LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°06 - Décembre 2015 - 3
45,5
millions d'euros,
c'est le coût total de
la station d'épuration.
2 questions à
ALAIN PIERRAT,
conseiller communautaire délégué
au suivi de la fin du projet de la STEP.
Il est impliqué depuis le départ dans
la construction de la station.
Après des années de
procédures, le projet sort
de terre : satisfait ?
de pollution à l'azote n'était pas le même et le
phosphore n'était même pas pris en compte, explique Serge Bernard, chargé d'opérations
assainissement à la direction territoriale et
maritime Seine-Aval de l'Agence de l'eau
Seine-Normandie. Ces paramètres nous pénalisaient et pour se conformer à la directive eaux
résiduaires urbaines (DERU) et à la directive-cadre sur l'eau (DCE), nous étions contraints
de bâtir une nouvelle station. » Une nécessité
accrue par le faible débit de la rivière au niveau
de l'agglomération : les pollutions étaient
d'autant plus concentrés.
Un procédé biologique classique
L'agglomération n'accueille pas d'industrie
particulièrement polluante. Aucune ne rejette
de produits toxiques. L'assainissement peut
donc reposer sur un système de boues activées : une méthode aujourd'hui centenaire
et toujours efficace. L'eau est au préalable
filtrée (dégrillage) pour en retirer les éléments
volumineux (jusqu'à 6 millimètres), dessablée
puis dégraissée. L'eau est alors acheminée vers
des bassins biologiques pour en extraire les
pollutions carbonées et azotées : les bactéries
présentes dans les boues ingèrent les substances polluantes et les transforment en gaz
carbonique qui s'échappe dans l'air. Dans un
bassin non aéré, certaines bactéries vont
consommer l'oxygène des nitrates et ainsi les
éliminer. « Ensuite, il nous suffit de laisser décanter les boues pour récupérer l'eau traitée »,
explique Louis Semblat, directeur général
adjoint des services de Chartres métropole.
Quelques originalités techniques
Après traitement, les eaux seront réacheminées vers l'ancienne station pour se jeter
dans l'Eure. Mais le faible débit de la rivière
ne permet pas toujours d'absorber les
31 800 m3/jour que la station doit rejeter à
terme, car la pollution résiduelle qu'elle
contient serait trop importante pour l'écosystème. C'est pourquoi le projet prévoit de
mettre en place une station de mesure du
débit de la rivière et des bassins de stockage.
« Au premier seuil d'alerte, la station stockera
entre 5 000 et 10 000 m3 par jour, au deuxième
seuil, la totalité sera acheminée vers les bassins
qui peuvent contenir jusqu'à 80 000 m3 d'eau
épurée », explique Louis Semblat. Une autre
originalité concerne les sous-produits : les
excédents de boue seront séchés sous serre
pour atteindre un taux de siccité de 80 %.
Leur volume est alors divisé par 5, permettant des économies sur le transport et d'envisager différentes destinations pour les
boues : compostage (c'est la filière choisie),
épandage agricole ou incinération.
C'est un aboutissement car ce projet
est en route depuis une bonne dizaine
d'années. Il a subi des vicissitudes
juridiques importantes, il y a eu de
nombreux recours, concernant
notamment le choix du site. Mais cette
station est éminemment nécessaire
pour l'agglomération : si nous voulons
pouvoir accueillir de nouveaux
habitants et de nouvelles entreprises,
il fallait le faire. Grâce à des
passerelles de promenade et à des
personnels dédiés, la nouvelle station
sera également un lieu de pédagogie
pour les visiteurs individuels et les
scolaires.
Sur le plan écologique,
la nouvelle station sera-t-elle
vertueuse ?
Nous avons voulu trouver des synergies
pour modérer la consommation
énergétique de la station. Par exemple,
des pompes à chaleur permettront
de récupérer les calories de l'eau
des bassins pour chauffer les serres
d'assèchement des boues de la STEP.
Deux canalisations de 4,7 km de long
achemineront les eaux usées de
l'ancienne station à la nouvelle qui est
en hauteur, et les eaux épurées
rejetées redescendront à leur point
de départ. Ces canalisations sont en
cours de construction et fonctionneront
grâce à des pompes alimentées à
hauteur de 30 % par l'électricité
produite avec la descente de l'eau.
DÉCEMBRE 2015 - AGENCE DE L'EAU SEINE-NORMANDIE : SEINE-AVAL -
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Table des matières de la publication LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°06 - Décembre 2015
Sommaire
À LA UNE - STEP de Chartres métropole : une mise en service prévue début 2017
MILIEUX AQUATIQUES - Le marais Vernier bientôt zone humide d’importance internationale
ACTEURS - Le 10e programme révisé à mi-parcours
PANORAMA
LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°06 - Décembre 2015 - Sommaire
LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°06 - Décembre 2015 - À LA UNE - STEP de Chartres métropole : une mise en service prévue début 2017
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LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°06 - Décembre 2015 - MILIEUX AQUATIQUES - Le marais Vernier bientôt zone humide d’importance internationale
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LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°06 - Décembre 2015 - ACTEURS - Le 10e programme révisé à mi-parcours
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