ESCP-EAP Mag - n°118 - Mai 2008 - 52

Voyages Par Coralie THOMAS [08], Anne FOSTIER [08] et Maxime CLERY-MELIN [09] Détonnant bouillon de culture Quels sont les grands apports de ce programme pour un ESCP-EAP ? Coralie – L’échange avec Tongji proposé dès la 2ème année est une aventure ambitieuse et infiniment riche. Il s’agit de partir une année scolaire complète, à plus de 10 heures d’avion de l’Europe. D’étudier dans le cadre d’une des grandes universités chinoises, en relation étroite avec des étudiants chinois. De côtoyer la démesure et les paradoxes de ce pays fascinant, entre possibilités infinies et rigidités déboussolantes. De vivre et se développer en totale autonomie culturelle, loin de ses certitudes et du confort des repères familiers. Pour ces raisons, ce programme est avant tout une aventure, personnelle et collective. L’ouverture d’esprit qu’il procure et le décentrement qu’il provoque sont rares et précieux. Dans peu d’autres contextes on est amené, aussi tôt, à ouvrir aussi grand les yeux sur la richesse et la diversité du monde. Ce qu’on apprend n’a pas de prix, et présage à l’avenir. L’échange avec Tongji amène également un nombre important de petits plus, faciles et futiles, mais finalement essentiels. Shanghaï, d’abord. Une ville bouillante, où tout s’échange et change, à la vitesse d’ouverture et de fermeture des boîtes de nuit, qui sont la scène de beaucoup des meilleures fêtes du monde. Une île cosmopolite qui se veut capitale mondiale, et où les massages traditionnels, les DVD pirates et les raviolis à 10 centimes d’euros ont pignon sur rue. Les Chinois, ensuite : accessibles, curieux, cultivés, drôles, incisifs, dérangeants, agaçants, attachants. La langue chinoise, également, qu’on manie avec une fierté grandissante. Les voyages, enfin. La Chine est un pays immense et très diversifié, avec un système de transport plutôt efficient et des auberges fantastiques pour nos exigences de « backpackers » étudiants. Et puis le Japon, la Thaïlande, la Malaisie, etc., sont à côté ! Partir en échange à Tongji, c’est vivre la liberté, l’intensité et la beauté de l’apprentissage de la différence, de manière la plus privilégiée qui soit. Faut-il être déjà connaisseur ou passionné pour se décider ? Maxime – Il n’est pas du tout nécessaire d’être passionné par la culture chinoise pour partir. Ce n’est d’ailleurs pas dutout la principale motivation des très nombreux étudiants américains, DR Rizières en terrasse à PingAn. britanniques, allemands ou mexicains qui se pressent là-bas ! Tous ont simplement en commun l’intuition que venir à Shanghaï, c’est vivre une expérience forte dans une ville, qui par son dynamisme et son esprit entrepreneur, palpables au quotidien, sera sans conteste « la » capitale de l’économie mondiale. C’est aussi l’envie de dépasser les préjugés que l’on peut avoir sur ce pays-continent qu’est la Chine actuelle et comprendre les transformations qui ont lieu de ce côté du globe. Très concrètement, je suis un jeune élève qui vient de rentrer à l’École : que va-t-on me proposer ? Comment qualifier la relation étudiant - professeur ? Anne – C’est traditionnellement une relation de subordination en Chine. Cependant, elle peut devenir une relation d’échange si on fait une démarche en ce sens envers le professeur, si on parvient à franchir la barrière de la langue ! Les cours sont en anglais, c’est donc un peu difficile parfois de confronter l’anglais du professeur avec notre anglais… Comment qualifier la relation avec les étudiants chinois ? Coralie – L’échange avec Tongji porte bien son nom. Nous sommes immédiatement placés en situation de rencontre et de partage avec le groupe d’étudiants chinois que nous retrouvons à Paris l’année suivante. Cette relation est source de conseils, d’aide et d’ouverture. En revanche, l’écart culturel limite nos possibilités de relations hors du cadre académique. ESCP-EAP MAGAZINE N° 118 - Mai 2008

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Personnalité du mois: Delphine MANCEAU (90)
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