LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°08 - Décembre 2016 - 1

Sommaire

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Saint-Lô

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Évreux
Chartes

NANTERRE

Reims

Limésy : une station
exemplaire

Continuité écologique
L'Eure aval, bientôt rouverte
aux grands migrateurs

L'Agence de l'eau
contractualise avec
la Métropole RouenNormandie

Bar-le-Duc
CHÂLONSEN -CHAMP.

Paris

Troyes
SENS

Chaumont

Auxerre

LA LETTRE TERRITORIALE DE L'AGENCE DE L'EAU SEINE-NORMANDIE

Décembre 2016

#08

En 2 mots

« Adaptation et
atténuation : deux
approches
complémentaires »
Des nappes moins pleines, des
rivières aux débits moindres : voilà ce
que nous réserve le changement
climatique. Outre les enjeux
d'alimentation en eau, indispensables
à notre bien-être et à notre
développement économique, c'est
aussi notre environnement aquatique
et tous les services écosystémiques
qu'il nous rend qui sont menacés à
moyen terme. Nous devons dès
maintenant agir à deux niveaux :
l'atténuation, pour tenter de
cantonner le dérèglement dans des
limites supportables, et l'adaptation,
afin de protéger nos sociétés contre
l'évolution annoncée du climat. Plus
l'atténuation sera efficace, moins
l'adaptation sera coûteuse. Ces deux
approches doivent donc être menées
de front, avec tous les outils
disponibles. En élaborant sa stratégie
à l'échelle du bassin, l'Agence de l'eau
Seine-Normandie s'organise
aujourd'hui pour mettre ses moyens
techniques et financiers au service de
ces objectifs. Nous comptons sur tous
nos partenaires pour enrichir la
réflexion et, ensemble, mener à bien
cet exercice incontournable.
André Berne,

DIRECTEUR TERRITORIAL
ET MARITIME SEINE-AVAL

À LA UNE

CLIMAT : ENTRE
MENACE ET
OPPORTUNITÉ

Crue de la Seine à Rouen.

Le changement climatique est en cours, et ses impacts
concerneront tous les territoires et tous les secteurs d'activité.
La diminution et la dégradation annoncées des ressources en eau
nous appellent à anticiper dès à présent les mesures nécessaires
pour satisfaire les besoins de demain.

es rapports d'experts ne laissent
plus de place au doute. Si certaines incertitudes perdurent en
termes d'ampleur ou de temporalité, les conséquences du changement climatique sont désormais
établies quel que soit le scénario envisagé.

Des prévisions alarmantes
D'ici la fin du siècle, les débits pourraient
diminuer de 10 % à 30 % selon les cours
d'eau et jusqu'à 60 % en période d'étiage.
Quant à la recharge des nappes, elle pourrait
chuter de 30 %. Conséquence : une baisse
significative des ressources en eau, associée

à une hausse de la concentration en polluants et à l'apparition de conflits d'usage.
Parallèlement, la température des eaux devrait augmenter de 2 °C, perturbant de fait
le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. L'élévation du niveau de la mer, qui
pourrait atteindre 1 mètre en 2100, aura
également de forts impacts en termes
d'inondations par submersion, de salinisation des eaux et d'érosion côtière. Et ce n'est
pas tout : une augmentation de la fréquence
et de l'intensité des événements météorologiques extrêmes est à attendre. À
commencer par les fortes pluies, qui
augmenteront significativement le

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