ESCP-Europe Alumni Mag - n°126 - Septembre 2009 - 10

Personnalité du mois général et sur amazon en particulier ont leurs spécificités : ce sont des gens pressés qui veulent être servis rapidement et qui ont l’habitude de faire leur shopping on line. Ils comparent les prix et vont là où il y a le plus grand choix. Le positionnement concurrentiel passe en effet, comme on l’a vu, par le choix et le prix. Sur Internet, on est frontal avec toutes les plateformes mais nos business models sont différents. En France, nous sommes aujourd’hui le 3ème site en terme de trafic et le 1er en terme de e-commerce (source : Nielsen Natratings, 1er trimestre 2009). Un énorme travail de développement reste à faire, tant dans les catégories de produits dans lesquelles nous sommes, que dans celles dans lesquelles nous ne sommes pas encore. Notre seule préoccupation est de nous concentrer sur ce qui est bon pour le client. Nous décidons de nos choix stratégiques et de nos investissements, non pas par rapport à la concurrence mais par rapport à ce que nous pouvons apporter à nos clients dans un segment donné. Certains vous qualifient de « prédateur ». Que leur répondez-vous ? On représente une nouvelle façon de vendre. On a la chance avec Internet de ne pas être soumis aux structures de coût du distributeur traditionnel, ce qui nous donne un avantage certain en terme de marges. En conséquence, nous pouvons proposer sur le site des prix inférieurs et, dès que vous commencez à baisser les prix, vous êtes qualifié de « prédateur ». On ne veut éradiquer aucune concurrence, on défend seulement notre business model. Êtes-vous le concurrent direct des libraires ? Nous faisons le même métier que les libraires puisque nous vendons tous des livres mais notre approche est différente. Un libraire traditionnel a une capacité de recommandation, a une force critique par rapport aux ouvrages qu’il vend. Notre société, elle, propose les recommandations de ses lecteurs. C’est donc pour le client une autre façon de consommer et c’est à lui à faire son choix. Mais je pense sincèrement qu’avec la librairie, on est très largement complémentaire. amazon France a-t-il pris du retard sur le marché de l’occasion par rapport à des concurrents comme Price Minister ou encore e-Bay ? Je ne pense pas que l’on soit très en retard dans ce domaine puisqu’ amazon France vend des produits d’occasion depuis 2003. C’est une activité complémentaire de plateforme par rapport à notre activité Quelques chiffres clé… - 20 milliards de $ de CA au niveau mondial - amazon.com a fait 20 % de croissance au 1er trimestre 2009 - 10 millions de références de livres disponibles à la vente pour amazon.fr - 8 millions de visiteurs par mois sur amazon.fr (source : Nielsen Netratings, 1er trimestre 2009) - entre le 01/04/08 et le 31/03/09, les clients d’amazon ont économisé 800 millions de $ grâce à nos offres de livraison gratuite (source : amazon.com Shareholder Letter – 17 avril 2009) - amazon.fr : 1er site fréquenté pour les produits culturels première de retailer qui consiste à acheter des produits, à les stocker dans notre entrepôt près d’Orléans et à les revendre sur notre site. Avec les produits d’occasion, nous proposons à des marchands tiers de présenter sur notre site leur catalogue. Au niveau du groupe, cette activité représente 30 % du CA et 70 % sont le fait de notre propre activité. La société offre donc un modèle mixte avec la vente sur son site de ses propres produits et de ceux de tiers qui lui versent une commission. La gratuité des frais de port à vos clients pour les livres a été dénoncée par les libraires. En quoi ce geste commercial est-il une façon de rétrocéder de la valeur à votre clientèle ? Un client qui va dans une librairie paie, par exemple, son livre 25 €. S’il l’achète sur amazon, il paiera ce prix et pas de frais de port. C’est notre choix et notre stratégie. On ne fait donc pas de pub et très peu d’affichage mais on investit massivement sur ces programmes qui rétrocèdent de la valeur aux clients. Vous savez que le prix des livres en France est fixé par la loi Lang (1981), avec le prix unique du livre fixé par l’éditeur, et le distributeurlibraire est autorisé à faire une remise de 5 %. Tout le monde vend donc au même prix. Pourquoi alors les distributeurs on la faiblesse de penser que ce qui est bon pour le client, à long terme, est bon pour la société. « Nous avons » 10 ESCP Europe Magazine N° 126 - Septembre 2009

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Table des matières de la publication ESCP-Europe Alumni Mag - n°126 - Septembre 2009

Couverture
Sommaire
Personnalité du mois
Focus
Zoom
Itinéraires
Entretiens
Vie du réseau
À lire
Évolution professionnelle
Voyages
École
Fondation
Vie étudiante

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