Confluence, le magazine de l’Agence de l’eau Seine-Normandie - N°60 - Décembre 2015 - 19

« La consultation sur le
SDAGE est aussi un moyen
de faire comprendre
au plus grand nombre l'eau
et ses enjeux. »
Michèle Rousseau
DIRECTRICE GÉNÉRALE
DE L'AGENCE DE L'EAU
SEINE-NORMANDIE.

mais fondée. Les conclusions de la C3P comme du
cabinet d'avocats chargés de la consolidation juridique du SDAGE sont similaires et ont abouti à une
vaste révision du projet de SDAGE. Isabelle Gaillard,
représentante des usagers domestiques et présidente
du groupe consommation, gestion solidaire et développement durable de la C3P, relève, elle aussi, que
« prétendre consulter le grand public sur un document
technique de plusieurs centaines de pages et de multiples
annexes est difficile sinon un peu illusoire. Mais toutes
les enquêtes publiques sont ainsi faites. Les discussions
autour du SDAGE ont surtout montré que, désormais,
les différents acteurs s'écoutent et comprennent leurs
préoccupations réciproques ». De fait, tous s'accordent
pour dire que le nouveau SDAGE va dans le bon sens,
intégrant la protection de la mer, la prévention les
inondations, l'adaptation au changement climatique... Un consensus reflété par le vote du comité
de bassin du 5 novembre dernier.
Guillaume Tixier

Reportage

Immersion au Pavillon de l'eau

ans la salle de conférences du
Pavillon de l'eau, à Paris,
tous les territoires du bassin
Seine-Normandie sont représentés, des
sources de la Seine au littoral Normand,
des plus grosses communautés
urbaines aux plus petits villages de la
Meuse, des lycéens aux élus locaux.
Pour porter la consultation du grand
public, l'Agence s'est en effet appuyée
sur une petite vingtaine de relais :
associations, communautés de
communes et d'agglomération,
compagnies théâtrales... qui sont

rassemblées ce 25 septembre pour une
matinée d'échanges. Au-delà des
chiffres généraux (3 154 questionnaires
collectés, dont 49 % désignent la
pollution de l'eau comme première
préoccupation), cette restitution a
surtout permis de découvrir la diversité
des moyens mis en œuvre pour cette
consultation : films vidéo, bars à eau,
spectacles vivants, visites d'espaces
naturels ou de stations d'épuration,
conférences, débats, articles, enquêtes
clients... Autant d'outils d'animation
déployés simultanément, pendant six

mois, sur tout le bassin. « Consulter
le grand public sur un document
administratif, juridique et technique
relève de la gageure, admet Louis Hubert,
directeur de la stratégie territoriale
de l'Agence. Notre ambition pour cette
figure imposée n'était pas de faire
du chiffre mais de faire remonter les idées
et les attentes de chacun. En ce sens,
la mission a parfaitement réussi.
Charge à nous maintenant de montrer
à tous ceux qui ont pris le temps de nous
répondre que nous avons tenu compte
de leurs contributions. »

DÉCEMBRE 2015

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