ESCP Europe Alumni Magazine - n°134 - Janvier 2011 - 41

Business
Qui sont vos clients ? Nos clients sont principalement les opérateurs télécoms les plus connus comme Orange, Bouygues Telecom, SFR, Free, des opérateurs télécoms locaux, l’État et les collectivités locales. Nous travaillons à 95 % en métropole, un peu en Suisse et sur l’île de la Réunion. Notre métier s’exporte peu en raison de ses barrières à l’entrée. Notre métier est ancré sur le terrain, il demande une connaissance pointue de la typologie et du droit du sol, des administrations. Nous construisons majoritairement dans la rue, sur le domaine public et parfois dans le domaine privé : la maîtrise de nos prix de revient passe par le bon contrôle de l’ensemble de cet environnement. La nécessité de connaître le terrain entraîne-t-elle une structuration spécifique de l’entreprise ? Nous avons à ce jour une quarantaine d’agences partout en France, qui nous permettent d’intervenir sur toutes les infrastructures de nos clients. Ces infrastructures sont « vivantes », elles se développent en permanence et requièrent de la maintenance pour rester opérationnelles 24h/24, 7j/7. Nous avons une organisation assez proche de celle des entreprises de BTP, structurée autour de trois grands métiers : le commercial, les études d’avantvente et la production organisée autour de directeurs régionaux, de responsables d’agence, de chargés d’affaires et d’équipes travaux ; en complément bien sûr les métiers support (Achat, Finance, RH, Juridique, Informatique...) indispensables à la bonne maîtrise des risques. Vos profils de recrutement sont donc très variés ? Absolument, ils couvrent un large champ de métiers. Nous sommes principalement en relation avec les BTS car nous recrutons beaucoup de techniciens. Je dirais que notre point d’amélioration est à porter sur le développement de nos contacts avec les grandes écoles et les universités. Nous avons probablement une petite faiblesse en termes de visibilité et d’attractivité, évidemment liée à notre taille. Pourtant, pour de jeunes diplômés mais aussi pour des profils plus expérimentés, notre taille moyenne a aussi des avantages évidents : des circuits de décision courts, une proximité des dirigeants, des responsabilités données rapidement au sein d’une organisation bien structurée, et des enjeux passionnants à relever dans un secteur, les télécoms, avec des fondamentaux positifs à court et moyen terme. Êtes-vous dans une phase de recrutements ? Notre marché est directement lié au développement des infrastructures télécoms et numériques. Elles sont en croissance constante du fait d’un trafic de données qui ne cesse d’augmenter : on ne peut que constater l’explosion des usages résidentiels (e-commerce et réseaux sociaux) et de l’Internet mobile grâce à l’arrivée de l’iPhone, puis des Smartphones concurrents. Le trafic double tous les deux ans, ce qui signifie de nouvelles infrastructures à construire, et un parc à maintenir dont la taille ne cesse de croître. Par ailleurs les Pouvoirs publics sont maintenant convaincus que les services numériques sont un des facteurs essentiels de la compétitivité de la France. Les collectivités locales ont intégré le fait que financer des réseaux n’est pas une dépense, mais un investissement sur le long terme, qui contribue à l’attractivité de leur territoire. Les perspectives sont donc tout à fait positives, et nous envisageons donc un redémarrage de notre chiffre d’affaires sur les prochaines années. En sus du mode de gouvernance de l’entreprise et de la vivacité de son secteur, quel est, selon vous, le point fort de votre société ? Sogetrel est une entreprise sans usine, qui travaille sur les infrastructures de ses clients, souvent alors qu’elles sont en service. Un de ses points forts est de proposer des réponses avec un niveau adapté d’excellence opérationnelle, à travers des process qui doivent s’interfacer avec ceux de ses clients sans perturber le bon fonctionnement des systèmes. Entreprise sans usine, entreprise sans machine également ; la force de Sogetrel est donc concentrée dans ses salariés, leur capacité à travailler ensemble, à travailler aussi avec les équipes de nos clients et de nos partenaires pour trouver les solutions les plus adaptées. Je terminerai avec une citation d’Albert Camus que j’aime beaucoup : « Il y a deux sortes d’efficacité, celle du typhon et celle de la sève ». Je pense qu’il faut savoir utiliser et maîtriser ces deux forces : celle du typhon pour créer des ruptures, mais j’aime à croire plutôt à l’efficacité de la sève, qui construit sur le long terme des œuvres pérennes. Le temps des affaires est rarement celui de la sève, il gagnerait à l’être plus souvent. l Propos recueillis par Mireille Pena

concentrée dans ses salariés, leur capacité à travailler aussi avec les équipes de nos clients et de nos partenaires pour trouver les solutions les plus adaptées.

Notre force est

ESCP Europe Magazine N° 134 - Janvier 2011

Table des matières de la publication ESCP Europe Alumni Magazine - n°134 - Janvier 2011

Couverture
Zapping
Sommaire
Editorial
Personnalité du mois - Marc PANDRAUD (81) : Passion to perform
Focus - Banques d’affaires et marchés
Itinéraires
Entretiens
Vie du réseau - Votre nouveau site web
A lire
Évolution professionnelle
Voyages - La raid Amazones
École - Entrepreneurialement vôtre
Fondation - La Fondation en brèves
Vie étudiante - Entrepreneurs of dreams

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