ESCP Europe Alumni Magazine - n°129 - Mars 2010 - 27

Business «
Le pari engagé de réussir sur le web, sans brader nos garanties, ne réussira que par le développement de cette complémentarité entre le physique et le virtuel.
un conseiller est donc désormais possible. Néanmoins, la relation de proximité restant très forte pour la plupart de nos clients, nos professionnels restent à leur disposition à tout instant si nécessaire via une ligne téléphonique dédiée. Par ailleurs, rappelons que les clients 100 % web ont un profil type urbain CSP, CSP+, une clientèle qui, de toute manière, ne se rendait pas dans nos points de vente physiques. Plutôt que de laisser cette clientèle partir chez les pure players, la complémentarité que nous proposons permet d’attirer cette jeune clientèle aux besoins évolutifs. L’émergence des services sur la toile ne va-t-il pas contribuer à faire baisser le volume de vos recrutements ? Non, car l’émergence du web nécessite l’apport de compétences pointues auprès de nos distributeurs. Positionner ces derniers sur des produits de base qui, aujourd’hui, se retrouvent dans la plupart des comparateurs et sur lesquels le client ne constate pas une quelconque valeur ajoutée, est synonyme de déclin. Nous avons donc un travail de montée en compétences de nos distributeurs sur des schémas sophistiqués difficilement portés par le web et ce, particulièrement pour l’assurance vie qui nécessite un accompagnement du client dans la gestion de son patrimoine. En quoi diriez-vous que le web modifie le paysage de l’assurance ? Internet est synonyme de davantage de transparence et d’expertise. Cela pousse les assureurs à reconsidérer leurs modèles de distribution et de relations clients. En ce sens, le web est un formidable vecteur de transformation pour le monde de l’assurance. Cela nous incite à adopter des approches beaucoup plus exigeantes sur nos produits tout en ne remettant bien sûr pas en question le rôle central de conseil de nos distributeurs. Quelles perspectives d’avenir le développement des services Internet offre-t-il aux jeunes diplômés de l’École ? Qu’on se le dise : face aux cabinets de conseil ou aux banques d’investissements, le secteur de l’assurance ne représente pas encore pour les étudiants de l’École une voie royale. Pourtant, il est au cœur de toutes les problématiques de société (retraites, santé...). Ce constat nous permet de garantir aux jeunes qui nous rejoignent des parcours riches et variés. Qui plus est, la dimension Internet dans l’assurance est un formidable vecteur pour faire découvrir ce monde aux jeunes diplômés des écoles de commerce. l Propos recueillis par Juliette Loir

Son parcours
Une fois son diplôme en poche, Bertrand BORÉ commence sa carrière à Paris au sein d’une banque d’investissement, rattaché au département Fusions/Acquisitions. Après une coopération de deux ans au Japon, il revient en France à la fin des années 90 et intègre les rangs d’un cabinet de conseil en stratégie et management. Quatre ans plus tard, il rejoint le groupe Generali, d’abord comme responsable du développement d’un réseau de salariés, puis comme Directeur marketing et développement. En 2008, on lui confie la construction et la direction e-Business du groupe. Depuis 2009, il est également Directeur de la stratégie de distribution.

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Table des matières de la publication ESCP Europe Alumni Magazine - n°129 - Mars 2010

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