ESCP Europe Alumni Magazine - n°134 - Janvier 2011 - 74

Haro sur la finance !
En France, depuis bien longtemps, peut-être même depuis toujours, il est de bon ton de penser et de dire du mal du monde de la finance privée, en général, et du monde de la banque en particulier. Ce phénomène vient de prendre considérablement d’ampleur, au cours des deux dernières années écoulées. Mais à quel jeu joue-t-on ? Que cherche-t-on vraiment ? Ne s’agirait-il pas de faire porter à la seule finance le chapeau d’une crise beaucoup plus profonde, beaucoup plus grave qui impliquerait la politique, l’économie, le monde social ? Certains veulent préserver un pouvoir conquis ou à conquérir, pendant que d’autres ne pensent qu’à protéger des privilèges ou des droits acquis. Tout cela en totale contradiction avec le futur qu’ils seraient supposés construire ensemble, pour le bien de tous, jeunes et moins jeunes. Car, enfin, la réalité des faits est que, en France, le secteur économique de la finance privée, banques, assurances, bourses, courtages et autres conseils financiers, présente des atouts indiscutables. Ce secteur économique donne à l’ensemble de ses propres salariés des conditions de vie, en termes de rémunération, de formation, d’évolution de carrière et de temps personnel, parmi les meilleures qui existent. D’où d’importantes cotisations sociales et de significatifs impôts sur le revenu des personnes physiques qui bénéficient à toute la collectivité nationale. Il dégage des résultats plutôt très positifs, dont, tout naturellement une part revient à l’État sous forme d’impôt sur les sociétés. Il distribue des dividendes, qui, à leur tour, se trouvent, en partie, reversés au profit de toute la collectivité, là aussi sous forme de prélèvements sociaux et d’impôts sur le revenu. Et, en plus, « la banque » est actuellement le premier recruteur de France, notamment de jeunes. Qu’est ce qu’il y a de mal dans tout cela ? Il n’y a pas de mal, il y a du bien. Évidemment, pour l’essentiel, car dans ce secteur économique, comme dans les autres, des accidents, des dérapages, voire des forfanteries peuvent survenir et causer du tort. Même des États, étrangers évidemment, y contribuent parfois. C’est grave, et il ne faut pas le cacher. Ceux qui voyagent en dehors de la France, comme ceux qui sont à l’écoute de ce qui se dit à l’Étranger, savent que « notre » monde français de la finance privée a une bonne cote. Alors, cessons de nous faire mal, de manière inutile et ridicule. Soyons fiers d’un secteur économique qui se comporte bien, et cela dans l’intérêt de tous. Clamons-le ! Et, de grâce, respectons le travail de ceux qui réussissent, encourageons les : nous en profiterons tous. Ah ! Si chacun balayait devant sa porte, plutôt que de balayer devant celle des autres. Bien sûr, c’est un rêve, alors, fasse le ciel qu’un fonctionnaire avisé crée une taxe sur les coups de balai que chacun donne devant la porte des autres : la Finance Publique, qui, elle, va mal, ne s’en porterait que mieux. Hervé LE BLaNC (71)

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Table des matières de la publication ESCP Europe Alumni Magazine - n°134 - Janvier 2011

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Editorial
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École - Entrepreneurialement vôtre
Fondation - La Fondation en brèves
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