Saône-et-Loire 71 - N°12 - Printemps 2018 - 25

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ANDRÉ ACCARY, PRÉSIDENT DU DÉPARTEMENT DE SAÔNE-ET-LOIRE
« Le centre de santé départemental n'est pas en concurrence avec la médecine libérale. C'est un dispositif complémentaire qui répond à une urgence sur les territoires. La désertification médicale est liée à plusieurs facteurs,
les réponses à donner sont donc multiples. Nous ne laisserons pas la population sans réponse. Les missions des
médecins se sont complexifiées. Nous proposons un dispositif très souple où l'activité peut être complétée et où
le temps d'ouverture des antennes va dépendre du besoin local. Les médecins travailleront dans de meilleures
conditions. Ils exerceront la médecine sans être soumis à la forte pression administrative de la réglementation. Nous
avons actuellement recruté 10 médecins. D'autres signatures sont en cours afin d'ouvrir de nouvelles antennes sur
le Département. »

PAROLES DE MÉDECINS
Dr Pascale Rollin
52 ANS, DIRECTRICE MÉDICALE DU CENTRE DÉPARTEMENTAL DE SANTÉ
« J'ai pratiqué une quinzaine d'années en médecine générale puis 10 ans en médecine du travail dont plus de
6 ans au sein du Département de Saône-et-Loire. Je suis partie pour vivre une nouvelle expérience en milieu
hospitalier mais je reviens pour participer à ce beau projet, très important dans le contexte actuel. Je serai à
mi-temps en consultation de médecine générale et à mi-temps à la direction médicale. Ce qui me plaît dans ce
projet, c'est sa pluridisciplinarité. »

Dr Didier Clerget
61 ANS, MÉDECIN GÉNÉRALISTE
« Cela fait 31 ans que j'exerce en médecine générale rurale. J'intègre le centre de santé départemental
à Autun. C'est un projet très intéressant. La médecine générale va évoluer dans les prochaines années. Nous
sommes les pionniers de cette nouvelle médecine générale et cela me motive beaucoup. Il m'était impossible
de réduire mon activité malgré le nombre de médecins dans le canton d'Arnay-le-Duc. De 60 à 70 heures
par semaine, je vais, avec le salariat, disposer de très bonnes conditions de travail, ce que ne permet plus
aujourd'hui l'exercice de la médecine générale. En dehors des heures, les médecins seuls comme moi ne
peuvent plus gérer l'administratif et n'ont pas la possibilité d'avoir leur propre secrétariat. »

Dr Marianne Fumat
35 ANS, MÉDECIN GÉNÉRALISTE
« Recruter et salarier des médecins généralistes est une très bonne idée pour sortir du désert médical mais
surtout, cela permet aux médecins d'avoir un travail comme tout le monde, avec des horaires de travail
maîtrisés. Au centre de santé territorial, j'exercerai le métier pour lequel j'ai été formée à savoir, médecin
généraliste. Mon conjoint travaille à Lyon, l'accès et la distance sont raisonnables en attendant qu'il ait une
opportunité professionnelle en Saône-et-Loire. Je souhaite de tout cœur au Président que ça marche et que
son idée se généralise partout en France ! »

SAÔNE-ET-LOIRE 71 I PRINTEMPS I 2018 I N°12

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