Ifremer N° 109 au journal le marin du 27février 2009 - (Page 1)

Les nouvelles de l Réseaux de surveillance 109 des résultats fournis. Aujourd’hui, quatre laboratoires Ifremer (Port-en-Bessin, La Trinité-sur-Mer, La Tremblade et Sète) sont accrédités dans le domaine de la microbiologie (le plus contraignant en termes d’exigences normatives) et six (Port-en-Bessin, Concarneau, La Rochelle, Arcachon, Sète, La Seyne-surMer) dans celui des toxines micro-algales (ou phycotoxines). « Cette accréditation est effectivement aussi, maintenant, une réponse à une exigence réglementaire européenne qui correspond à une demande de transparence et de haute protection du consommateur après les diverses crises qui se sont succédées dans le domaine alimentaire, note Isabelle Amouroux, coordinatrice du réseau de microbiologie Remi. Elle correspond à des attentes spécifiques en terme de traçabilité et de fiabilité. » Eau ou coquillages, la réalisation d’une mesure pour n’importe quel paramètre se situe au centre d’une chaîne d’acquisition de la donnée : échantillonnage, prélèvement, analyse, bancarisation. Toutes ces étapes doivent être maîtrisées, et tous les LER fonctionnent sous assurance qualité sur l’ensemble de ce processus. En amont, le point de prélèvement doit être représentatif de la zone suivie et l’échantillon prélevé représentatif du point. Au cœur, l’accréditation de la mesure qui passe donc, outre la mise en conformité des locaux des laboratoires, par la formalisation des pratiques et la création d’un système de management de la qualité. En aval, la base de données Quadrige2 de l’Ifremer constitue le référentiel « eaux littorales » du Système d’information sur l’eau (SIE) du Meeddat. L’accréditation des laboratoires impliqués dans la mise en œuvre opérationnelle de ces réseaux a permis de valider leur compétence technique, de renforcer leur image au sein de l’ Institut, d’apporter un gage de confiance dans les résultats fournis par Ifremer à l’ensemble des acteurs impliqués dans la qualité des coquillages : du producteur au consommateur, en passant par l’administration, utilisatrice des données produites. numéro MARS - AVRIL 2009 Une reconnaissance par l’accréditation L’Ifremer a engagé depuis 2001, une démarche d’accréditation Cofrac des laboratoires qui opèrent les réseaux de surveillance Remi, Rephy et Rocch. Un gage de qualité pour l’ensemble de ses partenaires. Interview © Ifremer / Audrey Duval Huit laboratoires veillent sur la qualité du littoral. Ici, un scientifique de Concarneau prélève des tellines en baie de Douarnenez. Pierre Masselin Responsable Qualité des réseaux de surveillance de l’Ifremer D “ Une garantie sur les résultats P Quel a été votre parcours jusqu’à cette fonction ? Chimiste de formation, à l’Ifremer depuis 1980, je suis passé des contaminants anthropiques (hydrocarbures) aux toxines d’origine naturelle (diarrhéiques et paralysantes), qui ont la même technique d’analyse. J’ai également une formation en management de la qualité. CHAÎNE D’ACQUISITION Pour répondre au mieux à cette dernière mission, l’Ifremer a engagé une démarche qualité dès le milieu des années 90. La démarche s’appuie sur les exigences définies par la norme NF EN ISO 17025 sur les « Prescriptions générales concernant la compétence des laboratoires d’essais ». Cette démarche s’est prolongée par une demande d’accréditation qui permet de valider, à la fois l’organisation et la compétence technique des laboratoires. Délivrée en France par le Cofrac (Comité français d’accréditation) après la réalisation d’un audit par des évaluateurs mandatés, c’est une reconnaissance du haut niveau de fiabilité du 27 février 2009 P Quel était l’objectif de la démarche qualité et le déroulé de sa mise en place ? Au début des années 90, l’uniformisation et l’harmonisation des pratiques dans les laboratoires se sont imposées. Il est apparu nécessaire de mettre au point des protocoles standardisés, de participer à des analyses circulaires pour vérifier que les résultats suite page 2 f Les nouvelles de l’Ifremer n°109 publiées dans “ ans le cadre de sa mission de service d’intérêt public, et sous l’autorité du Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire (Meeddat) et du Ministère de l’agriculture et de la pêche (MAP), l’Ifremer gère plusieurs réseaux de surveillance de la qualité du milieu marin et des zones conchylicoles, élevage et pêche, sur le plan sanitaire et environnemental. « Le Rocch (Réseau d’Observation de la Contamination Chimique, ex Rno) est le premier à avoir été créé en 1974, rappelle Pierre Masselin, le responsable qualité. En utilisant notamment la moule comme espèce indicatrice, il s’intéresse aux contaminants d’origine métallique (cadmium, plomb…) et organique (organochlorés, hydrocarbures…). Les premières toxi-infections alimentaires, liées à du plancton toxique, ont amené à la création en 1984, du réseau de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines (Rephy). Depuis 1989, le réseau de contrôle microbiologique des zones de production conchylicole (Remi) évalue les niveaux de contamination microbiologique dans les coquillages et leur évolution en recherchant Escherichia coli, bactérie indicatrice de contamination fécale. Ce suivi constitue un appui à l’administration pour le classement de salubrité des zones conchylicoles ». Au cœur de ces systèmes, on trouve des coordonnateurs nationaux et, au niveau local, les laboratoires du département Environnement littoral et Ressources aquacoles (LER). Ils sont huit, répartis sur douze sites le long du littoral métropolitain, de Boulogne-surmer à Bastia. Leurs activités touchent à trois domaines : recherches et études à caractère local ou régional ; production d’avis et d’expertise pour les partenaires locaux (collectivités territoriales, services décentralisés de l’État) ; mise en œuvre opérationnelle des réseaux. © Ifremer / Cédric Kergaravat

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