COMMISSION DU VIEUX PARIS - Actes du colloque du 12 octobre 2011 - (Page 4)

Avant-propos [Danièle Pourtaud / Adjointe au Maire de Paris, chargée du Patrimoine] [Philippe Prost / Architecte et urbaniste, professeur à l’ENSA de Paris-Belleville] Danièle Pourtaud Bonjour à tous, Bienvenue pour cette journée de réflexion. Je dois vous dire que c’est avec ma double casquette d’adjointe au Maire de Paris chargée du Patrimoine et de présidente de la Commission du Vieux Paris que je suis tout particulièrement heureuse d’ouvrir cette journée d’étude sur la problématique du patrimoine architectural parisien et du développement durable. Cette journée, je l’ai souhaitée non comme un colloque savant sur le patrimoine architectural, ni comme un séminaire sur les enjeux ou les techniques du développement durable, mais bien comme une journée de dialogue entre les professionnels de ces deux dimensions majeures de Paris au XXIe siècle. J’ai souhaité qu’elle soit l’occasion d’avoir un retour d’expérience sur ce qui s’est fait à Paris ces dernières années, mais aussi en France ou en Europe, et également que nous ayons un point sur les pistes de recherches explorées par les universitaires, en particulier au sein du pôle Paris-Est Marne-la-Vallée où ingénieurs, architectes et spécialistes de la chimie des matériaux travaillent sur ces problématiques. Je dois donc vous avouer que c’est pour moi une grande satisfaction de voir que vous avez répondu nombreux, même très nombreux, à cette invitation. Je vais d’abord commencer en quelques mots par remercier tous ceux qui ont rendu cette journée possible et puis vous dire ce que j’en attends. Je vais d’abord remercier la Direction des Affaires Culturelles, sa Directrice Laurence Engel, que je salue, et plus précisément le Département d’Histoire de l’Architecture et d’Archéologie, et, quitte à les faire rougir, Sébastien Pointout et Katya Samardzic, qui ont préparé cette journée, avec notre agence conseil. Je voudrais également remercier la Direction de l’Urbanisme, l’APUR, les services de l’État qui ont accepté d’y participer, en la personne de Jean-Marc Blanchecotte, et enfin l’ensemble des opérateurs de la Ville qui ont répondu nombreux à notre invitation. Alors, pourquoi cette journée ? Et qu’est ce que j’en attends ? Cette journée vient directement des débats de la Commission du Vieux Paris – j’en profite pour saluer et remercier les membres de la Commission qui sont dans cette salle, j’en ai vu de nombreux et je suis vraiment heureuse qu’ils aient pu participer. En effet, la quasi-totalité des dossiers de réhabilitations ou simplement de travaux sur immeubles anciens qui nous sont présentés en Commission du Vieux Paris prévoient des interventions au titre du développement durable. Les interventions sont souvent très lourdes, très destructrices pour le patrimoine et, pour le dire simplement, elles sont, d’un dossier à l’autre, particulièrement hétérogènes. Paris, comme vous le savez tous, s’est doté d’un Plan Climat très ambitieux qui nous sera détaillé, je pense, tout à l’heure par Élisabeth Borne. Mais, Paris est une ville particulièrement riche des strates de son histoire. S’y côtoient depuis le Moyen-Âge et surtout au fil des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècles, des bâtiments érigés par les plus grands architectes de leur époque, mais aussi des quartiers industriels ou faubouriens qui sont à la fois notre héritage et notre histoire. Ce sont aujourd’hui deux tiers du territoire parisien qui sont protégés d’une manière ou d’une autre – Jean-Marc Blanchecotte y reviendra peut-être tout à l’heure – et pourtant Paris, déjà particulièrement dense sur ses 105 km², doit accueillir de nouveaux habitants. Je rappelle l’objectif de 100 000 logements nouveaux entre 2001 et 2014 fixé par le Maire de Paris. De plus, Paris doit accueillir aussi de nouveaux services, de nouvelles entreprises, ou répondre à leurs nouveaux besoins. Bref, Paris veut et doit rester vivant. C’est un enjeu particulièrement crucial, pour nous, de gérer de la façon la plus efficace possible le bâti parisien, en incluant de manière pérenne les exigences du développement durable. Le patrimoine ne doit pas se limiter à une logique de l’immuable. Nous sommes convaincus qu’on doit l’intégrer au service du progrès et mettre au service 4 Actes du colloque patrimoine architectural parisien & développement durable du 12 octobre 2011

