LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°07 - Juin 2016 - 1

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Assainissement :
le deuxième volet
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LA LETTRE TERRITORIALE DE L'AGENCE DE L'EAU SEINE-NORMANDIE

Juin 2016

#07

« Auparavant cantonnée
aux débats d'experts,
la question devient
publique et inquiète
les populations »
Rejets toxiques des industries,
pesticides, résidus de médicaments,
perturbateurs endocriniens...
Le constat de la contamination
des eaux superficielles et souterraines
par les micropolluants n'est plus
à faire. Cette imprégnation de notre
environnement, et indirectement de
nos corps, représente-t-elle un risque
pour notre santé ? De nombreuses
études le montrent, tandis que d'autres
sont moins alarmantes. Dans le doute,
qui doit profiter à la sécurité au nom
du principe de précaution, il apparaît
judicieux d'en faire un usage très
parcimonieux. Voire de les bannir
complètement de certains usages
sensibles qui nous mettent directement
en contact avec eux, d'autant que des
alternatives existent ou vont bientôt
apparaître.
Dans le domaine de l'eau, le vieux
principe « prévenir vaut mieux
que guérir » reste donc un fondement
de notre action au bénéfice de la santé
des écosystèmes et des humains.
André Berne,

DIRECTEUR TERRITORIAL
ET MARITIME SEINE-AVAL

La source Erigny,
à Rueil-la-Gadelière
(Eure-et-Loir).

À LA UNE

En 2 mots

ZÉRO PHYTO :
UN IMPÉRATIF DE SANTÉ
PUBLIQUE
Au 1er janvier 2017, l'usage de produits phytosanitaires pour
l'entretien des espaces verts et voiries sera interdit aux collectivités.
Une exigence réglementaire qu'il convient d'anticiper
dès aujourd'hui pour être en mesure de la respecter demain.

epuis 2006, de nombreux
textes réglementaires encadrant l'utilisation des phytosanitaires dans les espaces publics se sont succédé. Au service
d'un objectif commun : la santé de tous. En cause : l'inquiétude croissante
quant à l'impact de ces produits sur la santé
publique. L'arrêté « lieux publics » du 27 juin
2011 est un bon exemple. « Cet arrêté fixe
déjà des conditions de désherbage chimique très
strictes dans les lieux publics, décrit David
Humbert, chargé d'opérations eau potable
à la direction territoriale Seine-Aval de
l'Agence de l'eau. Obligation d'affichage informatif 24 heures avant le traitement, balisage
de la zone traitée, interdiction d'accès au public

pendant toute la durée du traitement et jusqu'à
48 heures après pour les produits les plus dangereux, interdiction d'usage dans les lieux fréquentés par des personnes vulnérables... »

Un nouveau défi
Mais la loi Labbé en 2014, suivie de la loi de
transition énergétique pour la croissance
verte en 2015, va encore plus loin, fixant
des échéances d'interdiction d'usage au
1er janvier 2017 pour les collectivités, et au
1er janvier 2019 pour les particuliers (cf. encadré). « Respecter ce cadre réglementaire en
janvier prochain, autant dire demain, revient à
amorcer le virage dès aujourd'hui », commente
David Humbert. Or mettre en
œuvre ce changement drastique de

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