LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°10 - Décembre 2017 - 5

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3 questions à

BERNARD LEROY
Président de la communauté
d'agglomération Seine-Eure (CASE)

Pourquoi une telle
initiative ?

Atelier pédagogique.
Vente en magasin.

Crapaud sonneur.

Cueillette de coquelicots.

Il vaut mieux prévenir que guérir.
L'eau issue des captages des Hauts-Prés
alimente 70 % de la population de
l'agglomération, mais aussi des
industries pharmaceutiques,
cosmétiques et de biotechnologies
qui ont besoin d'une eau très pure.
Or nous savons que cette nappe est
très réactive et pourrait être facilement
contaminée par une pollution
accidentelle. Nous avons souhaité
ne courir aucun risque et faire de cette
contrainte de protection une opportunité
économique.

Quel rôle a joué
la communauté
d'agglomération
Seine-Eure ?

Dès le départ nous avons été maître
d'ouvrage de ce projet, avec une volonté
forte et une vision précise. Grâce à nos
partenaires, l'Agence de l'eau, la Région
(Haute-Normandie, à l'époque) et le
département de l'Eure, nous avons
acheté 110 hectares de terrains
agricoles, une friche industrielle et
nous les avons convertis en agriculture
biologique céréalière et maraîchère
grâce à des baux environnementaux
de neuf ans.

Quels enseignements
tirez-vous de cette
expérience et la pensezvous reproductible
ailleurs ?

Maraîcher dans
sa serre.

Nous sommes parvenus à transformer
la protection de l'eau en stratégie de
développement local. Le pôle biologique
est un outil économique du territoire.
Mais c'est aussi un lieu vivant de
production, de distribution, d'animation
et de sensibilisation. L'eau de nos
captages, qui ne contenait déjà que peu
de nitrates, est désormais totalement à
l'abri des pics de pollution par les
pesticides, puisqu'on n'en utilise plus !
C'est clairement un exemple à suivre :
on gagne sur tous les tableaux,
les bénéfices sont à la fois
environnementaux et socio-économiques.
Les investissements importants, de
l'ordre de 5,5 millions d'euros, ont
bénéficié de 65 % d'aides. Mais, avec
un taux de croissance du marché de
l'agriculture biologique de l'ordre de 15 %
à 18 %, nous ne sommes pas inquiets
sur le retour sur investissement.

DÉCEMBRE 2017 - AGENCE DE L'EAU SEINE-NORMANDIE : SEINE-AVAL -

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Table des matières de la publication LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°10 - Décembre 2017

GEMAPI : ANNÉE 1
Pollution : quand l’industrie sucrière s’engage
Changer les pratiques agricoles pour protéger la ressource
Ensemble pour le Commerce
PANORAMA
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