ADEME&VOUS - Recherche n°2 - (Page 3)
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L’action de l’ADEME consiste à favoriser
le transfert technologique du laboratoire
vers les sites d’expérimentation.
aux projets SyMetal et Opportunité (E4). Le premier
novant
ls pollués
s sur l’utilisation
cas, constituer
nt aux techniques
des sols.
(SUMATECS pour Sustainable management of trace element contaminated soils, www.snowmannetwork.com)
et la création du réseau Safir « Sites ateliers français
pour l’innovation et la recherche sur la gestion des
sols » (www.safir-network.com).
DES ESSAIS POUR VALIDER
LEURS PERFORMANCES
Plusieurs expérimentations sur des sites ateliers ont
été financées par l’ADEME, tels les projets Physafimm2,
Phytener3 et Phytosed4. Les anciens sites miniers
constituent aussi des terrains d’application des
phyto-technologies. Ainsi, le site de La Combe du Saut
(Salsigne, Aude) a été le premier en Europe sur lequel
la phytostabilisation aidée a été appliquée à l’échelle
industrielle (10 ha). Avant sa réhabilitation, le site
était caractérisé par une très forte concentration des
sols en arsenic. Les efforts de réhabilitation ont porté
sur le confinement des sources de pollution, la phytostabilisation étant utilisée pour renforcer la cohésion
du sol et en limiter l’érosion. Le projet Phytoperf
d’évaluation de cette opération a montré une forte
baisse des concentrations en arsenic dans les
eaux de ruissellement et un effet bénéfique sur
les envols de poussières.
Le site de Saint-Laurent-le-Minier (Gard) est le support
vise à proposer des stratégies innovantes en ingénierie écologique pour phytostabiliser et stocker in
situ les polluants métalliques des déblais miniers
à l’abandon. Le second explore les contours d’un
procédé innovant de valorisation chimique des
technologies de phytoextraction et des déchets
contaminés par les éléments traces métalliques.
Autre cas de figure, celui des friches urbaines polluées. L’expérimentation menée à Creil avec l’Ineris
(Institut national de l’environnement industriel et
des risques) vise à démontrer l’opportunité de traiter
ensemble solutions de remédiation (phytoextraction
et phytostabilisation) et aménagement urbain. L’objectif est d’aboutir à un ensemble paysager attractif.
DANS QUELS CAS PRÉCONISER
LES PHYTOTECHNOLOGIES ?
Les phytotechnologies présentent d’indéniables
avantages. Elles sont en adéquation avec les principes du développement durable (faible perturbation
du site, bonne intégration paysagère, utilisation à bon
escient des ressources de la nature). À ce titre, elles
bénéficient d’un accueil favorable de l’opinion publique.
Elles offrent ensuite deux atouts économiques de
poids : une valorisation foncière du site et la possi-
bilité de gestion in situ des terres par rapport aux
techniques nécessitant excavation et transport.
De plus, la mise en place d’une couverture végétale
réduit l’érosion du sol, l’envol de poussières, le
lessivage des éléments toxiques et leur transfert
vers la nappe phréatique. Elle permet de maintenir
ou de restaurer une microflore et une microfaune
adaptées, garantes de la fonctionnalité des sols.
Les limites des phytotechnologies sont intimement
liées à l’utilisation de plantes. En particulier, les
plantes n’ont accès qu’aux polluants qui se trouvent
dans le sol colonisé par leurs racines, soit en
moyenne jusqu’à 50 cm de profondeur. Par ailleurs,
les plantes n’ont accès qu’à une partie de la fraction
totale d’éléments traces. On manque en outre de recul
sur les effets des plantes en milieu multicontaminé
(mélange de polluants inorganiques et organiques).
Enfin, la durée des projets est généralement longue.
Leur mise en place ne s’envisage que si la durée permet
de justifier l’investissement, même si la valorisation économique du foncier viendra atténuer cette contrainte.
Les phytotechnologies sont particulièrement bien
adaptées aux sites de grande ampleur pour lesquels
les techniques dites « conventionnelles » ne sont pas
applicables en raison des coûts et des impacts environnementaux induits. À des échelles plus petites,
elles peuvent certainement constituer des options de
techniques douces dans des contextes où la durée de
traitement n’est pas une contrainte. Elles permettent
à terme une valorisation foncière du site. La participation de 230 chercheurs et professionnels à la
journée technique5 ADEME du 17 octobre 2012
montre l’intérêt pour ces technologies. Une mobilisation déjà reflétée dans les nombreuses expérimentations actuellement recensées. /
1. Source : Taux d'utilisation et coûts des différentes techniques et filières de traitement des sols et des eaux
souterraines pollués en France, étude Ernst & Young pour
l'ADEME, janvier 2012, 115 p.
2. Phytostabilisation appliquée sur friches industrielles,
site de Châteauneuf (42).
3. Phytostabilisation à des fins énergétiques, site
Métaleurop Nord (62).
4. Phytostabilisation avec valorisation de la biomasse, site
de Fresnes-sur-Escault (59).
5. Retrouvez en ligne le recueil des interventions.
@
frederique.cadiere@ademe.fr
Aller
plus loin
PUBLICATION DU GUIDE SUR LES PHYTOTECHNOLOGIES
APPLIQUÉES AUX SITES POLLUÉS
L’ADEME et l’Ineris coéditent un guide opérationnel destiné aux maîtres d’ouvrage
ou bureaux d’études. À partir de nombreux retours d’expériences, le guide détaille
les trois procédés de phytostabilisation, phytoextraction et phyto/rhizodédragation
sous leurs aspects techniques, économiques et opérationnels. Il offre aux acteurs
un mode d’emploi pour appréhender dans sa globalité un projet utilisant
les phytotechnologies.
Réf : Les phytotechnologies appliquées aux sites et sols pollués, 978-2-7598-0805-2,
EDP Sciences, ADEME, 2012, 112 p., 27 euros
http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=84580&p1=02&p2=11&ref=17597
http://www.snowmannetwork.com
http://www.safir-network.com
http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?id=81046&cid=96&m=3&p1=3&ref=17205
http://www.edition-sciences.com/phytotechnologies-appliquees-aux-sites-et-sols-pollues.htm
Table des matières de la publication ADEME&VOUS - Recherche n°2
Couverture & Sommaire
ACTUALITÉ DE LA RECHERCHE
RÉSULTATS DE LA RECHERCHE
RENCONTRE AVEC…
ADEME&VOUS - Recherche n°2
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