LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - VALLÉES D'OISE - N°08 - Décembre 2015 - 2

À LA UNE

l'horizon 2021 est estimé à environ
15 milliards d'euros. » La part des
vallées d'Oise sur ces 15 milliards serait de
15 %. Le 10e programme (2013-2018) permet
de financer environ 6,3 milliards d'euros
de travaux. Sa révision tient compte du
nouveau SDAGE tandis qu'un 11e programme
prendra le relais sur la période 2019-2024.
Mais l'équation est loin d'être résolue : les
15 milliards nécessaires pour parvenir au bon
état écologique représentent un montant
deux fois et demi supérieur aux dépenses
du bassin pour la politique de l'eau en lien
avec la DCE. Redéfinir les priorités en se
concentrant sur les actions les plus bénéfiques
est donc indispensable.

Restaurer les cours d'eau
Selon les derniers chiffres (issus des données
2011-2013), 31,5 % des masses d'eau de
surface des Vallées d'Oise sont considérés
en bon état au sens de la DCE. Rappelons
que celle-ci impose ce bon état pour 62 %
des masses d'eau d'ici à 2021 et la totalité
au plus tard en 2027. Même si ce constat
très global masque de nombreuses améliorations déjà constatées (notamment physico-chimiques, pollutions ponctuelles), il n'en
reste pas moins que les pressions dues aux
pollutions diffuses se maintiennent ou augmentent, risquant de faire basculer les rivières qui flirtent avec les limites. La bataille
restant à mener concerne donc essentiellement le basculement des 52,7 % de masses
d'eau en état moyen vers le bon état.
Ainsi, les actions prioritairement identifiées
sont celles qui portent sur les masses d'eau
dont l'état écologique est moins que bon
(principe 1), et celles qui portent sur le maintien du bon ou du très bon état écologique
(principe 2).

Restaurer un cours d'eau

À droite, le tracé rectiligne, l'entretien
drastique, les berges verticales
sont caractéristiques d'une rivière
en mauvais état. À gauche,
des méandres, des zones humides,
une ripisylve variée, des banquettes,
des berges érodées contribuent
à la bonne santé du cours d'eau.

De fait, le 10e programme prévoit de prioriser les dépenses sur les vrais travaux de
restauration des cours d'eau au détriment
des travaux d'entretien quand les moyens
financiers ne permettent plus de tout accompagner.
L'objectif est clair : la qualité écologique,
c'est-à-dire physico-chimique et biologique,
des cours d'eau doit primer sur toute autre
considération. En effet, les actions de res-

À lire dans Confluence

tauration hydromorphologique, comme la
restauration de la continuité écologique ou
le reméandrage, bénéficient immédiatement
à la biodiversité et à la santé d'un cours d'eau.
À l'inverse, l'entretien de la ripisylve est dépourvu d'impact sur la qualité biologique ou
physico-chimique. Dans le 10e programme,
les taux d'aides se veulent incitatifs : 80 %
pour les travaux de restauration, 40 % pour
les travaux d'entretien. Dans la réalité,
l'Agence délaisse l'entretien hydraulique au
profit de programmes de restaurations ambitieux.

Protéger les eaux souterraines

E N S E M B L E , D O N N O N S V I E À L' E A U
Le magazine de l'Agence de l'eau Seine-Normandie

Décembre 2015

#60

À la une
Regards croisés

Changement climatique :
quelle évolution
pour nos littoraux ?
Décryptage

Crues : des bénéfices
indéniables
Le monde de ľ eau

Gestion de l'eau et
changement climatique :
de nouvelles perspectives
s'ouvrent à l'échelle
mondiale

À la une

2016-2021

LES NOUVELLES
AMBITIONS DU SDAGE

- AGENCE DE L'EAU SEINE-NORMANDIE : VALLÉES D'OISE

2016-2020 :
les nouvelles
ambitions du SDAGE
(dossier sur le
nouveau SDAGE)

DÉCEMBRE 2015

Au nom de la loi

Création
d'une
compétence
obligatoire

Fragiles sur l'ensemble du bassin, les masses
d'eau souterraines (MESO) sont particulièrement vulnérables en Vallées d'Oise,
où seulement 7 sur 19 sont en bon état
chimique (État des lieux 2013). La plupart
de ces MESO sont déclassées du fait de la
présence de pesticides. Or, en Vallées d'Oise,
la majorité de l'alimentation en eau provient
de cette ressource en péril. Il est donc impératif de protéger les captages d'eau potable.
Le sous-bassin en compte près d'un millier.

http://www.nxtbook.fr/newpress/Agence_Eau_Seine_Normandie/Confluence_1512-60/index.php

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