ESCP Europe Alumni Magazine - n°137 - Juillet 2011 - 27

BUSINESS/Itinéraires
L’œuvre ultime, c’est vous !
Par Guy MAYNART [83]
plus importante qui s’offre à nous : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? », posée par Leibniz au 17ème siècle.

L’Anti-Portrait, une autre façon de penser…
D.R.

Un pan entier de mon travail se situe dans l’exploration de l’esprit de chacun. Comment rendre visible un objet invisible. De tous temps, le portrait a été centré sur l’apparence des hommes. Activité portée à son paroxysme par Andy Warhol qui ne s’intéressait qu’à la surface de l’être, à son image. Everyone is looking good. L’Anti-Portrait est l’exact opposé du portrait. Il s’intéresse avant tout à l’esprit de la personne. À travers des questionnaires et un symbologramme, il s’agit de rendre visible une vision du monde, des goûts, des traits de caractère... Et de conserver un minimum d’enveloppe corporelle : silhouette, macrophotographie d’un bout de peau choisi, objet fétiche, onde sonore de la voix, empreinte digitale, image du cerveau avec une caméra à thermographie infrarouge, un écrit qui tient à cœur… Cela donne lieu à la réalisation d’un Anti-Portrait de la personne concernée. Une œuvre à deux faces dont le système d’accroche original fait l’objet d’un brevet.

D

arwin disait : « Un mathématicien est un aveugle qui, dans une pièce sombre, cherche un chat noir qui n’y est pas. » Je suis, en quelque sorte, devenu mathématicien…

L’Anti-Portrait peut-il changer la vie ?

Pourquoi travailler ?

La vie d’un individu n’échappe pas au principe d’entropie. On passe la première partie de sa vie à acquérir de l’ordre… et la deuxième partie à gérer le désordre inéluctable qui nous conduira jusqu’à la dislocation finale. Ma première vie était une carrière consacrée à l’ordre : conseil en organisation chez Bossard Consultants, structuration d’un modeste groupe de PME en tant que Secrétaire Général, accompagnement de chefs d’entreprises en capital risque, participation à la formidable aventure humaine du Réseau Entreprendre Paris. Ma deuxième vie n’est plus une carrière. Comment mon désordre individuel croissant peut-il se traduire par un accroissement d’ordre au plan collectif ? Il m’a semblé que cela était possible dans le domaine artistique, en fournissant un éclairage sur la question la

À des moments clés de la vie, à l’accession à la majorité, au tournant des 50 ans, avant un mariage, avant de changer de métier… c’est l’occasion de se poser une ou deux questions essentielles. Par exemple, quel est le sens de ma vie ? Et d’aboutir à la création d’un objet symbolique personnel.

Embarquer dans un Vaisseau Pensant, est-ce dangereux ?

À l’aide de photographies, de films vidéo et de Machines à penser, il s’agit de bâtir le Vaisseau Pensant qui se dirige de la question posée vers des embryons de réponse. Une sorte d’Arche de Noé de la pensée, et des savoirs… Les Machines à penser ne se comportent pas comme les objets habituels qui nous entourent (Arbre de la Connaissance, Time Machine, Horloge de l’Apocalypse, Toilettes des Dieux, etc.). L’ancien directeur du musée de Brooklyn soutient la démarche de l’artiste, qui donnera lieu à une exposition aux États-Unis et en France. l

ESCP Europe Magazine N° 137 - Juillet 2011

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Table des matières de la publication ESCP Europe Alumni Magazine - n°137 - Juillet 2011

Couverture
Zapping
Sommaire
Editorial
Personnalité du mois - Serge BROMBERG (83) : La magie des images
Focus - Des Alumni font leur cinéma
Itinéraires - L’oeuvre ultime, c’est vous !
Entretiens - Conseil
Vie du réseau - Votre nouveau site web
A lire
Évolution professionnelle - Se séparer de son entreprise
Voyages - Regatta ESCP Europe dans le golfe de Naples
École - Management des industries culturelles et médiatiques
Fondation - Le fundraising progresse à grands pas
Vie étudiante - Le théâtre musical au service du caritatif

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