Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009 - (Page 1)
Les nouvelles de l numéro Centre Bretagne satellites en lien avec le centre de météo spatiale de Lannion ». L’ex-département d’aquaculture, baptisé désormais « Physiologie fonctionnelle des organismes marins », s’intéresse aux questions fondamentales liées à la nutrition et la reproduction de poissons et de mollusques. Il a notamment piloté le programme Morest sur les mortalités estivales des huîtres. Le laboratoire « Sciences et technologies halieutiques » est en charge de l’évaluation des stocks de poissons et fourni des expertises au CIEM. Un volet technologie halieutique est consacré à la sélectivité des engins et aux économies de carburant. Enfin, Brest est la tête de pont des laboratoires « Environnement ressources ». Cette palette de départements répond à l’objectif originel du centre qui consistait à « rassembler des équipes de chercheurs de toutes les disciplines océanographiques pour les faire travailler ensemble ». Mission accomplie encore pour le second objectif qui visait, lui, à « regrouper des antennes spécialisées d’organismes scientifiques ». Le campus de Brest accueille, outre Genavir, l’Institut Paul Émile Victor et des antennes de l’IRD, de l’Afssa et du CNRS-INSU. Cette cohabitation a notamment permis l’émergence du Technopôle Brest Iroise, qui vient de fêter ses vingt ans. « Il s’agit d’un outil de développement par l’innovation, rappelle Michel Morvan, son directeur. Les emplois de demain sont dans les laboratoires, et Brest a misé sur la matière grise, verte et bleue avec l’agro-industrie, les technologies de l’information et la mer. L’Ifremer en est un acteur clé ». Le Technopôle fédère 200 adhérents qui appartiennent aux mondes de l’entreprise, de la recherche, de l’enseignement supérieur, ainsi qu’aux collectivités. Cette dynamique a contribué à la labellisation des pôles de compétitivité et tout particulièrement le Pôle Mer Bretagne (voir page 2). Elle a aussi permis la création de l’Europôle Mer. Composé de quinze organismes, il est devenu en 2006 un Groupement d’Intérêt Scientifique reconnu par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et des organismes de recherche nationaux. NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2009 Brest, pôle d’excellence de la mer En quatre décennies, Brest a constitué un pôle des sciences et techniques marines reconnu à l’international. L’Ifremer, qui concentre plus de la moitié de ses forces dans la cité bretonne, en est un acteur clé. Ses onze départements investissent de nombreux champs de la recherche. Interview © BMO / Benoit Stichelbaut Le centre Ifremer Bretagne et son campus de 45 000 m2 : la plus grande communauté océanographique en Europe ! Philippe Marchand, directeur du Centre Ifremer Bretagne “ Une communauté océanographique P Quel a été votre parcours jusqu’à cette fonction ? Ingénieur ENSTA en génie océanique, j’ai intégré le Cnexo en 1975 et j’ai ensuite travaillé à l’Ifremer sur des thématiques variées : les énergies marines renouvelables, les technologies navales innovantes, l’instrumentation, l’océanographie opérationnelle… Avant d’assurer la direction du Centre Bretagne, en 2005, j’ai été directeur de la technologie puis directeur adjoint des programmes. TOUTES LES DISCIPLINES Une trentaine de personnes veille encore sur les navires et les systèmes embarqués, de plus en plus perfectionnés (systèmes acoustiques, sondeurs multifaisceaux…). Ils pilotent notamment les conceptions de nouveaux bateaux. Le laboratoire « Océanographie physique et spatiale », mixte avec l’IUEM (voir page 3), participe à l’observation du changement climatique. « Ces observateurs très avisés de l’océan nourrissent les modèles, développe l’océanographie opérationnelle en gérant notre contribution au programme Argo. Certains exploitent les images du 30 octobre 2009 P Comment est organisé l’Ifremer en Bretagne ? Avec 750 personnes, ce Centre représente la moitié des effectifs de l’Ifremer. L’essentiel étant basé à Brest. Mais une forte implantation existe à Lorient avec un département halieutique. Nous avons aussi des stations à Concarneau, Dinard et à la Trinité-sur-Mer. Ce Centre, structuré en onze départements, est profondément multidisciplinaire suite page 2 f Les nouvelles de l’Ifremer n°113 publiées dans “ rest s’érige en capitale de l’océanographie ! » s’écriait le général de Gaulle en 1969, quelques mois après la pose de la première pierre du centre océanologique de Bretagne. Quatre décennies plus tard, la ville est effectivement devenue un pôle international des sciences et technologies marines. « Parmi les thématiques nouvelles de la recherche figurent aujourd’hui les énergies marines renouvelables et les ressources minérales profondes, analyse Philippe Marchand, directeur du Centre Bretagne. Et là encore, l’histoire va se faire à Brest ». Principale implantation de l’Ifremer, le Centre de Brest est structuré en onze départements de recherche. Les chercheurs travaillent sur les dynamiques de l’environnement côtier, l’économie maritime, les recherches et les développements technologiques. « Les moyens d’essais du centre sont très importants en hydrodynamique, acoustique… précise Philippe Marchand. Nous disposons d’un bassin à houle profond de 20 m et de caissons hyperbares pour simuler les plus grandes profondeurs, notamment les 6 000 m qui représentent 97 % des fonds. Nous élaborons aussi de multiples instruments : observatoires fonds de mer, profileurs, stations automatiques de mesures…». D’autres départements travaillent à l’étude des écosystèmes profonds (pour enrichir une souchothèque notamment), aux géosciences marines (en relation étroite avec les géants du pétrole), et sur l’informatique et les données marines. Ce dernier valide, qualifie, bancarise et distribue vers les utilisateurs, les données collectées à la mer. Brest accumule tous les résultats des campagnes océanographiques et reçoit en direct les données mondiales qui viennent des systèmes automatiques d’observation de l’océan (flotteurs Argo par exemple). Depuis fin septembre, un nouveau super calculateur baptisé Caparmor permet d’effectuer des modélisations et des simulations très exigeantes. © Ifremer / Michel Gouillou
Table des matières de la publication Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009
Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009
Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009 - (Page 1)
Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009 - (Page 2)
Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009 - (Page 3)
Ifremer N° 113 au journal le marin du 30 octobre 2009 - (Page 4)
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