Table des matières de la publication COMMISSION DU VIEUX PARIS - Actes du colloque du 12 octobre 2011

Couverture
Sommaire
Avant-propos
PREMIERE TABLE RONDE
- Les leviers d’action : comprendre les règles, les pratiquer et les adapter au contexte parisien
- Mme Élisabeth Borne [Directrice de l’Urbanisme, Ville de Paris] : règles, principes et pratiques à Paris, évolutions souhaitables
- Jean-Marc Blanchecotte [Chef du STAP de Paris] : enjeux énergétiques versus procédures patrimoniales ?
DEUXIEME TABLE RONDE
- De Paris et d’ailleurs : programmes collectifs passés ou en cours
- Mme Isabelle Petitperrin [Directrice du Développement, SGIM ] : regard d’un opérateur parisien, retour sur expériences ; réhabilitation énergétique du parc immobilier en brique des années Trente
- Mme Marine Maire [Chargée d’opérations, SGIM ] : regard d’un opérateur parisien, retour sur expériences ; réhabilitation d’un immeuble pour la création de sept logements sociaux et un local d’activité
- M. SergeContat [Directeur Général de la RIVP] : regard d’un opérateur parisien, retour sur expériences
- Mme Sylvie Laget [Chef de projet, PACT de Paris ] : opération programmée d’amélioration thermique et énergétique des bâtiments du 13e arrondissement
- M. Arnaud Segon [Directeur technique, Agence locale de l’énergie et du climat de l’agglomération grenobloise (ALEc) ] : OPATB en Rhône-Alpes, cas de bâti de l’Ancien Régime aux Trente Glorieuses ; programmes collectifs dans l’agglomération grenobloise
- Mme Sylvie Amselem [Chef du Service réhabilitation et patrimoine urbain de la Ville de Grenoble ] : OPATB en Rhône-Alpes, cas de bâtis de l’Ancien Régime aux Trente Glorieuses ; l’audit architectural et énergétique
TROISIEME TABLE RONDE
- Connaissance matérielle du bâti ancien parisien et enjeux énergétiques : Identifier ses potentiels et caractéristiques pour mieux le transformer
- M. Julien Bigorgne [Ingénieur environnement, Atelier parisien d’urbanisme (APUR) ] : analyse et cartographie de la performance thermique du bâti parisien
- M. Jacques Fredet [Architecte DPLG, ancien professeur à l’ENSA de Paris-Belleville ] : maisons parisiennes préindustrielles ; caractéristiques techniques de leurs enveloppes
- Mme Morgane Colombert [Enseignante chercheur, École des Ingénieurs de la Ville de Paris ] : qualité architecturale et qualité énergétique ; des programmes de recherche pour des solutions innovantes
- M. André Pouget [Ingénieur en physique « physique de l’habitat », Bureau d’Études Thermiques POUGET Consultants ] : le parc existant, une chance pour rénover de manière performante et durable
QUATRIEME TABLE RONDE
- L’architecture parisienne renouvelée par les enjeux énergétiques : démarches de projet et prospectives
- M. Marc Benard [Architecte DPLG, SAS Equateur ] : projets parisiens de réhabilitation ; exemples et prospectives
- M. Christophe Amsler [Architecte EPFL ] : énergétique du patrimoine et projet architectural contemporain
CONCLUSION
Table des illustrations et crédits

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