Repères - N°34 / Juillet 2017 - Le magazine de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire - 16

doSSIeR

martine gauthier,
technicienne au
laboratoire de
télédétection et d'expertise
environnementale (lt2e),
transmet pour analyse un
lot de filtres relevés sur un
préleveur opera-air 80
à malvina artufel,
technicienne au laboratoire
de mesure nucléaire (lmN).

malvina artufel dispose
les filtres relevés sur
un préleveur operaair 80 sur le passeur
automatique d'échantillons
pour un comptage par
spectrométrie gamma.

marc adam, technicien au
lmN, vérifie un échantillon
à analyser avant un
comptage alpha/ bêta.

Donato D'amico, ingénieur
au laboratoire de mesure
nucléaire, analyse le
spectre gamma des filtres
relevés

rePortage partout sur le territoire français, des préleveurs automatiques
filtrent l'air ambiant et piègent les poussières. les filtres sont ensuite
analysés en laboratoire. objectif : déceler et analyser toute présence de
radionucléides artificiels.

réseau opera-air

Le parcours d'un filtre

BIBLIoGRAPHIE
- Rapport de l'iRsn "Bilan
de l'état radiologique de
l'environnement français
de juin 2011 à décembre
2014 " :
www.irsn.fr/BR2011-2014
- "Quelle est en France la
moyenne de radioactivité
dans l'air ? " :
www.irsn.fr/FAQ-EnV2
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haque lundi, le même scénario se répète
immuablement sur une quarantaine de
sites en France : des techniciens IRSN et des
correspondants Météo France ou EDF relèvent
les filtres en polypropylène des préleveurs
Opera-Air. Ceux-ci sont placés dans des pochettes
afin de protéger le filtre et de garantir son intégrité. Toutes les informations sur le prélèvement
sont enregistrées : durée, lieu, volume, incident
éventuel... Puis le technicien le glisse dans une
enveloppe et l'envoie à l'IRSN pour analyse.

Le rayonnement gamma mesuré
pendant 6 à 72 heures
Les filtres des préleveurs haut débit (700 m3/h)
sont traités au laboratoire d'Orsay (Essonne),
ceux des préleveurs bas débit (80 m3/h) au Vésinet (Yvelines). Le rayonnement gamma émis par
le filtre est mesuré pendant 6 à 72 heures. Les
ingénieurs établissent ensuite un spectre d'actipage 16 - repères N° 34 - juillet 2017

vité de différents radionucléides. Si des éléments
inhabituels sont décelés, par exemple du cobalt
60, l'analyse se poursuit sur d'autres isotopes.
"Pour certains filtres, nous surveillons des radionucléides particuliers, qui reflètent l'activité de l'installation à proximité, explique Donato d'Amico,
ingénieur spécialisé dans les aérosols à l'IRSN.
Pour celui venant de La Hague [Manche], par
exemple, nous mesurons le plutonium, ou l'uranium
pour le Tricastin [Drôme et Vaucluse]." Magali
Béguin-Leprieur, ingénieure dans les aérosols à
l'Institut, précise : "Tous les résultats sont étudiés
par rapport aux connaissances que nous avons du
site. Ils sont entrés dans notre base de données et
sur le site public du Réseau national de mesures"
(voir p. 14-15).
Deux à quatre semaines s'écoulent du prélèvement du filtre jusqu'à son analyse complète et
validée. Les filtres sont conservés dans les archives
de l'IRSN. n

- "L'origine des
radionucléides naturels
et artificiels dans
l'atmosphère" :
www.irsn.fr/origine
- Présentation du réseau
européen d'experts Ring
of Five : www.irsn.fr/Ro5

Pour en savoir plus
- Site du réseau Téléray
http://teleray.irsn.fr

- Site du Réseau national de
mesures (RNM) :
www.mesure-radioactivite.fr

ConTACTS
damien.didier@irsn.fr
jean-christophe.gariel@irsn.fr
valerie.bruno@irsn.fr
christophe.debayle@irsn.fr

http://www.irsn.fr/BR2011-2014 http://www.irsn.fr/FAQ-EnV2 http://www.irsn.fr/origine http://www.irsn.fr/Ro5 http://teleray.irsn.fr http://www.mesure-radioactivite.fr

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