Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009 - (Page 3)

Les nouvelles de l CENTRE BRETAGNE Yves-Marie Paulet - Directeur de l’IUEM « Une plateforme inter-organismes » P Quel est le rôle de votre structure ? L’Institut universitaire européen de la mer (IUEM), rattaché à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), a été créé il y a douze ans. C’est un organisme original auquel contribue le CNRS (avec l’INSU et l’INEE), l’IRD ou encore l’Ifremer. Ce creuset institutionnel répond à la volonté de créer une masse critique de chercheurs autour de la mer. Mixte et pluridisciplinaire, il offre l’avantage de croiser des univers différents. Nous assurons aussi de la formation et la dynamique universitaire, essentielle, est portée par de jeunes chercheurs passionnés par la mer. cherche à comprendre le lien entre le climat et l’océan dans son fonctionnement général. Nous travaillons aussi la géologie des océans (domaines océaniques), la géographie des mers (Géomer), le fonctionnement des écosystèmes (laboratoire des sciences de l’environnement marin - Lemar). Le laboratoire de microbiologie des environnements extrêmes est dédié à l’étude des bactéries des sources hydrothermales et à leur valorisation via une souchothèque. Enfin le laboratoire d’écophysiologie et de biotechnologies des halophytes et des algues marines, uniquement universitaire, est spécialisé sur les algues et les plantes marines avec une forte orientation vers les biotechnologies. P Quelle réflexion vous inspire le potentiel breton en matière de sciences marines ? L’Ifremer est pour l’IUEM un partenaire essentiel. Nous nous sommes construits ensemble et avons une culture commune. Avec les autres structures, nous fonctionnons comme une plateforme inter-organismes qui marche extrêmement bien. Elle nous a permis de faire émerger la bibliothèque La Pérouse (le centre de documentation le plus performant à l’échelle nationale), le pôle de Spectrométrie Océan (un ensemble analytique de premier plan) ou encore le pôle de calcul intensif Caparmor. Avec le Groupement d’intérêt scientifique Europôle Mer, les Bretons ont structuré une alliance qui développe de la recherche, de l’animation scientifique, du transfert de technologies, des échanges internationaux… Autant d’interactions extrêmement fertiles qui augurent d’un avenir très riche. IUEM : http://www-iuem.univ-brest.fr P Quelles sont les missions dans lesquelles cet institut est investi ? Amure, l’un de nos laboratoires, travaille avec l’lfremer sur le droit et l’économie de la mer. C’est une sorte de « think tank » destiné à créer des outils politiques de l’Europe marine et maritime. Le laboratoire de Physique des océans, convergence de tous les organismes liés à l’IUEM, © Juliet’pictures P Qu’en est-il du volet Formation ? Il s’agit de notre seconde mission. Nous accueillons un Master en sciences de la mer et du littoral, unique en France. Il se décline en six mentions qui recouvrent les approches de nos laboratoires. Il reçoit 200 étudiants en moyenne auxquels s’ajoutent les 150 de l’École doctorale des sciences de la mer et du littoral, tête d’un réseau doctoral européen. L’IUEM est par ailleurs un Observatoire des Sciences de l’Univers, dépendant de l’Institut national de l’Univers du CNRS, avec comme spécialisation unique, la mer. Nous sommes à ce titre, impliqués dans les programmes Argo, Ovide et Bonus, où nous travaillons avec l’Ifremer. Mémoire de l’Ifremer Caparmor, le supercalculateur de la mer Un nouveau supercalculateur construit par la société SGI et baptisé Caparmor (CAlcul PARallèle Mutualisé pour l’Océanographie et la Recherche) a été présenté le 16 septembre 2009 au Centre Ifremer de Bretagne. Ce supercalculateur dédié à l’océanographie fait partie du « Top 500 », le classement officiel des 500 ordinateurs les plus puissants au monde. Il figure au 301e rang mondial et 16e rang en France. Cette puissance de calcul (23 Teraflops), la plus importante de l’ouest de la France, va permettre de développer de nouvelles applications notamment en matière de modélisation et de prévision de l’océanographie côtière et dans le traitement des données satellitales pour l’océanographie. Cette machine a bénéficié d’un apport financier des partenaires scientifiques du projet (SHOM, IRD, Ensieta, CNRS, UBO et Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur), mais également de l’Union européenne, de la Région Bretagne, du département du Finistère et de Brest Métropole Océane. Téléchargez le dossier de presse sur Internet : http://wwz.ifremer. fr/institut/actualites/communiques/2009/caparmor Claude Marchalot - Le développeur Quatre étapes ont jalonné la carrière de Claude Marchalot à l’Ifremer. Dans les années 70, il a eu pour mission de monter une base de données documentaires afin de rassembler les publications scientifiques de rang mondial. Les moyens informatiques étaient balbutiants, la démarche était nouvelle et souvent mal perçue des scientifiques… Difficile d’imaginer cela à l’heure où tout projet de recherche se construit autour d’une architecture de centres de données ! Au milieu des années 80, Claude Marchalot a fait le grand saut du spatial. Dans le cadre de l’ambitieux chantier de satellite européen à vocation océanographique, baptisé ERS1, la France a eu la responsabilité de monter le centre d’acquisition et de traitement des données dites « basse-cadence » du satellite ERS1. Pari gagné pour l’Ifremer, qui n’avait pas de culture du spatial. Belle aventure personnelle pour l’informaticien, qui y a acquis à la fois la connaissance de l’océanographie spatiale et l’expérience de grands projets informatiques. Après la frénésie ERS1, Claude Marchalot a eu envie de revenir au cœur de son métier d’ingénieur informaticien : le développement de logiciels pour navires et engins. S’éloignant des physiciens, il s’est rapproché des biologistes des pêches et a participé à de très nombreuses campagnes à la mer. Logiquement, il a fini par prendre la responsabilité du département « Informatique et Données marines » qui intégrait depuis peu le centre de données océanographiques Sismer et présentait de ce fait une certaine complexité. Claude Marchelot a eu alors à cœur de faire collaborer trois métiers : la gestion des infrastructures informatiques, le développement de systèmes d’information et la gestion de centres de données. Pour lui, la diversité d’un institut tel que l’Ifremer ne développe toute sa force que lors de grands élans fédérateurs. [ ] Retrouvez cet extrait dans le portrait intégral de Claude Marchalot sur le site Internet « Regards sur l’océan » : http://w3z.ifremer.fr/memoire/ au_service_de_la_recherche/claude_ marchalot © Ifremer / Stéphane Lesbats Au début des années 70, l’informatique, centralisée et coûteuse, n’était pas toujours la bienvenue dans l’entreprise. Aujourd’hui, communicante, décentralisée autant que partagée, elle est son oxygène. Claude Marchalot a vécu ce bouleversement à des postes très différents les uns des autres, qui l’ont amené à être en contact avec l’ensemble des disciplines représentées à l’Ifremer. Une position transversale et un éclairage original de l’institut. Les nouvelles de l’Ifremer n°113 publiées dans du 30 octobre 2009 http://www-iuem.univ-brest.fr http://w3z.ifremer.fr/memoire/au_service_de_la_recherche/claude_marchalot http://wwz.ifremer.fr/institut/actualites/communiques/2009/capanor

Table des matières de la publication Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009

Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009

Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009 - (Page 1)
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