à Paris - N°59 - Automne 2016 - 33

tribunes les groupes du conseil de paris naThalie KosciusKo-morizeT prÉsidenTe du groupe non à la restructuration à la hache de la restauration scolaire !!! Afin de les mettre sous sa coupe, la Maire de Paris a engagé une centralisation des cantines scolaires, qui sont aujourd'hui gérées de façon indépendante arrondissement par arrondissement. D'ici à 2018, un établissement public central prendrait donc la suite des vingt Caisses des écoles, quand bien même ces dernières fournissent chaque jour à vos enfants un service de cantine satisfaisant. Nous nous y opposons vigoureusement ! Car, contrairement à ce qu'elle prétend, la centralisation des achats et des approvisionnements risque fort de réduire la qualité des repas servis aux enfants. Alors que de nombreuses Caisses des groupe communisTe - FronT de gauche nicolas bonneT-oulaldj prÉsidenT du groupe la petite enfance : une priorité Le développement des places en crèche a toujours été une priorité pour le groupe PCF-FDG. Nous soutenons donc pleinement le plan de la Ville qui consiste à créer 5 000 places en crèche d'ici à 2020. Mais cet effort de création doit être accompagné par des moyens de fonctionnement suffisants. Lors des débats budgétaires pour l'année 2016, nous avons demandé et obtenu la création de postes supplémentaires pour garantir les remplacements en cas d'absence. Il est primordial d'accompagner les agents de la petite enfance pour leur permettre d'exercer leur métier dans les meilleures conditions. Il faut d'ores et déjà penser à l'après 2020. La Ville doit continuer à créer des places en crèche en se écoles se fournissent actuellement auprès de petits producteurs et éleveurs d'Île-de-France, notamment, pour alimenter les cantines de leur arrondissement, il y a fort à craindre que ces derniers ne soient plus en mesure de répondre aux marchés passés par la « centrale » que veut créer la Maire qui devra assurer 22 millions de repas par an. nicipal, c'est pourquoi nous souhaitons que la Mairie de Paris consulte réellement les familles parisiennes avant d'entériner les termes de cette nouvelle organisation. Nous demandons à cette fin que la réforme soit présentée et soumise au vote dans chaque conseil d'école. n D'ailleurs, avec un tel volume, comment peut-on croire que cette réforme n'est pas le prélude à une privatisation globale de l'ensemble en faveur d'une grande société de restauration collective à qui l'on confiera l'ensemble du service ? La Maire a beau certifier qu'aucun enfant ne mangera moins bien à l'issue de cette réforme, les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent et le nivellement par le bas aura bien lieu. Les enfants parisiens méritent mieux que cette cuisine structurelle proposée par l'Exécutif mu- donnant l'objectif de répondre à l'ensemble des demandes parce que chaque parent doit avoir la possibilité de mener son rapport parental et sa vie active de façon sereine. Les modes de garde collectifs ont leur importance. Ils sont moins coûteux pour les familles et donc accessibles à tous. L'accueil collectif en crèche est une première approche de la vie en collectivité, c'est le premier lieu de sociabilité pour nos enfants. Ces établissements sont également un moyen de sensibilisation des tout-petits à la culture, à la lecture, à la danse et à bien d'autres choses. Il faut rester très attentif à la manière dont ces établissements sont gérés. La question du mode de gestion est importante car elle influe sur le fonctionnement des crèches, sur les projets pédagogiques des établissements et sur la qualité de l'encadrement. C'est la raison pour laquelle nous insistons régulièrement pour que la Ville cesse de soutenir les crèches confessionnelles qui ne respectent pas la laïcité et privilégient un fonctionnement communautaire. De plus, la Ville ne doit plus faire appel à des sociétés privées pour gérer des crèches. La raison est simple : le but premier d'une entreprise est de réaliser des profits. Pour être rentables, les crèches privées à but lucratif doivent faire des économies sur les frais de gestion, elles font appel à des personnels moins qualifiés qu'elles n'hésitent pas à exploiter en dégradant les conditions de travail. En bout de course, c'est la qualité de l'accueil des enfants qui en pâtit, nous ne pouvons pas l'accepter. n Automne 2016 groupe les rÉpublicains 33

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