ESCP Europe Alumni Magazine - n°138 - Septembre 2011 - 39

Business
Nous avons à côté une équipe hôpital de quarante délégués. La stratégie était de rencontrer d’abord tous les partenaires à l’hôpital, là ou s’initient les prescriptions. En parallèle, nous avons créé en matière d’environnement des partenariats avec des médecins pour une amélioration de la prise en charge de la douleur. Ce groupe appelé ADOC (Antalgie des DOuleurs Chroniques) travaille à la mise en place de programmes destinés à assurer des éléments de formation complémentaire destines aux professionnels de santé. Le monde de la douleur est transversal et il y a un énorme déficit en matière de formation et de prise en charge. Notre petite taille nous permet une réactivité sur le marché et un fort développement. Nous avançons aujourd’hui sur le front de la douleur où nous avons une part de plus de 20 % sur le marché des opioïdes. En outre, nous progressons sur un deuxième front thérapeutique qui est l’hémato-oncologie. Cette activité a été créée il y a cinq ans, avec la mise sur le marché en 2004 de DepoCyte, destiné à traiter la méningite lymphomateuse. Aujourd’hui, nous sommes en lancement de la molécule Bendamustine (Levact )réservée aux traitements des pathologies lourdes comme le myélome multiple, le lymphome non hodgkinien et la leucémie lymphoïde chronique. Comment voyez-vous l’avenir de Mundipharma ? Notre stratégie est à deux niveaux. Nous souhaitons être plus forts sur les marchés sur lesquels nous sommes déjà acteurs, mais aussi gagner de nouvelles aires thérapeutiques. Nous sommes actuellement en train d’entrer dans une nouvelle aire qui est l’asthme. Une demande d’autorisation sur le marché au niveau de l’Europe est en cours, avec une combinaison de deux molécules, Formotérol et Fluticasone. Objectif : pénétrer le marché dans les deux ans. Nous allons donc avancer sur trois fronts : un front antalgique basé sur l’historique et les capacités du groupe à développer des nouvelles formes galéniques, le front de l’hémato-oncologie et celui de l’asthme. Au-delà des molécules et du soulagement des patients, notre but est de créer des emplois. Notre culture est fondée autour de quatre poles : performance, éthique, reconnaissance et bien-être. Le bien-être signifie par exemple que nous prenons en considération l’opinion des collaborateurs sur la société, à travers un questionnaire d’une centaine de questions qui permettent de mesurer annuellement leur niveau de satisfaction. Quels types de profils recherchezvous ? Nous recherchons tous les types de profils puisque toutes les fonctions sont représentées. Il est bon d’avoir pour ce secteur un background international. De plus, l’activité est très gratifiante car les enjeux sont de l’ordre de la santé publique et nous contribuons à améliorer des pathologies. l Propos recueillis par Éloïse Ringenbach

En bref
Créée en 2000, Mundipharma SAS est une des sociétés associées indépendantes au sein des sociétés Purdue/Mundipharma/Napp. Son activité principale est essentiellement centrée sur le soulagement de la douleur. Depuis 2004, elle a également bâti son expertise sur l’onco-hématologie. En 2010, son chiffre d’affaires a été supérieur à 40 millions d’euros. Ses effectifs sont passés d’une centaine de collaborateurs en 2008 à 140 collaborateurs fin 2010. Le groupe est présent dans 115 pays à travers ses filiales dont la France.

ESCP Europe Magazine N° 138 - Septembre 2011

Table des matières de la publication ESCP Europe Alumni Magazine - n°138 - Septembre 2011

Couverture
Zapping
Sommaire
Editorial
Personnalité du mois - Alain MISSOFFE (90) : Porté par l'innovation
Focus - Big Bang dans la santé
Itinéraires
Entretiens - Santé/pharmaceutique, Audit, Entrepreneuriat, Agroalimentaire
Vie du réseau
Carrière - Les dessous de la chasse de tête
Voyages - Où allons-nous nous installer ?
A lire - Vos publications
École
Fondation - Financements 2011 : une action renforcée
Vie étudiante - Bienvenue à bord de l'Orient ESCPress

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