Repères - N°34 / Juillet 2017 - Le magazine de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire - 22

RepoRtage

Sapeurs-pompiers

Un accident est simulé à Flamanville
le 14 mars 2017, un exercice de crise nucléaire est réalisé à la centrale de Flamanville.
l'occasion, pour les sapeurs-pompiers de la manche, de tester le dispositif d'urgence.

Binômes pompiers-ingénieurs

Les échantillons prélevés sont remis aux techniciens du véhicule de laboratoire d'analyses
de l'IRSN. "Nos matériels embarqués nous
permettent en quelques minutes de déterminer le type de radioéléments présents dans les
échantillons et leur concentration", explique
Sylvain Bassot, l'un des experts de l'IRSN
détaché sur place. Dès que les données sont
disponibles, elles sont saisies dans le logiciel
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Au centre de secours principal de Cherbourg,
le commandant Jean-Yves Fouquet briefe
"ses hommes" sur l'accident dont il vient
d'être alerté. "Il est urgent de ne pas se presser",
leur lance-t-il, les invitant à attendre d'avoir
plus d'informations avant de passer à l'action.

Criter 3 que consultent également à distance
tous les centres de crise. Le centre technique de
crise de l'Institut basé à Fontenay-aux-Roses
(Hauts-de-Seine) est chargé de les interpréter.
Au fil de la journée, les missions se succèdent :
de nouveaux binômes constitués de pompiers
et d'ingénieurs-mesure partent faire de nouveaux prélèvements. Il est presque 17 h quand
les services de la Préfecture signalent la fin de

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Les moyens
mobilisés par
les pompiers

l' exercice. Une quinzaine d'ingénieurs-mesure de l'IRSN et 37 sapeurs-pompiers issus
de 7 centres de secours de la Manche auront
été mobilisés durant cette journée. n
1. Rupture de tube sur un générateur de vapeur
2. Centre opérationnel départemental d'incendie
et de secours
3. Outil développé par l'IRSN. Il permet de visualiser
l'ensemble des résultats de mesure de la radioactivité.

www.irsn.fr/34

La spécificité
des interventions
radiologiques

La collaboration
entre les pompiers
et les experts

ous sommes en présence d'une
RTGV 1 à la centrale de Flamanville. La situation est critique, avec
un risque de rejet imminent", indique à "ses
hommes" le commandant de sapeurs-pompiers Jean-Yves Fouquet. À 8 h 32, il est
alerté par un message du Codis2. À 5 km
du site, une première balise du réseau Téléray de mesure de la radioactivité ambiante
indique un débit de dose de 1,2 μSv/h. Un
rejet radioactif est en cours. La balise située
à la clôture de la centrale affiche une valeur
encore quatre fois supérieure ! En lien avec
l'IRSN, le commandant des pompiers fait le
point sur la météo, en particulier la direction du vent, afin de déterminer où installer
sans risque la cellule de mesures. À 9 h 30,
un convoi de 8 véhicules rallie le centre de
secours de Barneville-Carteret (Manche).
Dans la cour du centre, pompiers et ingénieurs en radioprotection de l'IRSN, d'Areva
et de la Marine, se munissent de leurs dosimètres, puis revêtent leurs appareils de
protection des voies respiratoires et leurs
combinaisons de protection. Équipé d'une
sonde de mesure, Sylvain Israël, ingénieur
au service d'intervention et d'assistance en
radioprotection de l'IRSN, accompagne les
sapeurs-pompiers pour mesurer la radioactivité ambiante, faire des prélèvements
d'herbe et des frottis sur des panneaux
routiers dans le secteur des Pieux. L' enjeu est
d'évaluer les niveaux de radioactivité dans
l' environnement et de fournir aux autorités
les informations utiles à la levée du confinement des 2 000 habitants de cette commune.

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