à Paris - N°58 - Été 2016 - (Page 27)

Profession : électricien alpiniste à la tour Eiffel Guillaume Héroult escalade quotidiennement la Dame de fer. Rencontre avec un amoureux des sensations fortes. l a première fois que l'on grimpe, on y va doucement... On se dit : "Pourvu que ça tienne !" » Pour Guillaume Héroult, la première fois, c'était il y a huit ans. Inscrit en BTS puis en licence, il fait son apprentissage au sein de la Société d'exploitation de la tour Eiffel (Sete), qui l'emploie toujours aujourd'hui. Dès son arrivée, il obtient son certificat de travail en hauteur. Le voilà électricien alpiniste. Équipé d'un harnais et d'un casque, ce Parisien de naissance âgé de 28 ans est chargé de la main- tenance des ascenseurs, de la téléphonie, mais aussi et surtout, de l'entretien des 336 projecteurs qui, depuis 1985, habillent la tour Eiffel de sa robe dorée à la tombée de la nuit. « Lors de la dernière campagne de changement des ampoules [en mai 2015, ndlr], nous avons grimpé pendant deux semaines à tour de rôle, confie-t-il. Les plus « Nous vivons le 14-Juillet de l'intérieur : l'éclairage, le son, tout est différent. » beaux moments sont les levers de soleil : la lumière avance doucement sur la capitale, l'ombre est projetée sur la ferraille... Nous voyons la tour Eiffel et Paris comme personne ne les voit. » Tous les professionnels qui interviennent sur la structure sont titulaires, comme Guillaume, d'un certificat de travail en hauteur. Et l'altitude qu'ils atteignent donne le vertige. « La tour Eiffel mesure 324 mètres de haut, précise Guillaume. En ce qui me concerne, je monte jusqu'à 315 mètres. Les derniers mètres sont réservés à quelques-uns. » L'électricien ne se destinait pas à l'alpinisme mais il ne regrette pas d'avoir saisi cette opportunité. Et question sécurité, aucune crainte à avoir : les personnes comme les outils sont attachés, et les professionnels sont protégés par trois filets. Et en cas d'intempéries, le travail est arrêté. Mais la pluie et le froid sont vite oubliés lors d'événements festifs tels que le 14-Juillet. « Nous vivons ces moments de l'intérieur : l'éclairage, le son, tout est différent. D'autant que nous sommes aux manettes en direct pour les changements de lumières ! » Déjà, sac sur le dos, Guillaume repart pour une nouvelle ascension de la Dame de fer. Avec la certitude d'en conquérir le sommet. n _ www.toureiffel.paris Guillaume Héroult monte jusqu'à 315 mètres pour l'entretien des 336 projecteurs. 1987 Naissance à Paris (14e). 2007 Début de son apprentissage au sein de la Sete et obtention de son certificat de travail en hauteur. 2011 Première campagne de changement des ampoules pour l'éclairage nocturne. 14 juillet 2014 Intervention en direct pour l'éclairage de la tour. Été 2016 biO expRess Émilie Chaix/Mairie de Paris Reportage photo : Émilie Chaix/Mairie de Paris portrait 27 http://www.toureiffel.paris

Table des matières de la publication à Paris - N°58 - Été 2016

Couverture
Sommaire
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER- Le sport gagne du terrain à Paris
EN BREF
ÉCLAIRAGE - Dans les parcs et jardins cet été
DÉPLACEMENTS
URBANISME
ÉDUCATION
ENVIRONNEMENT
SANTÉ
INNOVATION
REPORTAGE - La Ville favorise l’économie circulaire
CULTURE - Demandez le programme !
DÉCOUVERTE - Dans les galeries des Catacombes
PORTRAIT Rencontre avec un électricien alpiniste à la tour Eiffel
AU FIL DE L’EAU - Des vies en bord de Seine
LIVRES
ANNUAIRE
TRIBUNES
À GAGNER
AGENDA

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