LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - SEINE AVAL - N°06 - Décembre 2015 - 2

À LA UNE

EAU/ASSAINISSEMENT

la mer et du littoral et la prévention du risque d'inondation sont
devenues des défis à part entière. Principale conséquence ? Les actions menées
dans ces deux domaines vont être poursuivies et amplifiées. Autre changement :
le SDAGE prend en compte les enjeux
liés à l'évolution du climat, qui figurent
de manière transversale dans l'ensemble
du document. « La gestion de l'eau dans le
bassin a commencé à anticiper les impacts
du réchauffement climatique, précise Fanny Olivier. Pour faire face à une possible
raréfaction de la ressource, nous avons par
exemple identifié sur notre territoire des
zones stratégiques pour l'alimentation en
eau potable future. Nous travaillons sur la
quantité et la qualité de l'eau dans ces zones,
en mettant notamment en place des études
pour mieux connaître les ressources disponibles. La déclinaison territoriale du SDAGE
va se traduire par une intensification de
cette politique. »

DU NEUF
AUSSI CÔTÉ
GOUVERNANCE
Deux ans après sa création par
la loi du 27 janvier 2014
de modernisation de l'action
publique, la compétence
« gestion des milieux aquatiques
et prévention des inondations »
fait son entrée dans le SDAGE.
« C'est une grande avancée,
commente Fanny Olivier. Pour
décliner la politique de l'eau dans
les territoires, nous avons besoin
de maîtres d'ouvrage locaux dotés
de compétences dédiées aux
milieux aquatiques. Jusqu'à
présent, les maîtres d'ouvrage
existants ne détenaient pas toutes
les compétences indispensables à
une bonne gestion de ces milieux.
Résultat ? Seule une partie du
cours d'eau était gérée. La loi
a introduit le volet manquant.
À partir du 1er janvier 2018, la
compétence "GEMAPI" sera
dévolue aux communautés de
communes et communautés
d'agglomération, qui pourront la
transférer. Cela devrait pousser à
la création d'établissements
publics de gestion de l'eau à une
échelle hydrographique, c'est-àdire par bassins-versants. Ces
établissements pourront gérer de
manière concertée les cours d'eau
de l'amont vers l'aval, avec, à la clé,
une meilleure qualité de l'eau. »

2 - AGENCE DE L'EAU SEINE-NORMANDIE : SEINE-AVAL

DÉCEMBRE 2015

Station d'épuration
de Chartres métropole :

UNE MISE EN SERVICE
PRÉVUE DÉBUT 2017
Prévue pour pouvoir à terme traiter les eaux usées de 160 000 équivalenthabitants et extensible à 200 000 équivalent-habitants, la station
d'épuration (STEP) de Chartres métropole devrait être mise en service au
premier trimestre 2017. Elle fonctionnera grâce à un procédé biologique
classique permettant d'obtenir une qualité suffisante pour rejeter les eaux
dans l'Eure.

ur le site de Mainvilliers, le gros
œuvre est pratiquement terminé. À présent, les équipes s'attaquent à l'impressionnant
chantier d'installation des canalisations qui achemineront les
eaux usées depuis l'ancien site jusqu'au nouveau, à 4,7 km de distance, puis feront redescendre les eaux épurées vers leur point
d'origine, où elles se jetteront dans l'Eure.
Des tranchées de 4 mètres de large pour
3,50 mètres de profondeur accueilleront le

dispositif. En parallèle, les équipes vont entamer l'équipement des bâtiments de la station. Viendront enfin les phases de mise en
route, mise en régime et essais de garantie
avant la mise en service définitive de la station d'épuration.

Une nécessité écologique
La station d'épuration actuelle, mise en service en 1948 et reconstruite en 1963, ne
permettait pas de rejeter une eau conforme
aux normes dans l'Eure. « À l'époque, le seuil

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