à Paris - n°22 - Mars 2007 - (Page 14)

Actualité // solidarité Paris agit contre la précarité La municipalité s’investit fortement dans la lutte contre la grande précarité. En 2007, le budget solidarité de la Ville de Paris s’élève à 2,08 milliards d’euros, soit un quart du budget total. es foyers aux revenus très modestes (environ 1 500 € par mois pour un parent seul avec deux jeunes enfants) représentent 16 % des foyers parisiens, selon une étude réalisée récemment par l’Atelier parisien d’Urbanisme (Apur). Pour les soutenir, le Centre d’action sociale de la Ville de Paris accorde aux familles monoparentales (26 % des familles parisiennes) modestes une aide de 122 € pour payer leur loyer : elles sont 9 000 à en bénéficier en 2007. “Paris solidarité habitat” offre aussi, depuis le 1er janvier, un soutien financier (200 € maximum par an) aux familles démunies qui ne peuvent plus payer leurs factures de gaz et d’électricité. L maison-relais avec Emmaüs et du domaine de Bellefontaine (Seine-et-Marne), mis à disposition de l’association Cœur des haltes pour l’accueil de personnes seules en détresse. Paris concentre plus de 60 % des places d’hébergement en Ile-deFrance. A la halle Saint-Didier (16e), structure d’accueil de jour, “l’accueil est inconditionnel, explique la directrice Marie-José Discazeaux. On ne demande aucune pièce d’identité. Notre public dort dans des hôtels, des foyers d’hébergement ou dans la rue.” Dans ce havre de paix, où s’affairent une dizaine de salariés, les SDF peuvent prendre une douche, laver et repasser leur linge, se faire couper les cheveux, être soignés ou simplement… prendre un café. “C’est une très grande majorité d’hommes qui ont vécu des ruptures familiales, affectives et professionnelles, I Les SDF accompagnés témoigne Catherine Michel, assistante sociale. Certains ont “Nous nous engageons fortement sur l’aide aux sans domiseulement besoin de trouver un hébergement. Pour les plus « décrocile fixe (SDF), explique l’adjointe aux Affaires sociales. chés », il faut mener un travail de plusieurs mois pour refaire des Mais la politique d’accueil des sans abri est d’abord une papiers, obtenir une aide médicale… ou simplement compétence de l’Etat.” La Ville a contribué en les convaincre de prendre une douche.” six ans à l’ouverture de 600 places d’hébergeUn SDF sur cinq affronte aussi des problèmes ment d’urgence et à la réhabilitation de psychologiques ou psychiatriques. “Il y a beaucoup 2000 places. Une centaine de places supplé- des foyers de douleur, pas seulement de la misère”, confirme mentaires ouvriront en 2007 : c’est le cas parisiens sont Mohamed Baradi, un agent d’accueil. Des de l’ancienne résidence des étudiants de très modestes “travailleurs pauvres” franchissent aussi la porte de l’Ena, rue de Buci (6e), transformée en 16% // àParis // trimestriel mars 2007

Table des matières de la publication à Paris - n°22 - Mars 2007

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