Produits de la mer-n°153-Juin 2015 - 8

Actu ❘ LA VEILLE de PdM

WWF

 À SAVOIR 

Non au thon MSC dans l'océan Indien

Le nouveau Min
de Nice en 2019

Le WWF s'oppose à la certification MSC du thon pêché sur bancs libres par les senneurs espagnols d'Echebastar. Motif : « L'absence de contrôle de la pêche, un nombre croissant de navires et un stock de poissons à la baisse »
dans l'océan Indien. Suite à la réduction de la piraterie, la pression sur le stock de thonidés augmente. Et, selon
les scientifiques, le thon albacore risque la
surpêche dans l'année, puis la surexploitation en 2020. Loin d'accuser l'armateur qui
s'engage à pêcher sans DCP (dispositif de
concentration du poisson), le WWF remet en
cause les capacités de la CTOI (Commission
thonière de l'océan Indien) à assurer un
cadre de gestion satisfaisant pour assurer
l'avenir des pêcheries. L'ONG lance un avertissement au MSC, dont elle a été cofondatrice et demeure partenaire : cette certification pourrait nuire à la crédibilité de
l'écolabel.
L.F.

La métropole Nice-Côte d'Azur a
lancé l'appel à candidatures pour
créer la future plateforme agroalimentaire de la Baronne destinée à
relocaliser le Min sur les communes
de La Gaude et de Saint-Laurentdu-Var. La surface d'activités est de
35 ha dont 90 % de foncier maîtrisé
par la puissance publique. La livraison du marché d'intérêt national
sous régie métropolitaine est prévue début 2019.

Machiste, la filière
halieutique ?
L'étude Globefish réalisée sur la
place des femmes dans la filière
des produits de la mer par Marie
Christine Monfort, du cabinet
Marketing Seafood, révèle de nombreuses distorsions entre les sexes.
« La moitié des travailleurs de la
mer sont en fait des travailleuses ;
invisibles, mal payées mais indispensables à la filière », déplore la
consultante. Son travail souligne
notamment la quasi-absence des
femmes dans les postes à responsabilité. Sur les 100 premiers groupes
mondiaux de produits de la mer,
seulement 1 % des dirigeants sont
féminins.

Union européenne

Déficit halieutique
record en 2014
Le déficit commercial de produits de la mer de
l'Union européenne continue de s'accroître. Les
derniers chiffres de l'Observatoire européen des
marchés de produits de la pêche et de l'aquaculture (Eumofa) font état d'un solde négatif
de 16,65 milliards d'euros. Les poissons de fond
pèsent 3,6 milliards sur la facture des pays tiers et
les crevettes tropicales 2,13 milliards.
En valeur, les principaux pays fournisseurs de
l'Union sont la Norvège, loin devant la Chine,
l'Équateur, l'Islande, le Maroc, le Vietnam et les
États-Unis.

La Paimpolaise
en feu
La conserverie La Paimpolaise a subi un
violent incendie début mai. Le feu, dont on
ne connaît pas l'origine, a détruit totalement
l'unité de production (650 m2). Les huit salariés de l'entreprise dirigée par Yann Trébaol
se retrouvent au chômage technique.
En expansion, cette innovante PME avait
investi un million d'euros pour optimiser
sa production et le site paimpolais devait
s'agrandir pour accueillir les locaux administratifs et commerciaux.

Trois fois plus
de moules bio danoises

La moule de corde danoise pousse
à grande vitesse. De 290 t l'an dernier, la production devrait atteindre
1 400 t cette année selon Søren
Mattesen, directeur général de
Vilsund Blue. L'essentiel des récoltes
s'exporte en vivant dans les pays
scandinaves voisins, en Allemagne,
Pays-Bas et France.

❘8 ❘

PRODUITS DE LA MER N°153 JUIN 2015

Cabillaud islandais

Libermann aux manettes

Findus Europe du sud

Les Français l'adorent

Depuis le 11 mai, Steven Libermann dirige
Findus pour la France et l'Europe du sud,
en remplacement de Matthieu Lambeaux.
C'est un retour au sein du groupe pour le
nouveau dirigeant chargé de poursuivre la
dynamique de croissance de Findus sur les
marchés du sud. Le groupe Findus est la
maison mère de Findus en Scandinavie, de
Young's Seafood au Royaume-Uni et Findus
Europe du sud (France, Belgique, Espagne).
Son chiffre d'affaires consolidé est d'environ 1,4 milliard d'euros pour un effectif de
6 000 personnes.

La France achète la moitié du cabillaud frais
exporté par l'Islande, relève Markofish. Selon les
chiffres annoncés par le cabinet d'analyse islandais, les exportations de filets et portions de cabillaud ont atteint 5 640 t au premier trimestre, tous
marchés confondus, soit 10,3 % de hausse par
rapport à la même période en 2014. Mais c'est en
France que la croissance est la plus forte : +47 % en
volume. Cela porte le niveau des ventes à 2 800 t
sur les trois premiers mois de l'année, malgré la
hausse du prix moyen à l'export de 2 €/kg. Les
découpes de cabillaud atteignant 8,50 €/kg au
premier trimestre.

Produits de la mer-n°153-Juin 2015

Table des matières de la publication Produits de la mer-n°153-Juin 2015