ESCP Europe Alumni Magazine - n°131 - Juillet 2010 - 10

Personnalité du mois
compétences à ces fins là. Je pense qu’il est de mon devoir d’agir, même à ma petite échelle, puisque j’en ai la possibilité. Quel sens donnes-tu à ton travail ? Le sens que je donne à mon engagement est de rendre ce qui m’a été donné. Je suis passionnée par ce que je fais. J’ai eu le privilège de recevoir une très bonne éducation et j’ai envie d’en faire profiter tous ceux qui n’ont pas eu cette chance. Je veux être positive et me dire qu’il y a tant de belles choses à faire dans le monde pour l’améliorer que j’aimerais, moi aussi, apporter ma pierre à l’édifice. Je m’efforce de sensibiliser aussi mon entourage et tous ceux que je rencontre. Je suis d’ailleurs heureuse de voir, petit à petit, les mentalités évoluer. Il y a tant de potentiel autour de soi et tellement de bonnes volontés que, malgré la tâche immense qu’il reste à accomplir, on ne peut qu’être positif. Pourquoi as-tu décidé de suivre le European Executive MBA à ESCP Europe ? En quoi ce programme diplômant a été pour toi un accélérateur de carrière ? Qu’est-ce que cette formation t’a apporté ? Je voulais que mon activité humanitaire s’enrichisse d’un savoir faire dans le domaine de la gestion d’entreprise et du leadership pour développer mon projet professionnel en matière de microfinance. Mon objectif était ainsi de proposer aux populations concernées de meilleures conditions de vie sur le LT. J’ai choisi pour y parvenir de suivre le programme Executive MBA de ESCP Europe. Il répondait à mes attentes, tant par la qualité de sa formation que par son approche multiculturelle avec sa formule itinérante sur ses 5 campus européens et sur ceux de ses partenaires internationaux (aux États-Unis, en Inde…). Ce programme proposé à des participants, âgés en moyenne de 35 ans, ayant environ 10 ans d’expérience professionnelle, permet des échanges très riches entre les participants. On apprend beaucoup les uns des autres, on se fait des amis et on élargit son réseau. Que des plus ! Le seul point négatif est son coût élevé qui oblige à faire des choix… mais je ne les regrette pas. Grâce aux compétences acquises, j’ai pu mettre en place deux programmes de microfinance à Cebu City aux Philippines pour des familles nécessiteuses, et j’ai aussi mis en place un centre d’accueil pour des enfants des bidonvilles dans le cadre de l’association Enfants d’Asie. Cette formation m’est aussi très utile aujourd’hui dans le développement et la gestion de la plateforme Women’s Worldwide Web. Il semble en effet aujourd’hui, et de plus en plus, que n’entre pas dans une ONG qui veut. De quelles compétences faut-il disposer ? Pour être embauché dans une ONG, il ne suffit plus en effet d’être passionné et motivé. Les candidats doivent avoir des profils diplômés et expérimentés. La formation, que m’a proposée le European Executive MBA en gestion financière, R.H., marketing…, a été une vraie plus value pour moi. Je pense donc sincèrement que c’est un véritable atout et un accélérateur de carrière pour celui qui veut accéder à des responsabilités de management général, dans un environnement international. Tu as reçu en juin 2009 le MBA Student of the Year décerné par AMBA et le journal anglais L’indépendent. Qu’est-ce que cet award représente pour toi ? J’ai été très heureuse qu’AMBA choisisse un profil dédié à l’action humanitaire. J’étais en même temps très fière. Cet award récompense la polyvalence, l’ouverture internationale et les capacités de leadership qui m’incitent à aller encore plus loin dans mes engagements. Le slogan du Prix l’année dernière était une citation de Gandhi : « Soyez à l’origine du changement que vous voulez pour le monde ». Je voudrais mettre en pratique cette maxime et participer à cette évolution. Je suis, chaque jour, davantage convaincue de l’importance que peut revêtir l’entrepreneuriat social et je m’efforce de contribuer à son développement. Il y a encore énormément à faire mais la prise de conscience et la volonté de faire sont une première étape. Comment vois-tu l’avenir du social business ? Est-il condamné à jouer les béquilles du système ou pourra t-il, un jour, jouer un grand rôle dans l’économie ? Le social business devrait être amené à se développer car il répond aux préoccupations vitales de l’humanité. La répartition des revenus dans le monde est très révélatrice : 94 % du revenu mondial vont à 40 % de la population et les 60 % les plus désavantagés de la population mondiale ne disposent que de 6 % du revenu mondial…

Parties prenantes de Women’s Worldwide
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des investisseurs sociaux (donneurs et prêteurs) des investisseurs ne voulant pas faire de dons d’argent mais plutôt proposer des contributions en nature (éducation, formation, information, don culturel, expertise…) des institutions de la microfinance des ONG des entreprises ou des groupes sensibles à la responsabilité sociale des individus à titre personnel…

ESCP Europe Magazine N° 131 - Juillet 2010

Table des matières de la publication ESCP Europe Alumni Magazine - n°131 - Juillet 2010

Couverture
Zapping
Sommaire
Editorial
Personnalité du mois - Lindsey NEFESH CLARKE
Focus - Hors des sentiers battus
Itinéraires
Entretiens - Banque
Vie du réseau
Évolution professionnelle
À lire
Voyages
École - When the ICP¨becomes a reality
Fondation
Vie étudiante

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