ESCP-EAP Mag - n°117 - Mars 2008 - 58

SSIONNELLE MANAGEMENT-ENQUÊTE FONDATION NOUVELLES DU RÉSEAU ITINÉ BANQUE 10 ans au sein du leader français des fusions et acquisitions LAURENT BORY (97) À l’obtention de son diplôme, il y a près de 10 ans, les activités de fusions-acquisitions restaient relativement méconnues.Aujourd’hui, le métier est convoité par les étudiants et s’est fortement structuré. C’est le cas pour BNP Paribas qui a fait croître ses activités en la matière au point d’en être le leader en France depuis plusieurs années. Laurent BORY, devenu Directeur en charge du suivi du secteur de la Distribution au sein de BNP Paribas Corporate Finance, répond à nos questions. Inscrit en option finance à l’École, votre sensibilité et votre formation vous ont naturellement porté vers le secteur bancaire. Pour autant, saviez-vous exactement quelles fonctions vous vouliez y exercer ? L’univers de la banque m’attirait en effet mais sans réel a priori sur le métier que je voulais exercer. Je savais simplement que je ne voulais pas travailler pour les activités de marché mais excepté ce domaine, je ne me fermais aucune porte. J’ai découvert BNP Paribas à travers un VIE effectué à Madrid au sein du département fusions et acquisitions qui s’est avéré très concluant. J’y suis ensuite entré formellement en 1999 et j’ai rejoint l’équipe en charge du suivi du secteur de la Distribution en 2000. Dix ans après, je ne regrette aucun de ces choix qui ont pour la plupart résulté d’opportunités que j’ai su saisir. Aujourd’hui, je suis très satisfait de mon positionnement au sein de la banque car le secteur de la distribution est d’une grande diversité : que ce soit de la distribution alimentaire, non alimentaire ou professionnelle, les missions du Corporate Finance nous emmènent à chaque fois sur des problématiques très intéressantes. En 1997, les activités de fusions-acquisitions n’étaient pas aussi structurées. Comment ont-elles évolué au sein de la banque? Ces activités ont en effet beaucoup progressé notamment chez BNP Paribas. Entre 1997 et aujourd’hui, la plate-forme s’est considérablement structurée et j’observe cette évolution graduelle depuis huit ans. Nous avons vraiment charpenté notre structure notamment grâce à une approche sectorielle qui nous distingue des autres acteurs du marché. Par ailleurs, nous avons intégré beaucoup d’expertises sur des activités transverses qui permettent d’offrir la plus large palette de compétences possible. BANQUE traduit par des opportunités de mobilité mais nous vivons tous à l’heure internationale, même basés à Paris, et c’est d’ailleurs l’un des grands avantages de nos activités. Outre une place de leader en montant de transactions, nous sommes également une des banques réalisant le plus grand nombre de transactions sur le marché français : travailler chez BNP Paribas permet par conséquent de travailler à la fois en équipe sur des missions d’envergure et de gagner en autonomie sur des transactions plus petites. - Comment le métier est-il aujourd’hui perçu par les jeunes diplômés ? Le métier fait rêver. Notre rôle est de préserver cette attractivité tout en décrivant de manière réaliste le métier et ses enjeux : ce métier requiert beaucoup d’humilité car malgré la grande médiatisation des opérations réussies il comporte son lot d’échecs dont il faut savoir tirer des enseignements. Nous recherchons donc des collaborateurs pragmatiques, autonomes et travailleurs afin de leur proposer une marge de progression à la hauteur de leurs ambitions. Une fois le bagage « corporate finance » intégré lors d’une première étape généraliste au sein de « l’execution group », il existe une certaine flexibilité au sein de la structure pour que chacun se construise sa propre carrière en fonction de ses centres d’intérêts et de ses compétences clés. G Propos recueillis par Gaëlle Atlan-Akerman Aujourd’hui quels sont les nouveaux enjeux pour rester leader ? L’international constitue l’un de nos principaux enjeux. La structuration des équipes a considérablement évolué depuis mon VIE. Ainsi, à cette époque nous étions à peine deux ou trois collaborateurs en Espagne au sein de ce métier et aujourd’hui nous y avons une équipe d’une quinzaine de personnes. Nous nous fixons des objectifs de plus en plus ambitieux à l’international, notamment en Europe mais également en Asie ou sur la zone Amériques. En termes de carrière cela se ESCP-EAP mag n°117…mars 2008

Table des matières de la publication ESCP-EAP Mag - n°117 - Mars 2008

Couverture
Edito
Sommaire
PERSONNALITÉ DU MOIS
ITINÉRAIRES
FOCUS
ZOOM
ENTREPRENEURS
VOYAGES
PUBLICATIONS
CAMPUS
ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE
MANAGEMENT-ENQUÊTE
FONDATION
NOUVELLES DU RÉSEAU

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