ESCP Europe Alumni Magazine - n°147 - Mars/Avril 2013 - 30

interview
Fany PECHIODAT (01 BE), Fondatrice de My Little Paris

Une idée par jour...
rencontrer Fany aujourd’hui c’est facile, et pourtant elle est devenue, en 4 ans,
l’une des femmes qui compte dans le milieu du Net, et même ailleurs : elle est
aujourd’hui à la tête d’une société qui va faire 15 M€ de chiffre d’affaires, CA
qu’elle double tous les ans, elle dirige près de 50 personnes dans des bureaux à
Barbès qui en feraient rêver plus d’un. Et les magazines français, américains et
d’ailleurs ont déjà beaucoup écrit sur elle.

Fany, comment as-tu commencé cette belle
aventure ?
Je voulais réfléchir à la façon de renouveler les
newsletters. En 2009, quand tout a commencé,
elles étaient très techniques, impersonnelles.
Je voulais y ajouter une « pâte humaine », et à
l’époque, ça n’existait pas. Aujourd’hui, on trouve
Pinterest, Instagram. C’est un nouveau domaine,
qui se développe vite. L’émotion se trouve aussi
sur le web. Mais pas à l’époque.

une chance au final. En ne connaissant pas les limites du digital, on les repousse plus facilement !
Où travaillais-tu avant de démarrer cette
aventure ?
Après une option marketing, j’ai commencé ma
carrière chez L’Oréal comme chef de produit, puis
j’ai rejoint les parfums Jean-Paul Gaultier. Mais
les grandes entreprises, si elles donnent une
bonne formation, représentent aussi beaucoup
de contraintes, il faut se couler dans un moule.
J’ai pris conscience que mon énergie allait un jour
disparaître si je ne la mettais
pas au service de ma propre
entreprise !

Et alors ?
J’aime me promener, découvrir de nouveaux endroits,
des nouveaux concepts. J’ai
Je ne connaissais rien
envoyé à 50 copines une
C’est important la
newsletter avec mes idées et
au web et ça a plutôt
créativité ?
adresses. Une semaine plus
été une chance au final. C’est primordial. Chez My
tard, j’avais 300 abonnées,
un mois plus tard 1 000, au
En ne connaissant pas Little, on veut avoir une idée
par jour. Pour ça, on essaie
bout de 6 mois 10 000. À
les limites du digital,
d’instaurer un environnece moment-là, j’ai donné ma
ment qui va booster la créatidémission et j’ai créé ma soon les repousse plus
vité de chacun. Par exemple,
ciété, avec ma sœur pour la
facilement !
chaque membre de l’équipe
rédaction, et Kanako, pour
a un budget livres illimité
les illustrations. Quatre ans
sur Amazon. Idem pour les
plus tard, nous avons 1 milconférences, tout accès à la
lion d’abonnés acquis uniquement par le bouche
connaissance quel qu’il soit peut être passé en
à oreille.
notes de frais. Il faut aussi avoir une culture de
l’échec positif, sinon c’est qu’on n’a pas assez
Et pourtant, comme tu le dis toi-même,
risqué. Et mieux vaut essayer vite, que réfléchir
tu n’étais pas une experte du web ?
longtemps. Tout le monde est créatif, mais cette
Je ne connaissais rien au web et ça a plutôt été

- ESCP Europe Magazine N° 147 - Mars/Avril 2013

Table des matières de la publication ESCP Europe Alumni Magazine - n°147 - Mars/Avril 2013

Couverture
Zapping
Sommaire
BUSINESS
Personnalités du mois Didier CORDERO (EEMBA 96) : Donner de l’énergie
Focus
- The global energy map
- At the edge of a new age
- Le futur énergétique
- Sustainable cities
- La performance énergétique
- Offshore wind farms
- A change of attitude
- Indian challenges
Itinéraires
- Joaillerie sur mesure
- Tous les chemins mènent à l’énergie
Entretiens Agro-alimentaire
NEWS
Vie du réseau
- Fany PECHIODAT (01 BE), Fondatrice de My Little Paris
- Nominations
- Bon anniversaire !
- Les fauves de la 57
- Carnet
- Passation de relais
- Agenda
À lire
Carrière Énergie managériale : ressource vitale ?
Voyages Chutes Victoria : le premier matin du monde
CAMPUS
École Entering a new era of the energy industry
Fondation Merci pour votre soutien !
Vie étudiante
- cHeer uP ! souffle ses 10 bougies
- Nous voulons l’Europe
- Sur la ligne de départ
- Un avenir où vous allez bien tourner !
- Faire renaître le théâtre

ESCP Europe Alumni Magazine - n°147 - Mars/Avril 2013