ESCP ALUMNI magazine #202 - Juin 2023 - 61

Culture ❙ Sport
de quasiment 10 % par an depuis 20-25 ans.
Il y a 10 ans, on ne connaissait personne qui
avait fait un Ironman, ou alors un ami d'un
ami qui en avait fait un. Aujourd'hui, on en
connait tous au moins un, voire plusieurs. Je
ne sais pas trop comment l'expliquer, mais ce
sont souvent des gens qui veulent se prouver
que, même s'ils ont peu de temps libre à côté
de leur travail, ils peuvent le mettre à profit
et accomplir un tel objectif. C'est une sorte
d'exigence envers eux-mêmes. Et moi, avec
mon T24, je contribue à ce dépassement, je
les accompagne dans cette quête. Et ça, ça a
énormément de sens.
❙
Tu étais donc satisfait de cette
première édition ?
C.G. : Oui, c'était génial. Ça m'a donné la
confirmation qu'il y avait vraiment un truc à
faire. Mais j'ai réalisé aussi qu'il était impossible
de cumuler un travail dans la finance
et l'organisation d'un tel évènement. Or,
un CDI en conseil et stratégie m'attendait
en septembre 2021. Il a donc fallu faire un
choix, et c'était difficile, car c'était un choix
de vie. J'ai finalement décidé de refuser le
CDI pour me consacrer au T24.
Pour le moment, d'où viennent tes
revenus ?
C.G. : Ils viennent essentiellement des participants,
je dirais environ deux tiers de notre
CA. Et le reste, ce sont des partenariats avec
des entreprises locales, et les ventes que l'on
fait sur le week-end, dans notre boutique et
au bar. Evidemment, financièrement, il va
falloir attendre un peu avant de me payer,
comme pour tout entrepreneur qui se lance.
Mais j'y crois à fond, je vois l'évolution, c'est
quelque chose qui prend et pour le moment
je ne me pose aucune question, je fonce.
Peut-être que, si dans deux ans, je n'arrive
toujours pas à me payer, mon discours sera
différent (rires).
Justement, quelles sont tes marges
de progression et tes évolutions
à venir ?
C.G. : Le centre du projet, ce sont les participants.
Plus il y a de participants, plus il y a
de partenaires, plus il y a de moyens, mieux
on peut se développer. Donc on est vraiment
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concentré sur ça. Ensuite, on a plusieurs
types d'innovations possibles, au niveau
des services proposés. Là, par exemple, on a
lancé une application, et on créé un Google
Drive partagé, sur lesquels les participants
ont des plannings d'entraînement en fonction
du challenge auquel ils participent et
de leur niveau. On a aussi lancé un concept
de points à gagner pendant les courses,
avec des points bonus pour ceux qui font les
meilleurs temps au tour par exemple. Sur le
camp de base, on essaie aussi de développer
la partie festivités, pour faire quelque chose
de convivial.
C'est finalement un évènement bien
ancré dans son époque.
C.G. : Oui, complètement. Sur les courses de
triathlon, il y a eu, en France, une croissance
La chronologie du
T24 XTREM TRIATHLON
2020 : Charles Gallant participe seul
à un Triathlon de 24 heures qu'il a
lui-même imaginé, à l'Ile de Ré.
2021: Première édition ouverte
au public, toujours à l'Ile de Ré.
2022 : Pour la deuxième édition,
trois courses ont lieu: Ile de Ré,
Le Touquet, Bormes-les-Mimosas
2023 : Les dates des trois courses :
2-3 juin à l'Ile de Ré, 16-17 septembre
au Touquet, 7-8 octobre
à Bormes-les-Mimosas.
2024 : Cinq courses prévues en 2024.
2025 : Organisation d'un premier
T24 XTREM TRIATHLON à l'étranger.
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