ESCP-EAP Mag - n°117 - Mars 2008 - 48

SSIONNELLE MANAGEMENT-ENQUÊTE FONDATION NOUVELLES DU RÉSEAU ITINÉ AUDIT - Associé engagé SYLVAIN LAMBERT (MSA 91) Co-directeur du Département Développement Durable chez PricewaterhouseCoopers, Sylvain LAMBERT déploie une incroyable énergie dans ce domaine, aussi bien au travail qu’à l’extérieur. Co-auteur du Guide du développement durable, animateur de conférences, consultant à ESCP-EAP… Cet Ancien est sur plusieurs fronts. Il répond à nos questions. du Département : le conseil auprès des entreprises. Cette activité se décline en trois parties : conseil en stratégie et management dans le domaine du développement durable, mise en place d’outils de pilotage, et analyse des cycles de vie (éco design, éco conception) ; cette dernière activité représente à elle seule plus d’un quart de nos missions de conseil, dont les compétences ont été renforcées en 2000 avec le rachat de la société Ecobilan. CONSEIL L’élargissement de votre offre révèle une demande plus conséquente de la part de vos clients, désormais sensibilisés sur ce sujet. Aujourd’hui la prise de conscience politique et privée est indéniable. Le cadre réglementaire et les facteurs exogènes comme le film d’Al Gore ou plus récemment le Grenelle de l’Environnement ont accéléré cette prise de conscience. L’évolution s’est fait en trois temps : les années 90 ont été celles des questions environnementales réservées aux industriels et aux techniciens de l’écologie. Le début des années 2000 a vu l’élargissement de la problématique auprès de tous les secteurs d’activité. Ces années furent aussi celles de la communication au cours desquelles le développement durable s’est imposé comme une tendance à suivre. Depuis 2005, nous avons le sentiment que le traitement des questions liées au développement durable est de plus en plus ancré dans le dur, le sérieux… et le temps de l’action est enfin arrivé. En 13 ans, le Département est passé de 2 à 35 personnes et a considérablement élargi son offre. Quelles sont aujourd’hui ses missions ? Le Département a en effet renforcé ses activités et propose désormais une offre qui s’articule autour de trois activités. D’abord les audits, évidemment liés au développement durable. Il s’agit d’audits réglementaires (ceux que la loi Nouvelle Réglementation Économique impose à toutes les sociétés cotées qui les oblige à formaliser leurs impacts sociaux, économiques et environnementaux, ou encore ceux relatifs aux publications des émissions de CO2 des entreprises) et d’audits volontaristes pour les entreprises qui souhaitent publier leur rapport sur le développement durable. Deuxième mission : les études prospectives destinées aux pouvoirs publics comme l’ADEME, le MEDAD, la Commission européenne, la Banque Mondiale et l’OCDE. Nous les aidons à élaborer des directives et des réglementations. Enfin, dernière activité Le cabinet s’est engagé dès 1994 dans le développement durable, bien avant l’engouement de ces dernières années. De quels atouts bénéficie PWC en la matière et quelle est sa stratégie pour continuer dans cette voie ? Nous sommes en effet les premiers dans le conseil à nous être investis dans le développement durable et disposons d’une sérieuse structure avec près de 35 personnes en France et 500 sur notre réseau international. L’expertise acquise, l’intégration d’Écobilan, notre dimension internationale et notre offre très large sont aujourd’hui de sérieux atouts qui font de PWC un des seuls cabinets de conseil expert en matière de développement durable. Cependant, nous ne sommes pas sans concurrence car il existe des sociétés de conseil entièrement dédiées sur ce sujet. Quant à notre stratégie, elle repose essentiellement sur l’innovation. Cela signifie de partir à la recherche de nouvelles solutions pour aller plus vite, découvrir de nouvelles zones géographiques pour y implanter nos activités, imaginer de nouveaux services, et innover dans des secteurs encore débutants sur le développement durable. & Cette évolution laisse-t-elle présager des perspectives de recrutement ? Nos besoins sont évidemment plus importants, et nous envisageons de recruter d’ici le mois de septembre 10 personnes pour renforcer le Département. Toutefois, il faut rester mesuré : les besoins sont certes en progression mais ils ne permettront jamais d’absorber la quantité de jeunes motivés. Mais il ne faut pas hésiter à foncer ! G AUDIT Propos recueillis par Gaëlle Atlan-Akerman ESCP-EAP mag n°117…mars 2008

Table des matières de la publication ESCP-EAP Mag - n°117 - Mars 2008

Couverture
Edito
Sommaire
PERSONNALITÉ DU MOIS
ITINÉRAIRES
FOCUS
ZOOM
ENTREPRENEURS
VOYAGES
PUBLICATIONS
CAMPUS
ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE
MANAGEMENT-ENQUÊTE
FONDATION
NOUVELLES DU RÉSEAU

ESCP-EAP Mag - n°117 - Mars 2008