ESCP Europe Alumni Magazine - n°132 - Septembre 2010 - 23

Business
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sent au renouvellement du marché automobile et BMW renoue avec les bénéfices. En effet, pour le 1er trimestre, on a annoncé 300 millions d’€ de bénéfices. On a gagné en un trimestre ce que l’on a gagné sur toute l’année 2009 ! BMW traverse donc plutôt bien la crise. Sa valeur intrinsèque lui permet de s’en sortir remarquablement bien. Quand la demande baisse en temps de crise, quels sont vos relais de croissance ? La principale conséquence est que les concessionnaires voient grossir leurs stocks. Des mesures intelligentes de déstockage, grâce à des opérations commerciales pour des BMW consommant moins d’une certaine quantité de CO2, sont alors prises. Nous incitons les clients à acheter des voitures économiques et écologiques. Nous nous battons donc avec nos propres armes contre la crise : il y a un marché naturel à capter tout en continuant à le séduire. Et nous avons réussi entre janvier et mai 2010 au niveau mondial puisque les ventes de BMW ont progressé de 14 % ! Nous mettons aussi à profit ces périodes pour préparer le futur, surtout en matière environnementale car nous pensons que la bataille de l’automobile se gagnera sur ce terrain. Quelles sont les conséquences pour la marque de la baisse de l’euro ? Ditesnous quelques mots sur le modèle économique allemand tiré par les exportations ? Un euro faible par rapport au dollar est forcément bon pour la marque puisque, grâce à cette baisse, BMW améliore sa rentabilité. Le prix d’achat des voitures à l’export diminue d’environ 20 %, ce qui facilite nos exportations. C’est du gagnant-gagnant pour la marque comme pour le client. Le modèle économique allemand tiré par les exportations et prôné par Angela Merkel nous est donc favorable. Les exportations, en particulier sur le continent américain, sont ainsi facilitées. Quand on sait que les trois marques prestigieuses automobiles dans le monde sont allemandes, on comprend mieux la politique d’Angela Merkel qui veut défendre son industrie en valorisant le savoir faire allemand qu’elle estime être une vraie valeur ajoutée. Dites-nous deux mots sur le BMW Welt ! C’est le temple de la distribution automobile pour BMW. Il représente la même chose que le Parthénon à Athènes. C’est un endroit magique où le client éprouve le plaisir de voir, d’acheter et de se faire livrer sa voiture. Il faut visiter ce site pour le voir et le croire. C’est magnifique ! C’est l’Autostadt de BMW. l Propos recueillis par Nicole Gérald 23

Une marque qui fait rêver et qui donne du plaisir.

En temps de

crise, les clients regardent le prix mais encore plus la valeur de la voiture.

Quelle est votre clientèle ? Comment son comportement évolue t-il en ces temps de crise ? D’une façon générale, la moyenne d’âge est de 45 ans, avec un fort pouvoir d’achat, et le rêve d’avoir un jour une BMW ! Les clients ont peut-être commencé par une voiture d’occasion et un jour, ils accèdent à la magie de la marque : une marque qui fait rêver, qui a du caractère, de la fiabilité, de la sécurité mais surtout qui donne du plaisir. En temps de crise, les clients regardent le prix mais encore plus la valeur de la voiture. Leur attitude est un peu similaire à celle qu’ils adoptent lors de l’achat d’un bijou. C’est aussi la raison pour laquelle le marché des voitures de prestige, le marché premium, traverse mieux la crise que les autres : les clients apprécient que leur voiture garde une valeur résiduelle certaine à la revente. Comment BMW passe la crise et quelles sont les perspectives pour la fin 2010 ? En 2009, BMW a été la seule marque avec Volkswagen à gagner de l’argent dans le monde avec 300 millions d’€ de bénéfices, alors que certaines marques françaises ont perdu 3 milliards d’€ ! Mercedes a même perdu 4 milliards d’€ ! Mais ces 300 millions sont peu par rapport aux 2 milliards de résultats de l’année précédente. 2009 aura donc été une année difficile. Si 2009 a été moins bon pour nous avec un - 9 % au niveau des résultats, le plus grave pour nous est encore plus la crise boursière car les gens voient leur capital boursier se déprécier et l’impact s’en ressent sur les ventes. 2010 s’annonce bien et les objectifs de vente n’ont pas été remis en question malgré la crise ; de plus, la croissance pointe le bout de son nez puisque les clients se réintéres-

ESCP Europe Magazine N° 132 - Septembre 2010

Table des matières de la publication ESCP Europe Alumni Magazine - n°132 - Septembre 2010

Couverture
Zapping
Sommaire
Editorial
Personnalité du mois - Britt ECKELMANN
Focus - La symphonie allemande
Itinéraires
Entretiens
Vie du réseau
Évolution professionnelle
Voyages - Le rallye des gazelles
A lire
École - Meet ESCP Europe Entrepreneurs
Fondation
Vie étudiante

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