ESCP Europe Alumni Magazine - n°127 - Novembre 2009 - 12

Personnalité du mois D.R. car c’est un groupe familial d’une taille qui m’intéressait avec des marques à fort potentiel de développement, et qui m’offrait aussi des possibilités de développement personnel. J’ai choisi Thierry Mugler car c’est une marque avec laquelle je me sens en parfaite adéquation. Mon milieu familial n’avait aucun lien ni avec le luxe ni avec le business, donc j’étais vierge de toute influence. Et après, c’est le hasard et les rencontres qui m’ont fait évoluer dans cet univers. Auriez-vous souhaité exercer un autre métier ? Oui, l’architecture. C’est un métier que j’estime pas très éloigné de celui que j’exerce chez Clarins : il s’agit là aussi de construire de belles réalisations, en équipe. Ce côté créatif, esthétique mais aussi financier et de résultat m’aurait attiré. Un bel immeuble est en effet un bel endroit où l’on se sent bien, avec une ergonomie réussie, où tout fonctionne correctement, mais où les budgets ont aussi été respectés. C’est donc un peu le même type de projet qu’un parfum dans l’univers du beau. Quels sont vos prochains défis ? J’occupe aujourd’hui un poste très intéressant car multimarques et multimétiers : le parfum, la mode. Et le défi pour moi est d’arriver à avoir cette gymnastique pour tout faire et multiplier les passerelles notamment sur Mugler, savoir relier le maquillage, le parfum, la mode, les accessoires, tout en orchestrant la partition de nos différentes marques en parfum. Et aussi réfléchir et bien gérer les différentes directions (ou collaborations) artistiques de chacune de nos marques. La clef est là : c’est en faisant de belles créations qu’on connaîtra le succès. Faut-il indéfiniment se remettre en cause dans votre métier ? Il faut nécessairement se remettre en cause en sachant évoluer, moderniser, rajeunir, mais aussi suivre son sillon. Il ne faut pas donner de grands à coups sur nos marques. Il faut surtout rester fidèle, l’une des clefs de la réussite ici comme ailleurs… l Des flacons ressourçables : un concept révolutionnaire, à l’époque. avoir besoin de renforts. Donc, si des Anciens sont intéressés par notre groupe, qu’ils n’hésitent pas à envoyer leur candidature ! Le luxe séduit-il toujours autant les jeunes ? Je dirai plutôt que le luxe attire certaines personnalités plutôt que les jeunes en général. Il faut avoir en effet une certaine sensibilité, une certaine esthétique et le goût de l’international car on ne fait pas du luxe en France. À titre personnel, j’ai démarré dans ce secteur au moins autant pour avoir la possibilité de faire carrière à l’international que pour le luxe en tant que tel. La France est leader dans le luxe, tant au plan national que dans le monde, et elle y occupe la 1ère place pour le parfum. Pourquoi vous êtes-vous orienté vers le secteur du luxe ? Et pourquoi avoir opté pour Clarins ? J’ai toujours été attiré par des groupes puissants, leaders dans leur secteur, en Europe et dans le monde. Je pense aussi que l’on fait bien son métier quand on aime le produit pour lequel on travaille et c’est mon cas. Le parfum revêt et exprime beaucoup de dimensions auxquelles je suis sensible et j’adhère. J’ai opté pour Clarins 12 ESCP Europe Magazine N° 127 - Novembre 2009 « Propos recueillis par Nicole Gérald

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