Arts&MétiersMag - N°420 - Septembre 2020 - 65

otre propre
ent numérique»
même manifestation interactive des
camarades présents dans plusieurs
territoires et pays.
AMMag - Qu'allez-vous
apporter aux Gadzarts
sociétaires ? Quelle sera
votre feuille de route ?
J.-Y. C. - Depuis le début de la crise,
les équipes du pôle carrières et les
délégués présents sur le territoire
français et les autres pays sont mobilisés pour soutenir et accompagner les camarades à l'aide d'une
offre de services enrichie. La mobilisation des ressources de la Société
des ingénieurs Arts et Métiers est
primordiale pour apporter son assistance aux sociétaires concernés,
sans oublier nos jeunes qui arrivent
sur le marché du travail. Il est indispensable de pouvoir mettre à la disposition de nos camarades toutes
nos forces sur la recherche d'emploi
par segment - les débutants, les
expérimentés et les seniors -, de
muscler encore notre offre d'accompagnement dans la gestion du parcours professionnel, etc. Cela pourra être réalisé grâce à la mobilisation
de l'ensemble des réseaux métiers
et territoriaux du pôle carrières : ses
85 «partners» AM, les 120 délégués
carrières présents sur le territoire,
le groupe Gadz'emploi, les groupes
professionnels, sans oublier la
contribution essentielle du Rexam
et du Clenam.
En outre, et c'est une grande nouveauté, le déploiement opérationnel
de la plateforme numérique Streeme.io permettra à tous nos sociétaires d'accéder à un parcours personnalisé de coaching ainsi qu'à
divers outils facilitant la réflexion sur
la carrière et la recherche d'emploi.
Nous serons l'une des premières associations d'alumni à avoir notre
propre outil d'accompagnement nu-

mérique. Enfin, grâce à l'enquête sur
la Covid-19 et ses conséquences sur
l'emploi lancée fin juin [lire l'encadré
ci-contre], nous ciblerons en fonction des remontées du terrain notre
offre dès septembre.
AMMag - Quels conseils
donneriez-vous aux jeunes
diplômés et aux quadras ?
J.-Y. C. - Environ 750 000 jeunes
diplômés arrivent sur le marché du
travail chaque année en septembre
en France au moment où, cette année, des difficultés importantes
frappent les entreprises. Même en
comptant sur les plans de relance
évoqués par les pouvoirs publics en
faveur de l'emploi des jeunes, le parcours d'accès à l'emploi risque de
devenir beaucoup plus compliqué.
Il est primordial de ne pas renoncer,
compte tenu de la formation de qualité reçue à l'Ensam. Cependant,
j'encourage plus que jamais les
jeunes diplômés à travailler leur réseau, à exercer une veille constante
en lisant la presse économique nationale et internationale, à rester
ouverts et flexibles par rapport à leur
projet professionnel initial, à ne pas
hésiter à l'amender, et à ne négliger
aucune piste, voire à compléter leur
formation par une spécialisation
diplômante orientée vers un secteur
devenu porteur. La reconstruction
de l'économie se fera en investissant
dans les compétences.
Les quadras devront, comme toujours, réfléchir à leur parcours professionnel, de manière à anticiper
les risques et à valoriser leur expérience, leurs compétences. Ils
doivent se préparer à évoluer vers
un autre environnement métier en
recourant à un plan de développement ou de formation adapté.
Propos recueillis
par Éric Roubert

Les instituts spécialisés
pourraient critiquer notre
«sondage» : c'est, en réalité,
un questionnaire auquel
répondait qui voulait. Mais
avec 1 400 répondants, il
donne une image assez
fiable de la situation
professionnelle des Gadzarts
durant la crise sanitaire.
Certaines questions
appelaient à des
commentaires. Après une
analyse plus fine, les
réponses permettront de
mieux cerner les difficultés
que certains rencontrent
dans leur recherche
d'emploi.
Deux questions portaient sur
les groupes professionnels
et sur le pôle carrières. La
majorité des répondants en a

seulement «entendu
parler» : 48,5 % pour les
premiers, 53 % pour le
second. Une minorité (moins
de 5 %) ne les connaît pas du
tout, tandis que 45,4 % et
42 %, respectivement, des
répondants y sont déjà
inscrits. Reste à savoir s'ils
utilisent pleinement leurs
services. Là encore, les
commentaires permettront
de mieux cerner les attentes
vis-à-vis de ces deux
structures et de renforcer
leur attrait en tant qu'outil
appréciable pour développer
son réseau dans le premier
cas et comme dispositif
souverain pour gérer son
évolution professionnelle
dans le second.

Patrick Sandouly (Cl. 73)

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