à Paris - n°29 - Hiver 2008/2009 - 28

Culture // sortir ESTA MPES De Tokyo à Paris La deuxième phase de Splendeurs des courtisanes, œuvres prêtées par le musée Idemitsu de Tokyo, prend fin le 4 janvier. Ne la ratez pas ! L’expression japonaise “monde flottant” englobe toute une philosophie de vie et demeure suffisamment ambiguë pour “flotter” entre tristesse et plaisir. Les rouleaux, estampes et paravents illustrent des scènes de genre nées du pinceau des plus grands artistes. Hokusai, Utamaro et Hiroshige “dessinaient” leurs estampes. Le souci du détail dans l’ordonnancement du costume des courtisanes, les drapés, les plissés, les noués, les volumes, les imprimés des tissus fascinent, tout comme les postures gracieuses de ces dames. Un pur enchantement. Nouvel an au Yoshiwara, de Miyagawa Issho et la Courtisane, de Choyodo Anchi (rouleaux suspendus début XVIIIe s.) Jusqu’au 4 janvier, musée Cernuschi (8e). Tél. 01 53 96 21 50. Cernuschi.paris.fr AFFICHES Le bon air de la campagne Pérette et le tracteur:c’est le nom de l’expo qui, au travers d’affiches publicitaires,couverturesdepresse, vidéos ou objets usuels, retrace une histoire française pas banale, celle que nous entretenons avec la terre nourricière,les campagnes riantes,les laboureurs heureux de travailler,les fermières au large sourire, les enfants réjouis au grand air… Une petite vache vous accueille, un mouton se laisse enfermer dans une cage,des tracteurs miniatures suscitent l’étonnement par leur perfection. Dame nature, après bien des années d’euphorie,pose question. De nombreuses rencontres autour du monde rural,aujourd’hui en crise,sont proposées. Jusqu’au 3 janvier, bibliothèque Forney (4e). Tél. 01 42 78 14 60 MODE Des robes qui tournent ! Sous le Second Empire, les robes à crinolines virevoltent dans les bals où les dames du monde s’affichent dans une débauche de dentelles, moirés, taffetas rayés, guirlandes de tulle, volants tuyautés et ruchés du meilleur effet. Sous l’empire des crinolines, ces dames ont pour habitude de se changer cinq fois par jour. On comprend que leurs garde-robes soient importantes et on s’émerveille de tant de savoir-faire, grâce aux quelque 300 pièces présentées – robes, coiffures et bijoux. Une scène de bal offre l’occasion de présenter carnets de bal, éventails, porte-bouquets, accessoires indispensables à l’époque. Objets pour le moins nostalgiques, dont certains ont appartenu à l’impératrice Eugénie et la princesse Mathilde. Jusqu’au 26 avril, musée Galliera (16e). Tél. 01 56 52 86 00. Galliera.paris.fr GR AVU RES Station… Le graveur japonais Akemi Noguchi est à l’honneur au musée Carnavalet, avec une cinquantaine de planches exposées sur le thème du Métro parisien.Le trait est épuré mais jamais ne manque de charme, d’humour ou d’insolite. Quelques pointes de couleurs vives éclatent sur le fond de papier crème où s’inscrit,toujours en noir,le nom de la station. après station Un jeu subtil et stylisé comme en affectionnent les Japonais. Un autre regard sur notre quotidien. Exposition organisée dans le cadre du 150e anniversaire des relations franco-japonaises. Jusqu’au 1er février; à voir également, l’expo consacrée aux Misérables (lire p. 37). Musée Carnavalet (3e). Tél. 01 44 59 58 58. Carnavalet.paris.fr à savoir Y Un Zadkine ressuscité C’est l’histoire d’une œuvre ressuscitée d’Ossip Zadkine. Création/Destruction ou la redécouverte d’une Cariatide en bois d’origine, réalisée par l’artiste dans les années 1920. Les fragments sont notamment mis en relation avec une nature morte d’un peintre du XVIIIe siècle et une vidéo contemporaine. Jusqu’au 1er mars. Zadkine.paris.fr Y Ecouter l’art La maison de Victor Hugo (4e) et le Petit Palais (8e) vous proposent une découverte originale de leurs collections permanentes, grâce à des audio guides. Pour 5 €, offrez-vous une plongée dans l’art ou le récit de la vie de l’écrivain. Le Petit Palais dispose aussi d’un parcours audio spécial enfants. Musee-hugo.paris.fr et Petitpalais.paris Y L’œil objectif allemand Hommage à la photographie dite “objective”, où le document prend le dessus sur l’expérimentation personnelle. Autour de Bernd et Hilla Becher, dont l’œuvre documentaire témoigne en faveur de la sauvegarde du patrimoine industriel, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris a réuni leurs “élèves”. Jusqu’au 4 janvier. Mam.paris.fr // àParis // trimestriel hiver 2008/2009

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