiance était excellente et cela
contribua bien sûr à rendre le séjour
agréable. Avant l'arrivée du vent,
deux jours de sauts d’entraînement à 36
puis à plus de 100 furent réalisés et,
après quelques réglages, le secteur 3
se sentait en confiance.
Quand le vent tomba et qu’il ne restait

plus que trois jours de saut, le secteur 3
voulait bien sûr faire bonne figure
et être le premier au complet sur les
tentatives à 222. Une petite compétition
amicale s’engagea avec le secteur
voisin allemand, dirigé par l’excellent
Dieter Kirsch.
A l’issue d’un changement durant les
sauts d’entraînement, et dès la première
tentative à 222, Didier Boignon intégra
le secteur 3 pour le plaisir de tous ceux
de l’équipe. Jeff Ronzevalle intégra aussi
le gros saut dès la toute première
tentative. Il aurait aimé venir s’amuser en
étant davantage en extérieur,

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