L’école aujourd’hui - n°9 - Mai 2010 - 8

Le billet du médecin la phobie des insectes

Actu

Quelle que soit la phobie en cause, le principe du traitement est le même. Première possibilité : la mise en situation réelle en présence du psychologue et après avoir appris des techniques de relaxation. évidemment, tout se fait de façon très progressive ! Par exemple, pour combattre une phobie des araignées, l’insecte est placé dans une boîte transparente d’abord posée à 100 mètres, puis 90, 80, etc. enfin à quelques centimètres du phobique et ce jusqu’à pouvoir le toucher. après avoir atteint son paroxysme, l’anxiété finit toujours par disparaître. Seconde technique : la “désensibilisation” par l’imaginaire. elle est réservée à celui que l’idée d’affronter d’emblée ses angoisses avec une araignée vivante rebute. la première étape consiste à classer ce qui génère une réaction d’angoisse de la plus petite peur à la plus grande. après des séances consacrées à la relaxation, le psychologue suggère verbalement une situation. lorsque l’angoisse se manifeste, la personne phobique le fait savoir à son psychologue et s’interrompt pour faire ses exercices de relaxation. l’exercice est répété jusqu’à ce que la visualisation mentale ne déclenche plus aucun trouble. il ne reste plus qu’à tenter l’expérience pour de vrai !
DÉCRyPTAGE

Soigner sa phobie

La santé en bref
une expérience menée par des chercheurs du cNrS (Bron) et de l’iNSerM (créteil) laisse entrevoir une piste à explorer : administrée à quelques autistes et en comparaison avec un groupe témoin, l’ hormone ocytocine a permis d’améliorer leurs contacts avec les autres. Sachant que le principal souci de l’autisme concerne des troubles de la communication, voilà qui mérite d’en savoir plus.

a De l’ocytocine pour les autistes ?

a Des règles de bon sens

les phobies sont des peurs incontrôlables. la maîtrise de soi est un processus lent et progressif, partant de ce qui fait le moins peur. Exercice : demandez à vos élèves s’ils connaissent des adultes qui ont des phobies et, si oui, lesquelles. Cela a-t-il un rapport avec le fait qu’ils soient costauds ou pas ? Évidemment non, il n’y a aucun rapport, car la phobie ne touche pas que les personnes fragiles ou faibles !
EN PRATIQUE

Ce que vos élèves peuvent comprendre

une enquête américaine (université de l’ohio) chez les moins de 6 ans montre que les enfants qui mangent régulièrement en famille, qui dorment suffisamment (au moins 10 heures par nuit), et qui regardent la télévision au grand maximum 2 heures par jour voient leur risque d’être obèse diminuer de 40 % par rapport à d’autres qui ne respectent aucun de ces trois critères. et dire qu’il faut des études pour le prouver ! Faut-il encourager les émotions positives (joie, rire, etc.), et cela dès le plus jeune âge ? Sûrement, car une très sérieuse étude publiée dans le European Heart Journal suggère qu’elles diminuent le risque de présenter, plus tard, un infarctus du myocarde ou une angine de poitrine d’au moins 22 %.

a Les gens heureux ont un bon cœur !

L’expérience : dressez avec vos élèves la liste des insectes qu’ils aiment bien (papillon, coccinelle, etc.) et de ceux qui leur font peur (guêpe, araignée, moustique, etc.). Quelle est la liste la plus longue ? Pour élaborer ces listes, ce sont-ils basés sur ce que leur ont dit leurs parents, des livres racontant des histoires impliquant des insectes ou sur leur propre expérience ? Le constat : certaines phobies sont liées au vécu, mais ce n’est pas toujours le cas. Et, à bien y réfléchir, il y a des insectes qui nous font peur parce qu’ils font peur aux autres ! La conclusion : bien souvent, la phobie n’a rien à voir avec la raison. On voit bien que la peur est souvent disproportionnée par rapport au danger réel ! L’expérience : demandez à vos élèves de dresser une liste d’insectes, de dire pour chacun d’eux s’ils en ont peur ou pas, et de les classer si possible en “utile” ou “nuisible”, en expliquant à chaque fois pourquoi. Par exemple, la coccinelle est utile car elle mange les pucerons ; les moustiques sont plutôt nuisibles car ils transmettent des maladies… Une fois ce classement établi, demandez-leur s’il y a un lien entre le fait qu’un insecte soit classé “nuisible” et qu’il déclenche une phobie. Le constat : il n’y a pas spécialement de lien entre la phobie et l’aspect “nuisible” d’un insecte. La conclusion : non seulement on a peur d’insectes utiles et peu agressifs, mais, à l’inverse, on ne se méfie pas assez des insectes nuisibles, y compris pour l’homme ! C’est bien la preuve que la phobie est une peur irraisonnée.
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l’école aujourd’hui n°9

En maternelle

En élémentaire

des scientifiques de l’institut national américain de la surdité et des autres troubles de la communication (Nidcd) ont réussi à identifier plusieurs mutations génétiques (dont une sur le chromosome 12, particulièrement fréquente) associées au bégaiement qui touche près de 1 % de la population mondiale. on est encore loin d’un traitement, mais c’est déjà un grand pas en avant.

a Bégaiement : la piste de la mutation génétique

Quel professeur des écoles n’a jamais été confronté à un souci de mal de tête, de voix enrouée ou de jambes lourdes ? contre ces troubles fréquents (et bien d’autres) qui peuvent suffire à rendre une journée très pénible, le dr jacques labescat, phytothérapeute, nous dit tout dans son ouvrage Se soigner par les plantes (éd. ulmer, 128 pages, 14,95 €).

a Aux petits maux, les remèdes naturels !

mai 2010

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