ESCP Europe Alumni Magazine - n°132 - Septembre 2010 - 51

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le point de la première balise, on prend le départ entre 6h et 6h30, par lignes de 5 voitures, toutes les 5 minutes. Le retour sera généralement aux alentours de 19h, pour celles qui arrivent à rentrer et ne doivent pas planter leur tente dans le désert, prises au piège par la nuit !
D.R.

Un sacré budget

Pour participer à ce rallye semi-professionnel, il faut 15 000 euros de frais d’inscription, puis il faut trouver et faire préparer sa voiture, payer ses trajets, avoir son matériel de sécurité et ses équipements obligatoires… on arrive très vite à 25 000 euros, et il faut donc trouver des sponsors ! Cette année, nous repartons avec nos alliés les plus fidèles, Nissan et Parmentine, le roi de la pomme de terre, qui a valu sur le premier rallye le flatteur surnom « Les patates ». Espérons que personne ne s’en souvienne cette année… ! En plus de ceux-ci, nous avons eu le soutien d’Institut Esthéderm (qui, outre les fonds, nous a couvertes de produits cosmétiques de luxe : crèmes solaire, hydratante, pour les pieds, pour les mains, gel douche, eau cellulaire et j’en passe) d’Autorecrute (plateforme internet de recrutement dans le milieu automobile) et de sponsors de la région de Chartres dont Marie est originaire.

D.R.

Ligne de départ... et d’arrivée !

Un début difficile

N’en étant pas à notre coup d’essai et ayant déjà obtenu un bon résultat lors de notre première participation (2ème au classement des premières participantes, et 16ème au général, sur 70 équipages), nous avons cette année comme objectif d’atteindre le top 5. Autant dire que lorsque notre voiture a rendu l’âme sur l’autoroute, avant même le départ du rallye, on a revu à la baisse nos prévisions… De top 5 on est passées à « l’important c’est de participer »…
D.R.

Nos deux gazelles !

Pour vous raconter notre rallye, il vaut mieux vous raconter les galères. Car l’événement sur l’autoroute s’est révélé être un avant-goût de ce périple ! Auprès de notre entourage, nous avions créé l’envie de nous voir gagner, Marie en pilote, et moi en navigatrice, et avions beaucoup de gens à ne pas décevoir. Eh bien je réussis dès le premier jour à perdre la feuille de route, sur laquelle on inscrit tous les contrôles de passage. Bim ! 100 points de pénalité ! Très dur à accep-

ter, j’ai passé la soirée à essayer de convaincre le jury du rallye de nous annuler ces points. Peine perdue, c’est dans le règlement. Nous repartons donc le 2ème jour, la mort dans l’âme, et moi une énorme honte vis-à-vis de ma pilote qui écope avec moi de ces points ! Alors que nous occuperions la 4ème place sans nos points de pénalité, nous nous retrouvons 38ème du classement général. Ce sera dur d’être dans le top 5… Le 2ème jour est une étape dans un désert de pierres qui s’étend à perte de vue. Il a l’air simplement plat mais il est en fait creusé d’immenses failles qui laissent place à des oueds (lits de rivière secs la plupart de l’année sauf quand il pleut). Bien décidées à gagner des places sur cette longue journée, nous optons pour une tactique : aller le plus au cap possible dès l’entrée sur les plateaux, puis utiliser un maximum de routes goudronnées et de pistes en faisant certes des kilomètres en trop, mais en gagnant du temps et en arrivant à avoir les 8 balises. Ça marche plutôt bien jusqu’au moment où nous arrivons à la 5ème balise où, alors que je sors prendre le cap, j’entends un bruit bizarre… Je me tourne et là, cauchemar, le liquide de refroidissement coule sous le capot abondamment, le même liquide vert fluo qui s’échappait lorsque nous avons serré le moteur sur l’autoroute de Tanger. « Euh Marie, je crois qu’on a comme un problème là... ». Malgré mon inépuisable optimisme, je vois à la mine de Marie qu’elle est vraiment inquiète. En passant sous la voiture, elle essaie de trouver d’où vient la fuite, elle a du liquide partout sur les manches, le visage, le pantalon, ça coule, ça coule, ça ne s’arrête pas ! « Je vois la fuite » dit Marie, « c’est une des 2 fixations du bas du radiateur qui a cédé, et le liquide s’écoule par là. ». On essaie de reboucher le trou avec ce qu’on a, gaffeur, rilsans, scotch, mais rien n’y fait, tout cède... on commence à desespérer et le pointeur à côté de nous aimerait ESCP Europe Magazine N° 132 - Septembre 2010 51

Table des matières de la publication ESCP Europe Alumni Magazine - n°132 - Septembre 2010

Couverture
Zapping
Sommaire
Editorial
Personnalité du mois - Britt ECKELMANN
Focus - La symphonie allemande
Itinéraires
Entretiens
Vie du réseau
Évolution professionnelle
Voyages - Le rallye des gazelles
A lire
École - Meet ESCP Europe Entrepreneurs
Fondation
Vie étudiante

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