ESCP ALUMNI magazine - #194 - Été 2021 - 65

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25% des ressources, ou, pour ainsi dire, nous
avons augmenté le budget d'environ €7 millions
à un budget qui désormais s'approche
des €20 millions.
De plus, nous avons positionné le campus
de Berlin sur trois domaines clés, c'est-àdire
le digital, le développement durable,
et l'entrepreneuriat, et nous sommes parvenus
à créer énormément d'activités dans
ces champs spécifiques. S'ajoute à cela une
vie associative estudiantine qu'on a pu développer
à l'instar des associations à Paris, ce
qui était l'un des objectifs que je me suis
donné en arrivant sur le campus de Berlin.
Après, je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas de
mes succès personnels, mais du succès des
équipes berlinoises et de l'école en général.
Avec notre
identité
européenne,
on a un
positionnement
unique.
Vous qui avez vécu plusieurs
transformations de l'école, la fusion
avec l'EAP en tant qu'Alumni, les
changements du nom 2009/2019,
ou encore le passage en EESC plus
récemment, quel a été selon vous le
plus grand défi auquel l'institution
a été confrontée durant ses
10 dernières années et quels seront
les prochains ?
Je pense que le fait que la CCIR a dû réduire
petit à petit ses subventions envers l'école
a été le défi principal des dernières années.
Cela nous a forcés à faire face à une réalité
financière, à trouver d'autres sources de
financements, à optimiser nos coûts de fonctionnement,
à augmenter les frais de scolarité,
et à penser un changement profond
de nos habitudes. Cela a impacté beaucoup
d'autres dossiers de l'école mais on y est
arrivé.
Quant au changement récent de la
marque, je suis quelqu'un qui trouve dans
chaque changement une nouvelle opportunité.
C'était pareil au moment où on a
perdu « EAP » dans le nom « ESCP-EAP »
à l'époque, et plus encore la baseline
« European School of Management ». Le
fait de ne plus avoir « Europe » dans le nom,
nous force à introduire encore davantage
l'Europe dans les activités de l'école. Et disposer
de six campus en Europe, nous rend
par définition Européen. De plus, quand la
réponse qu'il s'agit d'une marque dont les
lettres ne se déclinent pas laisse perplexe,
j'ajoute désormais que pour moi « ESCP »
renvoie à European School of Commerce qui
a son origine à Paris (donc le P dans ESCP)
mais qui désormais dispose des campus à
Berlin, Londres, Madrid, Turin, et Varsovie.
Cela paraît logique à mon interlocuteur et
démontre à la fois nos origines parisiennes
du XIXème
siècle et nos racines françaises en
indiquant clairement notre ADN européen.
Le défi futur sera de s'imposer face à une
concurrence de plus en plus accrue, notamment
à cause de la digitalisation du secteur.
Une formation de Stanford, par exemple,
qui auparavant n'était peut-être pas une
concurrence pour nous, le devient potentiellement
en version digitalisée. Du coup il faut
plus que jamais se différencier des autres
écoles et renforcer le choix de ESCP. Avec
notre identité européenne, on a un positionnement
unique, ce qui peut nous aider
Biographie
Spécialiste mondial des réseaux sociaux et de l'intelligence artificielle, Andreas
Kaplan a publié de nombreux articles et études qui lui ont permis d'être classé
parmi les 50 meilleurs auteurs mondiaux dans le domaine des affaires et du management
selon John Wiley & Sons. Par ailleurs, une étude de Stanford l'a reconnu
comme l'un des scientifiques les plus cités et les plus influents au monde.
Membre élu de notre Conseil d'Administration Alumni pendant six ans, Andreas a
occupé de nombreux postes stratégiques au sein de l'ESCP, où il est passé du coordinateur
des professeurs de marketing, à directeur de la marque et de la communication,
puis directeur académique de l'école. Pendant quatre ans, il gère l'école à Berlin.
Andreas a soutenu son mémoire d'Habilitation à Diriger des Recherches (HDR)
à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a effectué son doctorat à l'Université
de Cologne, est ancien élève de l'ENA (promotion République), diplômé de
l'école en 2002, et titulaire d'une licence en gestion de l'Université de Munich.
fortement là-dessus. Après il ne faut pas faire
abstraction des start-ups dans l'edtech, des
corporate universities qui reviennent actuellement
en force, des prestataires de micro- et
nano-certificats, qui changent profondément
le secteur. Pour moi le community building
sera clé dans cette nouvelle réalité : le plus
fort la communauté de parties prenantes
d'une école, le mieux elle saura faire face à
ces nouveaux entrants.
Quels sont vos endroits préférés sur
les campus de Paris dont vous êtes
le directeur ?
Comme je suis un grand fan du community
building, du coup, je le suis également de la
vie associative qui forge l'attachement des
étudiants à leur école et donc, par déduction,
j'aime fortement le couloir des associations
- même si (officiellement) je ne le connais
bien évidemment pas. Puis j'aime les vues
sur Paris que nous avons depuis les toits des
deux campus Montparnasse et République.
Pour moi c'est une chance énorme d'avoir
des bâtiments dans Paris intra-muros.
Avez‑vous un message pour les
alumni ?
C'est simple. Je viens de le dire : une école
est aussi forte que la communauté qui l'entoure.
Donc, on a besoin de vous ! Faites la
promotion de cette institution bicentenaire
autour de vous, revenez à l'école pour des
formations continues, des conférences, ou
dans le cadre des jurys d'admission, partagez
votre expérience, soutenez la Fondation ! ❙
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