LE RECOURS AU MARCHÉ 211 présenter pour les finances de l’État, le marché pèche par l’absence de normes claires. Le débat actuel sur les régulations témoigne du maintien de la même approche mais en cherchant un compromis avec un rôle fort de l’État. Malgré qu’il soit accusé comme facteur responsable de la crise, le marché préserve son rôle et son statut en tant que lieu de transaction privilégié de cette catégorie d’opérations financières de l’État. Les mesures prises par les gouverne‑ ments ne visent nullement à abolir tout l’édifice, mais à le renforcer et l’entretenir en s’adaptant aux nouvelles exigences de crise. Ceci nous amène à penser que le processus néo‑managérial de la gestion des privatisations et des emprunts de l’État est un processus irréversible. Cette forte présence du NPM se traduit par la convergence des deux systèmes budgétaires marocain et français vers la notion de performance qui constitue désormais le cadre théorique de l’évaluation des résultats de la gestion de ces recettes exceptionnelles.