ESCP Europe Alumni Magazine - n°143 - Juillet/Août 2012 - 13

Personnalité du mois

- Veiller enfin à ce que notre image reflète la richesse de nos apports et interactions avec l’ensemble de nos parties prenantes. La dimension sociale est un élément fort de votre culture d’entreprise. Quels sont les fondements de votre stratégie en matière de management des hommes et quels sont vos axes de progrès ?

Le pilier respect de notre démarche FreD nous donne aujourd’hui des objectifs ambitieux en matière sociale, en pleine cohérence avec des engagements parfois très anciens du groupe, intimement liés à son identité mutualiste. Des engagements concrets ont par exemple été pris depuis longtemps sur le handicap. Sur le sujet de l’égalité homme-femme, nous comptons déjà 1/3 de femmes au conseil d’administration, dont certaines président des comités clés. Nous avons aussi pris des engagements clairs sur l’accroissement du nombre de femmes dans le top management. Estimez-vous utile La mixité constitue aussi d’éditer des lois en Les éléments non un engagement fort du matière de RSE ou êtesgroupe. De façon générale, économiques sont de vous pour le laisser faire ? les éléments non économiplus en plus importants Il y a une évolution durable ques sont de plus en plus importants dans l’évaluation dans l’évaluation des dans ce domaine -sans maudes collaborateurs et même vais jeu de mots- et l’attente collaborateurs. maintenant, avec FreD, de la société est très forte. dans la rémunération des C’est aussi important d’avoir cadres dirigeants. un cadre d’action clair, juste autre façon d’appréhender les choses : il y a très et pérenne pour les entreprises et c’est le rôle de peu de turnover au sein du groupe et une grande l’État que de réglementer. Il est le seul à pouvoir fidélité des collaborateurs. Nous sommes souvent l’assumer, et le seul à avoir la légitimité de le faire. le premier employeur en région et, tout en étant un Il faut cependant reconnaître que l’instabilité réglegroupe mondial, nous offrons des emplois dans mentaire, malheureusement évidente en matière toutes les régions françaises. Nous souhaitons environnementale notamment, ne facilite pas les aujourd’hui renforcer les possibilités de parcours choses. au sein du groupe entre tous ces métiers, toutes Personnellement, je suis convaincu qu’il faut ces entreprises et toutes ces implantations. préserver la liberté des acteurs de marchés, entre-

d’intégration de la rSE au cœur de leurs différents métiers. C’est compliqué et cela prend du temps, surtout lorsque vous devez embarquer 160 000 personnes et que vous intervenez dans plus de 70 pays, mais c’est une vraie volonté du groupe, initiée par la direction générale. Notre culture commerciale forte nous aide aussi à rechercher les traductions produits concrètes de nos engagements rSE, le meilleur gage de leur pérennité ! Par ailleurs, sur des sujets plus sociétaux qui n’ont pas forcément de traduction économique directe pour la banque, il y a une vraie tradition d’engagement, sur les bases de notre culture mutualiste. Les caisses régionales sont impliquées, par exemple, dans des actions d’appui à des personnes fragilisées qui, suite à un accident de la vie, se trouvent exclues du système bancaire. Nous avons mis en place, pour elles, un système appelé « Point Passerelle » qui permet à des salariés et anciens salariés du groupe d’aider ces individus en les conseillant pour gérer leurs affaires, leur endettement, leurs dépenses…

On a bien compris que cette démarche RSE tend vers une plus grande qualité des relations avec les partenaires économiques et sociaux ainsi qu’avec la société civile, mais y-a-t-il une convergence qui s’établit entre RSE et performance économique ? Certainement. On commence à voir des études sur la durée, faites notamment par les universités américaines, sur un lien entre la performance économique d’une entreprise et la qualité et la solidité de ses engagements rSE. On est aussi aujourd’hui à une époque charnière en matière de rSE. Certains groupes sont encore dans une politique de gestion de marque ou d’image et d’autres, dont nous sommes, sont déjà dans une démarche

prises, artisans, exploitants agricoles, particuliers, banques, etc., pour se développer et innover. Mais il faut aussi organiser cette liberté, avec un État modeste, juste et avisé. Le vrai libéralisme est organisé et encadré, mais on a un peu oublié ça en France et les positions ont été très caricaturées. L’État législateur et autorité réglementaire doit aujourd’hui mieux assumer son rôle, avec courage politique, clairvoyance et bon sens. Et pour cela, pas besoin de dépenses supplémentaires ! Considérez-vous que la RSE soit réservée aux grandes entreprises ? Non, absolument pas, je pense qu’il n’y a aucune incompatibilité entre PME et rSE. Pour moi, cette démarche correspond davantage à un état d’esprit

ESCP Europe Magazine N° 143 - Juillet/Août 2012 -

Table des matières de la publication ESCP Europe Alumni Magazine - n°143 - Juillet/Août 2012

Couverture
Zapping
Sommaire
BUSINESS
Personnalités du mois Stanislas POTTIER (89) : La green attitude
Focus
- Une démarche vertueuse
- Un label de qualité
- Une nouvelle ère
- Des investissements responsables
- En quête de sens
- Dans le respect de nos valeurs
- Un personnel pluriel
- L’humain au coeur du projet
- De la valeur ajoutée à la valeur étendue
Itinéraires
- Agriculture de proximité
- Toutes en course
- La fabrique à cocktails
- Rendre le monde meilleur
Entretiens
- La convivialité à l’épreuve de la crise
- Chine : le succès du foie gras
NEWS
Vie du réseau
- Alumni Forum 2012 : pari réussi
- Catherine BARBA (96), Alumni of the Year 2012
- Nominations
- Vision Chine
- Les 11 commandements de la création
- Boom immobilier en Pologne
Agenda/Carnet
Carrière Créer de la valeur autrement !
Voyages Un tour de France à pied
À lire
CAMPUS
École
- Made in ESCP Europe 2012
- Make some NOISE : le bruit d’un monde qui change !
Fondation Soutenir l’ouverture sociale
Vie étudiante
- Tous en scène !
- TrottMyWorld

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