ESCP ALUMNI magazine - #203 - Septembre 2023 - 59

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plus d'1 Md$ d'equity dans deux très belles
plateformes américaines, et accompagné
plusieurs de nos sociétés européennes dans
leur expansion nord-américaine.
Depuis mi-2022, je co-dirige au niveau
mondial l'équipe Buyout, accompagne
l'équipe Growth, et supervise le lancement
d'une nouvelle activité thématique stratégique.
Je suis par ailleurs impliqué depuis
plusieurs années dans la gouvernance de
l'entreprise au sein de différents comités.
Vous l'aurez compris, j'adore mon métier,
en particulier pour les nombreuses aventures
humaines que j'ai vécues aux côtés
d'entrepreneurs.
Quels souvenirs gardez-vous de
votre passage à ESCP ?
Sans aucune hésitation je commence par les
amitiés fantastiques que j'y ai forgées, dans
la continuité de celles de classe préparatoire.
Nous avons pleinement profité des opportunités
offertes par l'École pour apprendre
mais aussi nous détendre. Imaginez que
j'ai été trésorier du Quatter pendant un an,
après l'échec de ma liste BDE. Une mission
particulière pour celles et ceux qui
connaissent l'institution !
Je soulignerai aussi le vivier d'entrepreneurs
de grande qualité qui y a émergé, et ce en
partie grâce aux nombreuses associations
responsabilisant les étudiants, et le corps
professoral d'une grande qualité. Certains
professeurs sont toujours là 25 ans après et
ont suivi leurs étudiants.
Ce fut enfin les tous débuts du projet d'internationalisation
de l'École avec le rapprochement
avec l'EAP, dont les promotions
qui ont suivi la mienne ont été diplômées.
Comment est né votre engagement
au sein de la Fondation ESCP ?
J'avoue avoir été très discret dans mes relations
avec l'École après mon diplôme. Avec
le temps, j'ai réalisé à quel point la notion
de communauté est un outil puissant pour
s'enrichir intérieurement, faciliter de belles
rencontres menant à des projets concrets,
aider à la prise de décision, établir des liens
de confiance, etc. J'ai alors souhaité reconnecter
avec l'École, elle qui m'a ouvert de
nombreuses portes sans que je le réalise
pleinement alors que j'étais jeune diplômé.
Le travail de suivi régulier des équipes de
la Fondation pour faire connaître le projet
(Brynhild Dumas notamment), l'implication
de jeunes anciens motivés comme Thomas
Rajzbaum, ou encore l'engagement fort de
Frank Bournois et Léon Laulusa lors de
dîners de fundraising organisés à New York
m'ont convaincu que je devais reconnecter
avec l'École et y soutenir des projets qui me
tiennent à cœur.
Qu'est-ce qui a motivé votre
don, quels sont les projets de la
Fondation qui vous tiennent le plus
à cœur ?
J'ai décidé d'orienter mon don vers deux
causes qui me tiennent particulièrement à
cœur : le handicap et l'agriculture régénératrice.
L'équipe de la Fondation a su me
proposer des programmes sur-mesure.
Le choix de la thématique du handicap est
notamment lié à mon expérience personnelle
et familiale, en particulier autour du
handicap invisible qui je pense a jusqu'à
présent été beaucoup trop ignoré dans les
milieux scolaires et professionnels. Trop
nombreux sont encore les étudiants qui
cachent certains aspects d'eux-mêmes, par
crainte, mais aussi par manque de formation
et de sensibilisation des enseignants et des
autres étudiants, et aussi par l'absence de
prise en compte de certains de leurs besoins
spécifiques sur des aspects très pratiques.
Habitant à New York depuis 5 ans, je vois à
quel point les Américains et les Canadiens
sont en avance sur les Européens dans les
méthodes pédagogiques et le respect de la
différence.
L'autre thématique, celle de l'agriculture
régénératrice, vient de belles rencontres
ayant eu lieu à la ferme du Bec Hellouin
avec ses fondateurs Charles et Perinne
Hervé-Gruyer. Ils m'ont sensibilisé à la permaculture,
ou comment produire en grande
quantité sur de petites superficies, tout en
respectant le sol et la biomasse. D'autres
amis se sont aussi lancés dans des projets
responsables ambitieux, notamment Patrick
de la Chesnais à Minorque. J'ai aussi accompagné
plusieurs dossiers d'investissement
dans la chaîne agroalimentaire où nous
avons mis au cœur de la stratégie des projets
d'impact autour de la naturalité et de la
réduction du recours à certaines pratiques
intensives. Il s'agit d'enjeux primordiaux
pour la planète et ses habitants. En un mot :
" You are what you eat " .
Quel est votre souhait pour le futur
de ESCP ?
Je souhaite à l'École de rester la référence
pour accompagner et préparer des élèves
à devenir des leaders internationaux engagés,
et à former une véritable communauté
d'entrepreneurs responsables et humains.
ESCP doit être l'École du monde, du terrain,
du lien. Elle sera globale.
En quoi
la mobi l isation des
Alumni est-elle décisive pour le
développement de ESCP ?
L'École ne peut rayonner seule. Elle a besoin
de toutes les forces vives possibles à l'heure
où la concurrence est féroce et où l'ultra
communication à travers les réseaux sociaux
peut noyer les idées. Pour cela, les engagements
de la direction, du corps enseignant et
de la Fondation ne suffisent pas. Les Alumni
doivent permettre de faire connaître, de
transmettre les valeurs et d'affirmer l'identité
de l'École. Je vois bien à quel point ici
aux Etats-Unis la fierté d'appartenance est
importante. Je ne vois pas pourquoi cela
devrait être différent en France et à ESCP
en particulier.
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Trop nombreux sont encore les étudiants
qui cachent certains aspects d'eux-mêmes,
par crainte, mais aussi par manque
de formation et de sensibilisation des
enseignants et des autres étudiants.
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