ESCP ALUMNI magazine - #194 - Été 2021 - 64

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Propos recueillis par Maud Autrechy
Pr. Andreas Kaplan, nouveau
Dean de ESCP à Paris
École
Après avoir été à la tête du campus de Berlin, Andrea Kaplan (02) vient d'être nommé Dean de
ESCP à Paris. Il présente ses projets pour l'école et notamment sa volonté d'européaniser encore
davantage ESCP Business School.
Andréa KAPLAN (02)
Dean ESCP Business School - Campus
de Paris
Pourquoi avez‑vous accepté de
prendre la direction des campus
parisiens à ESCP ?
Quand Frank Bournois m'a annoncé que
le Comité des Nominations du Conseil
d'Administration de l'École m'accordait
sa confiance pour prendre la Direction de
ESCP à Paris, j'ai été à la fois honoré et
intrigué par cette formidable opportunité
d'européaniser encore davantage ESCP
Business School en dirigeant le campus de
Paris sur le même modèle que les autres
campus. L'idée de revenir physiquement
sur mon campus d'origine et de retourner
en France après quatre ans en Allemagne en
tant que Recteur de ESCP à Berlin, me plaisait
également beaucoup. Surtout car avec
près de 4000 étudiants, 100 professeurs, et
50 000 m2
à Paris intra-muros divisés entre
nos deux sites Montparnasse et République,
c'est effectivement un très beau challenge.
Ce challenge sera d'abord humain car le
campus de Paris n'existera qu'en accompagnant
un certain nombre de collaborateurs
de Paris dans des missions qui seront
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encore davantage centrées sur les défis du
local et parallèlement d'autres collègues
se focaliseront sur les activités au niveau
du groupe ce que nous, nous appelons en
interne « le fédéral ». Cela permettra aux
différents responsables de l'école, actuellement
souvent happés par les sujets parisiens,
de se concentrer pleinement à la
coordination fédérale, nécessaire à cause
de la croissance que l'école a pu vivre ces
dernières années. Naturellement, si tout se
passe bien, je commencerai à travailler dès
juin sur le budget 2022, toutefois j'ai appris
que le côté administratif et budgétaire ne
constitue que la base, indispensable certes,
mais qu'il faut avoir une vision et un projet
qui soient motivants pour les équipes et qui
les poussent à progresser dans l'excellence,
à laquelle ESCP doit sa pérennité. Il faut
imaginer une école pour les décennies à
venir, réfléchir à la pédagogie future, repenser
l'expérience étudiante, le métier d'enseignant-chercheur.
Il est indispensable de
prendre en compte la montée en puissance
du digital dans l'enseignement mais aussi
l'importance des interactions physiques car
les réseaux sont une composante essentielle
et vitale d'une business school.
Qu'avez‑vous appris de votre
expérience sur le campus de Berlin ?
C'est très utile d'avoir acquis cette expérience
du campus de Berlin pour mieux
pouvoir faire naviguer ce grand bateau
qu'est l'école à Paris. De même, il m'a été
extrêmement utile et bénéfique d'avoir eu
le privilège d'occuper antérieurement le
poste de directeur académique, ce qui m'a
aidé dans la direction du campus berlinois.
ESCP Alumni Magazine numéro 194 ❙ ÉTÉ 2021
La structure de l'école est assez complexe
et, le fait d'avoir les deux opportunités, i.e.
l'échelle du groupe et le niveau local ne peut
être qu'efficace.
Pour moi, il y a aussi un avantage et une
fierté supplémentaire d'avoir la chance
de gérer le campus de Paris après celui de
Berlin : En tant qu'Européen convaincu,
l'axe franco-allemand pour moi est essentiel
(outre le fait que je sois Allemand et que j'ai
vécu une bonne partie de ma vie en France).
Enfin, plusieurs synergies existent déjà entre
ces deux campus : des programmes MS
qui se déroulent sur les deux campus, des
cycles de conférences sur la thématique du
franco-allemand, l'incubateur qui devrait
prendre un rôle important à Berlin avec la
rénovation d'un des bâtiments du campus
qui dégagera environ 3000 m2
supplémentaire,
et qui permettra la création d'un véritable
hub de l'entrepreneuriat entre Paris
et Berlin, etc.
Selon vous, quelles sont les réussites
de votre mandat à Berlin ?
Il faudrait poser cette question plutôt au
Directeur général. Pour ma part, je dirais
simplement qu'il y a eu beaucoup de changement
sur le campus de Berlin pendant
mon mandat : Nous nous sommes organisés
pour tripler le nombre d'élèves accueillis
et doubler le nombre de professeurs. Donc,
en quatre ans et avec environ 1000 étudiants,
nous avons pu concurrencer le marché
allemand, étant donné que les écoles de
commerce allemandes ont une capacité plus
petite que les écoles françaises. Grâce à cette
croissance, nous sommes arrivés à compenser
une subvention d'origine d'environ
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