Val d'Oise, le magazine du Conseil départemental - N°10 - Mars/Avril 2017 - 50

EXPRESSIONS
DIRECTES
GROUPE DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE : UNION POUR LE VAL D'OISE (UVO)

Budget 2017 : la responsabilité politique au service du Val d'Oise

Gérard SEIMBILLE
Président de l'UVO

L'adoption du budget constitue pour une collectivité
un acte politique fort et la traduction concrète
des orientations de la majorité. Dans une période
fortement troublée et dans un contexte budgétaire
toujours plus contraint, c'est également un exercice
d'équilibre entre l'impérieuse maîtrise des deniers
publics et la nécessaire préservation d'un service
public local de qualité.

C'est dans ce cadre qu'a été discuté et voté le Budget
Primitif 2017 du Conseil départemental, adopté le 20 janvier par notre
assemblée.
Les collectivités locales continuent de souﬀrir des baisses drastiques
des concours de l'Etat, décidées par le Gouvernement socialiste. Entre
2014 et 2017, le manque à gagner pour les communes, départements et
régions s'élève à 27 milliards d'euros de dotations de fonctionnement.
Les Départements sont les plus durement impactés, et subissent en
parallèle l'explosion de leurs dépenses sociales obligatoires. Pour le
Département du Val d'Oise, l'eﬀet de ciseau est dramatique : nous avons
perdu près de 160 millions d'euros de recettes de l'Etat depuis 2014 (soit
-41%), et enregistré une hausse de plus de 40 millions d'euros de dépenses
sociales contraintes sur la même période, notamment pour le RSA et
l'accueil des Mineurs Etrangers Isolés. Nous ne souhaitons à aucun foyer
valdoisien de voir réduire brutalement ses recettes de près de moitié et
augmenter en parallèle ses dépenses obligatoires...
Face à cette situation, nous avons choisi d'agir en responsabilité dès
2011 pour redresser les finances départementales après l'explosion de la
dette sous la précédente majorité socialiste. Nous avions immédiatement
lancé un plan d'économie sur les dépenses de fonctionnement de la
collectivité de 55 millions d'euros par an, renforcé à hauteur de 70 millions
par an en 2015, et atteignant 75 millions en 2017. Ces efforts portent
aujourd'hui leurs fruits, et nous permettent d'absorber le choc maximal
de baisse des dotations de l'Etat (-70,3 millions d'euros en 2017) avec une
fiscalité inférieure à la moyenne nationale et sans alourdir la dette. Bien
au contraire, le budget 2017 sera marqué par une première baisse de
l'endettement depuis de nombreuses années.
Nous maintenons en 2017 notre maîtrise des dépenses de
fonctionnement, en hausse de seulement 0,4%, ainsi que sur la masse
salariale, en baisse de 0,7% malgré des mesures défavorables aux
collectivités décidées par l'Etat. Ces eﬀorts nous permettent de
préserver notre programme d'investissement au même niveau qu'en
2016.
Ces dépenses d'investissements seront principalement ciblées sur nos
priorités départementales, dans la continuité de nos engagements de
campagne : amélioration des réseaux de transports (89,2M€), création

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des conditions optimales de réussite scolaire (27,7M€), avec notamment
l'ouverture du nouveau collège de Pontoise après celle du collège
d'Herblay en 2016, soutien aux communes valdoisiennes pour leurs
équipements de proximité avec une enveloppe préservée de 25M€.
Sous le pilotage du Département, en 2017 commenceront également les
travaux de déploiement de la fibre optique dans le secteur non encore
couvert par l'initiative privée, qui représente plus de 80% du territoire.
Il s'agit d'un investissement de plus de 100M€, cofinancé par l'Etat, le
Département et les intercommunalités valdoisiennes.
Notre politique budgétaire s'inscrit dans la droite ligne de l'esprit de
réalité qui nous anime depuis le début de notre mandat. Notre cohérence
depuis 2011 nous a permis, en prenant des décisions difficiles, de limiter
le recours à l'emprunt tout en préservant nos capacités d'investissement
et la qualité du service public départemental. Nous sommes fiers d'avoir
amorcé une baisse historique de la dette du Département, garantie
de notre future autonomie. Malgré la persistance des incertitudes
institutionnelles, ce budget 2017 incarne le résultat d'une volonté
politique de long terme, pragmatique et responsable, qui aura permis au
Val d'Oise de traverser une véritable épreuve financière. Comme depuis
le début de notre mandat, nous restons guidés par la protection des
générations futures et le dynamisme de notre territoire.
Nous attendons désormais les prochaines élections présidentielles et
législatives pour donner à la France un Gouvernement digne de ce nom,
capable de réformer notre pays en profondeur et de donner aux territoires
les moyens d'assurer leurs compétences au service de tous les Français.

↗LE TOP & ↗LE FLOP
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↗LE FLOP Sans surprise, l'opposition
socialiste a voté contre le budget
primitif en séance. Malgré ses
longues déclarations d'intentions,
c'est bien une posture idéologique
qu'ont adoptée les élus socialistes.
Refusant de reconnaître la
réalité des dégâts causés par le
Gouvernement aux collectivités,
l'opposition s'est enlisée dans
un débat politicien stérile et
regrettable. Le budget a néanmoins
été adopté avec les voix de
notre majorité.

GROUPE DE LA MINORITÉ DÉPARTEMENTALE : SOCIALISTES ET APPARENTÉS (S&A)
Budget 2017 : moins de services et d'équipements publics malgré une hausse de 30% des impôts l'an passé
Le Département va percevoir, chaque année, 65
millions d'euros supplémentaires prélevés sur les
ménages. En 6 ans, c'est la troisième augmentation
de la fiscalité réalisée par la majorité UVO. Nous
avons voté contre cette stratégie fiscale qui nuit
au pouvoir d'achat des Valdoisiens. Et, malgré ces
nouvelles recettes, les niveaux de service public et
d'investissement (construction d'équipements publics)
Jean-Pierre MULLER
n'évoluent pas. Les Valdoisiens sont pourtant en droit
Président des S&A
de le demander puisqu'ils ont été mis à contribution.
Au lieu de cela, dans un contexte socio-économique
général dégradé dans lequel la puissance publique se doit d'accompagner
et d'aider les Français, la majorité départementale applique une politique
d'austérité et de gestion purement comptable en se focalisant uniquement
sur la réduction de la dette. La majeure partie de ces nouveaux impôts
finance donc... la gestion de la dette plutôt que l'amélioration des services
publics et l'entretien des routes par exemple.

50. VAL D'OISE * Le magazine du Conseil départemental

Tout ceci sans oublier le discours anxiogène et subjectif développé
par la majorité pour expliquer que tout ceci est la faute du Gouvernement,
au travers de vastes campagnes de communication financées
sur les deniers publics. Ce que nous avons évidemment dénoncé.
« Nous voulons que chaque Valdoisien, où qu'il se situe dans
le département bénéficie du même niveau de service public »
C'est notre volonté politique. Cela devrait s'incarner par un soutien accru
aux villes et intercommunalités. Mais la majorité ne le voit pas de cet œil
puisque, année après année, l'enveloppe dédiée aux cofinancements
Département-Communes ne cesse de diminuer. Réduite à la portion
congrue, soit 25 millions d'euros sur un budget de plus d'1 milliard,
la majorité UVO fait le service minimum.

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