ESCP Europe Alumni Magazine - n°137 - Juillet 2011 - 8

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D.R.

Personnalité du mois
Serge BROMBERG [83]
À ce jour

Directeur de Lobster Films

Réalisation du 1er long métrage de cinéma, L’enfer de Henri-Georges Clouzot, avec Romy Schneider, Serge Reggiani, Jacques Gamblin et Bérénice Bejo : sélection officielle Cannes 2009 / César 2010

Depuis 2007

La magie des images
La France exerce depuis plus d’un siècle une influence majeure sur l’art cinématographique. Des Frères Lumière à Amélie Poulain, de la Nouvelle Vague à l’avant-garde, de Georges Méliès au Centre National de la Cinématographie (CNC), du Festival de Cannes à l’exception culturelle, le cinéma français est présent sur tous les fronts. Serge BROMBERG, fondateur et Directeur de Lobster Films, qui réalise et restaure des films, mais dirige également le Festival International du Film d’Animation d’Annecy, nous fait entrer dans l’enfer du décor…

Membre du Conseil d’Administration de l’Association Française contre la Myopathie Nommé à la direction artistique du Festival international du film d’animation à Annecy

1999

Lobster produit l’émission Cellulo où Serge présente des films d’animation

1995 à 2002

D’où vous vient cette connaissance approfondie du cinéma ancien devenu une vraie passion ? Un soir, en 1969, alors que j’avais 8 ans, mon père est rentré à la maison avec un projecteur et un film super-8, Charlot au Music Hall. Ce fut pour moi le début d’une passion intense pour le cinéma ancien dont je ne démords pas. Pour la petite histoire, j’ai été, bien évidemment, le monsieur Ciné-club à l’École. Et, en 1985, j’ai créé la société Lobster. Très vite, je développe des compétences dans le domaine de la restauration de films pour préserver les œuvres du patrimoine cinématographique mondial. J’ai toujours été fasciné par le cinéma du passé, souvent muet, et ai aussi utilisé mes qualités de pianiste pour donner du relief au film à restaurer. Ainsi, depuis 1992, je présente au public et accompagne au piano les sessions de ciné-concert insolite Retour de Flamme.

Comment cette passion est-elle devenue un métier ? Simplement parce que je l’ai décidé. Si chacun était logique avec lui-même, ce qui l’intéresse devrait devenir son métier. Les choses ne se passent pas toujours exactement comme cela car lorsqu’on propose un job à un jeune à la sortie de l’École, même dans une entreprise qui ne correspond pas forcément à ses passions mais davantage à son savoir faire, c’est souvent l’appât du gain financier et la course à la carrière qui prennent le dessus. En ce qui me concerne, je défends le dicton : « Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne connaît pas son cap. » Pour ma part, je connais mon cap et je le poursuis. Quel objectif aviez-vous en créant Lobster en 1985 ? Je faisais le pari, qui a été relevé, de collecter le patrimoine (les films de plus de

Arte commande à Lobster une émission sur le burlesque

1992

Restauration du son des Enfants du Paradis supervisé par Marcel Carné

1990

Restauration pour Gaumont du son du chef d’œuvre de Jean Vigo L’Atalante

1989

Créateur de la société Lobster

1985

Personnel
3 enfants

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