LA LETTRE TERRITORIALE DE L’AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE - RIVIÈRES D’ILE-DE-FRANCE - N°06 - Décembre 2015 - 1

Sommaire

ROUEN

COMPIÈGNE
Beauvais

St-Lô

CAEN

Evreux

NANTERRE

Chartes

Les collectivités
s'engagent : retours
d'expériences

Le zéro phyto au quotidien :
en parler pour fédérer

Un paysage urbain
au service de l'eau

Reims
Bar-Le-Duc
CHÂLONSEN -CHAMP.

Paris

Troyes
SENS

Chaumont

Auxerre

LA LETTRE TERRITORIALE DE L'AGENCE DE L'EAU SEINE-NORMANDIE

Décembre 2015

#06

Les rivières du bassin de la Seine,
comme les eaux souterraines, sont
affectées par la présence de pesticides.
Ceux-ci perturbent les écosystèmes, la
production d'eau potable et, pour
certains, représentent un danger pour
la santé humaine. En Île-de-France,
depuis 2000, plus de 258 captages d'eau
potable ont dû être abandonnés ;
82 à cause des pesticides.
La responsabilité de tous les utilisateurs est engagée. Dans ce numéro,
nous avons choisi de faire un zoom sur
les espaces publics et de loisirs.
Comment atteindre, à court terme, les
objectifs de suppression des pesticides
dans « tous les espaces » ? Quelles
pratiques et innovations peuvent s'y
substituer ? Comment accompagner le
changement de regard sur le végétal
spontané ? Autant de questions sur
lesquelles les collectivités et opérateurs
franciliens progressent avec notre
appui, montrant que nous sommes,
dans ce domaine, dans le champ de
l'action concrète. L'Agence de l'eau
est plus que jamais partenaire
de votre engagement.
Nathalie Evain-Bousquet,

DIRECTRICE TERRITORIALE DES RIVIÈRES
D'ÎLE-DE-FRANCE

Daniel Merlet,

DIRECTEUR TERRITORIAL PARIS
PETITE-COURONNE

En chiffre

80 %

C'est le taux maximum
d'aides publiques
dont les projets zéro
phyto des collectivités
d'Île-de-France
peuvent bénéficier.

Édito

À LA UNE

ZÉRO PHYTO :
l'affaire de tous

L'usage des pesticides n'est pas cantonné aux zones
agricoles. Les élus, les gestionnaires d'espaces verts ou de
réseaux de transports et les jardiniers amateurs ont
également leur rôle à jouer pour limiter, puis stopper l'usage
de produits polluants pour, enfin, tendre vers le zéro phyto.

epuis 2014, les trains et camions
désherbeurs de SNCF Réseau
sont équipés d'un GPS qui affiche en temps réel les zones à
ne pas traiter, notamment celles
à proximité des cours d'eau. Ce
dispositif a permis de diminuer jusqu'à 50 %
la consommation de produits phytosanitaires sur le réseau ferré.
La direction territoriale du bassin de la Seine
des Voies navigables de France a, quant à
elle, totalement abandonné les produits
phytosanitaires et recourt à des pratiques
alternatives pour entretenir son vaste réseau.
Même les terrains de golf s'y mettent. « Revenir, sur les greens, à des variétés de graminées
adaptées à nos climats et à nos hauteurs de
coupe nous a permis de passer de quinze traite-

ments fongicides annuels à deux ou trois les
mauvaises années », explique Rémy Dorbeau,
qui dirige le golf centenaire de Chantilly.
Pionnière, la ville de Versailles a été la première de France à bannir les pesticides de
ses cimetières, une initiative qui lui a valu
le prix de l'Environnement pour sa gestion
globale de l'eau.
Aujourd'hui, en Île-de-France, 12 % des communes (156 sur 1281) n'utilisent plus de
pesticides sur leur territoire. Et la quasi-totalité des collectivités sont engagées dans
une démarche de réduction.
On l'observe partout : un grand nombre
d'acteurs publics ou privés ont compris la
nécessité d'agir pour préserver la santé de
leurs agents, la qualité de l'eau, de leur air et
bien sûr des habitants. S'il est vrai
que les quantités de produits utili-

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